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Par bluesy le 22 Novembre 2019 à 20:07
Le mot "bazar" est un mot perse.
Le bazar Vakil est un des plus beaux et des plus grands d’Iran. Les bazars d’Iran attirent plutôt les gens de la campagne, qttirés des produits kitch. Les autres personnes vont faire leurs courses dans les centres commerciaux.
on y circule à pied, à moto, en charrette... les allées sont larges.
pratiquement pas de nourriture dans ce bazar :
des pistaches :
des petites pommes ?
fleurs séchées d'hibiscus. J'ai bu du carcadet au Laos, c'est délicieux.
des jeux d'échecs
de jolis flacons :
un petit thé ?
fabrication de chaussons :
un futur acheteur ?
il entre dans un magasin
finalement, c'est un vendeur :
Le sérail, situé au centre, est la partie la plus ancienne du bazar. On y vendait des objets précieux (ils étaient mieux protégés qu’en périphérie) et peu volumineux. Les fers à cheval, par exemple, étaient vendus à l’entrée du bazar.
Il est l'heure d'aller au restaurant Sharzeh. Au menu : du poisson du golfe Persique, avec une sauce à l'ail du nord de l'Iran et herbes. Gâteau à la farine de riz, safran, eau de rose et miel (halva ?)
le pain :
après, nous allons dans une maison de thé. Guy prend un café et moi je choisis un thé , à la cardamome ? servi avec du sucre candi
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Par bluesy le 21 Novembre 2019 à 17:09
La madrasa Khan a été construite au début du 17 ème siècle par Iman Qouli Khan Undiladzé, gouverneur du Fârs et fils de Allavverdi Khan (dynastie séfévide), puissant premier ministre de Shah Abbas. D’origine géorgienne, ce gouverneur avait invité un philosophe iranien qui avait été exilé à Qom.
L'iwan d'entrée et son pishtak orné de muqarnas
les roses et les rossignols sont toujours à l'honneur
les deux ayatollas
Les madrasa (ou medersa) sont des écoles. Autrefois, il y avait 100 chambres d’étudiants, maintenant il n’y en a plus que 70. Ce n’était pas une école coranique. Ensuite, au 19 ème siècle, les madrasas ont été consacrées aux matières religieuses car il y avait des universités scientifiques. Maintenant, il y a une madrasa plus grande, celle-ci est pour le doctorat et master.
Au fond de la cour, des religieux avec un turban blanc discutent avec les gens. En Iran, nous voyons des religieux avec turban blanc et d’autres avec turban noir. Ceux qui ont des turbans blancs sont des civils qui ont fait des études religieuses. Le président Rohani est dans ce cas. Ceux qui ont des turbans noirs sont soi-disant descendants du prophète (par exemple les ayatollahs Khomeini et Khamenei).
Ici on voit la pièce où ce philosophe donnait des cours.
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Par bluesy le 20 Novembre 2019 à 20:41
On ne sait pas trop ce qui se passe en Iran.Je pense à toutes ces personnes que nous avons vues et qui nous ont accueillis si chaleureusement.
Le 12 octobre, le car nous a emmené, un peu plus loin, au Narenjestan-e Qavam, le jardin des orangers.
tout invite à la détente :
des jeunes filles en costume qâdjâr
Au fond du jardin, se trouve une belle maison qâdjâr.
Deux lions serrant un sabre entre leurs pattes. Au milieu, un cartouche reproduit un verset coranique : « la victoire appartient à Dieu ». Les deux anges qui tiennent une couronne ont été ajoutés après 1916 car ils ne figurent pas sur la photo de 1916.
Un bas-relief : le lion enchaîné représente le chaos, l’homme avec le fusil est le gouverneur, c’est un personnage très important qui contrôle tout.
des motifs qui rappellent ceux des palais achéménides. L'un d'eux rappelle notamment celui que nous avons vu au palais de Darius : le roi combattant le lion
Nous pénétrons dans le palais : d'abord la salle des étrangers. La rose (symbole des amoureux) et le rossignol (représente le bien-aimé) sont présents partout :
Une porte incrustée de coquillages du Golfe persique nous permet d'accéder à salle des miroirs réservée au propriétaire.
escalier des valets, avec des marches très raides. Mes problèmes de genou ont peut-être commencé ici ! Mais eût été dommage de manquer la salle des invités iraniens.
les fenêtres sont toujours en nombre impair (ici il y en a trois)
une autre salle
nous retraversons le jardin. Encore quelques photos avant de quitter ce lieu paisible, bien différent de ce qui se passe en ce moment en Iran.
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Par bluesy le 19 Novembre 2019 à 21:07
Samedi 12 octobre
On ne sait pas trop quelle est la situation en Iran ce moment depuis le début des manifestations de vendredi dernier suite à la hausse du prix de l'essence. Répression, coupure Internet, morts ?
Il y a un peu plus d'un mois, nous étions à Shiraz, la « ville des roses et des rossignols », située à 1500 m d’altitude. Hamed nous dit que la devise des habitants est « calme le matin, pas trop vite l’après-midi ».
Il va faire beau (29°).
La première visite est pour la mosquée Nasir ol-Molk. Nous allons découvrir pourquoi on l’appelle aussi mosquée rose.
Nous entrons par l’iwan du nord (celui du sud est ajouté pour la symétrie).
La façade d’iwan nord est décorée de mosaïques représentant des pivoines, des vases, des bâtiments.
Ce cartouche représente deux vers du poète Saadi, la signature de l’architecte et l’année d’achèvement des travaux ne calendrier lunaire (1885).
Des chaînes pendent, elles servaient à attacher des lampes. La voûte est ornée de muqarnas très richement décorées de mosaïques bleues et roses.
Nous entrons dans la cour au centre de laquelle il y a un bassin. Devant nous, l’iwan sud a la forme d’une tête humaine : les deux tours sont les mains levées en train de prier et l’iwan est la tête. Une façon de représenter de façon abstraite les gestes humains car les représentations humaines sont interdites dans l’Islam (en principe, il dit « tout peintre ira en enfer. On donnera une âme à chaque image qu’il a créée, et celles-ci le puniront dans la Géhenne. »). Les tours ne sont pas surmontées par le croissant comme dans l’Islam sunnite mais par la main.
Il y a deux salles de prière : une à l’ouest, plus décorée et une à l’est.
Nous pénétrons dans la salle ouest. Quelle merveille ! Les rayons du soleil traversent les vitraux et retombent sur le sol recouvert de tapis persans pour former un superbe kaléidoscope. On appelle cette mosquée la mosquée rose en raison des coupoles recouvertes de céramique rose. La salle attire énormément de monde et c’est difficile de faire des photos. Il y a aussi un groupe d’étudiantes en photographie.
Je quitte à regret ce lieu magique qui doit être empreint de spiritualité aux heures.
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Par bluesy le 18 Novembre 2019 à 19:20
Nous sommes toujours le vendredi 11 octobre.
Après le déjeuner, nous repartons pour Chiraz. Avant d’aller à l’hôtel, nous nous arrêtons au mausolée Shah Cherâgh. Il nous faut laisser les camescopes et les appareils photos dans le car. Seules seront autorisées les photos avec le téléphone. Les hommes entrent par une porte, la porte principale, me semble-t-il, et nous par une porte sur le côté, à gauche. Nous faisons la queue pour recevoir un tchador. Les touristes portent un tchador imprimé alors que les Iraniennes portent le tchador noir ou blanc. Le nôtre est un grand rectangle de tissu, le tissu glisse, je m’empêtre dedans et cela ne va pas être facile de prendre des photos.
Le complexe comprend une mosquée, quatre iwans, deux minarets et les mausolées des frères Amir Ahmad et Mir Muhammed, fils du septième imam Musa al- Kadhim et frères du huitième imam. Ils ont été assassinés en 835 par les Abbassides à cause de leur foi chiite. Le mausolée « roi de lumière » tient son nom de la lumière qu’émettait la tombe avant que le corps ne soit transféré dans ce mausolée.
Nous entrons dans des salles recouvertes de mosaïques de miroirs. Le sol est couvert de tapis. Seuls ceux qui ont leur prière peuvent marcher dessus. Donc, pas nous. Le cénotaphe de l’un des frères date du IX ème siècle. On ne peut plus pénétrer dans la salle du mausolée.
Dans la cour, flottent des drapeaux noirs , c’est bientôt l’Arbaïn, fête de la fin du deuil du martyr Hussein (cette année, l’Arbaïn a lieu le 19 octobre). Le deuil dure 40 jours et commence avec l’Achoura, le dixième jour du mois musulman de Mouharram. Hussein était le petit-fils de Mahomet, mort à la bataille de Kerbala en 680.
Le repas du soir a lieu au restaurant Soofi, à Chiraz. Le premier plat, ce sont des oignons mijotés, de la menthe, du yaourt séché, salé et réhydraté, des aubergines. Le deuxième plat, ce sont des œufs avec des aubergines et des tomates puis du riz au chou, de l’agneau avec de l’aneth, du beurre et des oignons. C’est une spécialité de Chiraz. Nous testons la bière Parsi, sans alcool, pas vraiment agréable. Gâteau à la farine de blé au safran.
une déco originale :
une vidéo :
photos du mausolée : clic ICI
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