•  

    Cet imposant monastère fortifié est toujours habité par 50 moniales. L’architecture est très sophistiquée et innovante. L’église est haute et étroite.

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    l'aurochs de Dragos avec l'étoile, le soleil et la lune

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    Une corde tressée court tout autour des murs. Elle représente la Trinité qui tient ensemble la communauté.

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    Une moniale et son assistant passent autour de l’église. Ils s’inclinent de temps en temps et repartent en tapant sur la simandre. c’est peut-être l’heure des vêpres.

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

    dans le naos, une crucifixion. Au pied de la croix, le crâne d'Adam

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

     

    Le monastère a été élevé en 1602 par le métropolite (et également calligraphe, peintre)Anastasie Crimca, peu après la mort de Michel Le Brave, premier prince à avoir régné sur la Transylvanie, Valachie et Moldavie.

     

    Les peintures intérieures sont moins belles qu’à Suscevita et Moldovita mais l’iconostase est richement décorée.

     

    Le petit musée contient des épitaphes données par Anastasie Crimca en 1626.

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

     

    Le monastère est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.

     

    À la boutique du musée, j’ai acheté quelques œufs peints par les moniales.

    Le monastère de Dragormina (Roumanie)

     

     


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  • Le monastère de Sucevița a été construit de 1595 à 1606 par la famille Movilă, principalement Ieremia (Jérémie). Mircea nous raconte la légende des Movilă.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Lors d’une bataille que livrait Étienne le Grand en 1485 contre les Turcs, le cheval fut tué sous son maître. Un page, nommé Purice (cela signifie Puce) lui donna son cheval. Mais Étienne le Grand, trop petit, ne pouvait monter sur le cheval. Purice lui dit : « Je me ferai comme une petite butte ; montez sur vous et vous pourrez sauter sur le cheval. ». Ce que fit le prince Étienne qui dit alors : « Puce, dorénavant, tu t’appelleras Movilă. » (ce qui signifie « butte »).

     

    Plus tard, Ioan Movilă épousa Maria, fille de Pierre Rareș. Leurs trois fils, Jérémie, Siméon et l’évêque Gheorghe occupèrent un poste important à la cour de Pierre VI le Boiteux, prince de Moldavie. La monarchie en Moldavie était élective, c’est-à-dire que les princes étaient élus par les boyards. Succession horizontale, le plus âgé, pas de père en fils. Jérémie réussit à monter sur le trône de Moldavie de 1595 à 1606. Il épousa Erszébet (Élisabeth) Gomortany, une femme ambitieuse. Après sa mort, son frère Siméon, qui avait épousé Marghita Hăra, lui succéda, un an seulement car il mourut, sans doute empoisonné par Élisabeth.

    Dans le musée, nous avons vu deux revêtements de tombe en brocart, avec inscriptions en cyrillique : celui de Jérémie, debout, qui apparaît fort et énergique et celui de Siméon, en gisant, qui apparaît plus timide car il n’a régné qu’un an.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Constantin, fils de Jérémie, monta sur le trône mais se noya au cours d’une bataille. Son frère Alexandre régna aussi mais fut capturé par les Turcs ainsi que sa mère qui termina sa vie dans un harem. Le dernier des Movilă fut Pierre, fils de Siméon, chroniqueur et métropolite de Kiev.

    Pour en savoir davantage sur la famille Movilă, CLIC ICI

     

    Le monastère est entouré de murailles et de tours. Le tympan d’entrée représente la fête votive de la Résurrection.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    l'aurochs de Dragos

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Les peintures ont été réalisées vers 1595, au début du règne de Jérémie Movilă par une équipe de peintres conduite par Ion et Sofronie. C’est la dernière église à avoir été peinte en Bucovine.

     

    Le monastère est habité par des moniales depuis le début XIX è siècle.

     

    Nous commençons par admirer la façade nord :

     On voit bien que la tour est montée sur une base en étoile.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    e haut en bas : les chérubins, la Genèse, la vie de saint Pacôme

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    la Genèse tout en haut (je crois qu’elle est composé de 15 scènes. Les scènes qui représentent le jardin d’Eden sont sur fond blanc, les personnages sont habillés. Elles encadrent les scènes qui se passent sur Terre depuis le péché, quatre à gauche et trois à droite. Les scènes de la Terre sont sur fond sombre et les personnages sont nus, ceci pour mon ter que les personnages ont perdu la connaissance et sont désarmés devant la nature. Il y a également des scènes de la Genèse dans le naos.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Scènes de la vie de Saint Pacôme (sous la Genèse), sur trois registres. Cliquez sur la photo pour voir le détail des scènes

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    De gauche à droite : le baptême du saint, le rêve de saint Pacôme, saint Pacôme chez Saint Palamon, l’ange apparaissant sous les traits d’un moine à saint Pacôme, Pacôme envoie le portier saluer sa sœur, l’envoi du vieux prêtre Pierre pour visiter la sœur de Pacôme, Saint Pacôme envoie le même vieux prêtre Pierre chargé de prendre soin du couvent nouvellement créé par la sœur du saint, Les inscriptions sont en slavon.

     le baptême et le rêve :

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Pacôme envoie le portier saluer sa sœur,

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le second registre : Pacôme avait bâti un oratoire dans son monastère, si beau qu’il pensa que c’était là le fruit de son orgueil et le fit démolir. Saint Pacôme en prière devant un paysage montagneux. Saint Pacôme représenté deux fois : à droite d’un monastère, en prière avec un groupe de moines et une deuxième fois avec des anges et le Christ qui avait répondu à sa prière.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Troisième registre : cela semble être un mélange avec des scènes de la vie de Saint Antoine : découverte par saint Antoine du vieil ermite Paul de Thèbes (dans sa grotte du désert) et du repas apporté par un oiseau aux deux saints. La scène suivante montre le même saint se dirigeant vers les montagnes. Devant le saint se trouve Tagara, un hideux démon ailé qui gesticule frénétiquement. Enfin, c’est l’épisode où les démons, à l’aide de quelques cordes et de poulies, soulèvent une légère feuille de chêne dans le but de faire rire le saint.

    Pour en savoir plus sur saint Pacôme : CLIC ICI

     

    Échelle composée par Saint Jean Climaque (moine vivant dans le Sinaï au VI è siècle) ou échelle des Vertus qui représente la lutte entre le Bien et le mal et l’aspiration de l’homme vers la perfection. Chacun des 30 barreaux correspond à une vertu (liste des barreaux ici ). Celui qui arrive en haut est couronné, tiré par Jacob. Au contraire, ceux qui pèchent, tombent et sont entraînés par les diables. Le contraste entre l’ordre et la douceur du côté droit et le chaos frénétique du côté gauche est superbe. Les Anges portent la liste des bonnes actions. Les diables sont très drôles. Des diables aux grandes dents et visage humain sur le ventre représentent ceux qui ont vendu leur âme au diable.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    il y est arrivé, il a reçu la couronne : Jacob le tire

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    le deuxième y arrivera-t-il ?

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    un autre tombe, si près du but

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Sur l' abside, à l'est : 

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Prière de tous les saints, comme à Moldovița

    de haut en bas (c'est toujours le même ordre):

    1 les séraphins (ou les chérubins ?)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    , 2 les anges,

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    3 les prophètes portant un parchemin et la Vierge,

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    4 les apôtres et le Christ,

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    5 les évêques  et le Christ en calice. Sur la patène :  on posait un napperon sur la petite armature croisée. On voit aussi les chérubins.

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    6 les martyrs

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    7 les anachorètes,

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    sur le contrefort, au niveau des anachorètes : Jean Baptiste avec des ailes

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    martyr et anachorète

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

     

    Face sud

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

     c'est principalement l'arbre de Jessé.

    Jessé, tout en bas

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Sous la ligne rouge, les philosophes grecs, comme à Moldovița. Platon, entre Sophocle et Aristote, avec un cercueil sur la tête (il a parlé de la mort et de l’immortalité de l’être). Au milieu d’eux : Jessé, père de David, allongé. Le défilé des philosophes a été peint en une fois.

    De gauche à droite, Golud, Umid, Vason, Ason, Astakoe, Udim

    Jessé allongé

    Selum, Sophocle, Platon, Aristote, Pythagore

    Saul et la Sybille

    Le monastère de Sucevita (Roumanie)

     Selum, Sophocle, Platon, Aristote, Pythagore

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    un site intéressant sur les sages païens dans les monastères : CLIC

    En haut, à gauche, Prière à la vierge (hymne acathiste)

    entre les deux fenêtres : scène du Prokav : Marie, en princesse byzantine, les moines tiennent un voile rouge au-dessus d’elle.

    En bas, à gauche : massacre des moines de Sainte-Catherine sur le mont Sinaï

    Cliquez sur la photo pour voir les détails :

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Exonarthex et pronaos : Je n'ai pas trouvé de photos de l'intérieur. Il y a un ménologe, un jugement dernier (le paresseux porte un coq sur le dos), les signes du zodiaque....

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

     

    Naos

     traditionnellement, le tableau votif se trouve à gauche de la porte en sortant du naos : Jérémie offre les reliques du Christ et à la Vierge, il est accompagné de son épouse Élisabeth, de ses enfants Alexandre, Constantin et les 5 filles

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    en face de la porte, Georges le frère de Jérémie et Siméon. Il était métropolite de Moldavie. Et également le portrait de Ioan, le père de Jérémie, Siméon et Gheorghe.

     

    Le monastère de Sucevița (Roumanie)

    Musée

     Outre le revêtement des tombes de Jérémie et Siméon (voir plus haut) , il y a un autre revêtement de tombe, entièrement perlé, une mèche de cheveux d’Elisabeth, un triptyque où sont mentionnés les noms des donateurs.

     


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  • Spectacle à l'hôtel Best Western (Gura Humorului)

    Spectacle de chants et danses (Roumanie)

     


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  •  Mardi 6 juin

     Aujourd’hui, la journée sera belle, 21 ° et seulement quelques minutes de pluie fine.

     Nous partons pour un périple de 200 km à la découverte des chefs d’œuvre de l’art médiéval moldave : les monastères de Moldovița et Sucevița, le monastère de Dragormina avant un retour à l’hôtel pour le repas et un spectacle de danses.

     

    La plupart des églises de Bucovine sont dues à Étienne III le Grand et à son fils Pierre Rareș. Huit de ces églises sont inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO (nous en visiterons trois : Moldovița (1532), Voroneț (1488 à 1547) et Sucevița (1582-85 et peintures 1594). Au total, il y a une quinzaine de monastères. Ils ont été réalisés à la même époque (première moitié du XVI è), Sucevița est le plus récent.

     

    Les églises de Bucovine ont des toits pointus, de grands auvents (pour imiter les maisons populaires). La tour s’appuie sur 4 arcs qui s’inscrivent eux-mêmes dans 4 autres arcs, ce qui crée une plus grande surface de murs à peindre. Les murs extérieurs sont entièrement peints (datent de la première moitié du XVI è siècle), dans le but d’éduquer les fidèles. Les éléments sont lus du point de vue historique (par exemple la prise de Constantinople adaptée à la lutte contre les Turcs) ou local (Jésus porte une blouse roumaine, David joue d’un instrument local, les gens sont habillés à la mode du pays)

     

    Dans chaque monastère, on retrouve les mêmes scènes : la Genèse, la vie de Saint Nicolas, le défilé de tous les saints (sur les absides, à l’est), l’échelle des vertus (L’âme doit gravir 24 barreaux pour rejoindre le ciel. Il n’y a pas de purgatoire. Ce sont les actions de la personne qui la placent soit dans l’Enfer, soit dans le Paradis), l’arbre de Jessé, l’hymne acathiste à la mère de Dieu, la frise des philosophes...

     

    On ne connaît pas toujours le nom des moines qui ont réalisé ces peintures, c’était toute une équipe qui travaillait sur les murs. Il fallait travailler très vite car les peintures se faisaient a fresco c’est-à-dire qu’elles étaient peintes sur enduit frais. Par cette technique, la peinture entrait dans l’enduit et était plus résistante que quand elle était faite sur enduit sec. Les peintures ont résisté aux attaques des Turcs et parfois aux incendies : à Arbore, l’église est restée sans toit pendant deux siècles. Le chef de file de ces équipes de moines était Toma de Sucevea, un artiste qui a sans doute voyagé car il a représenté des lions, des éléphants.

     

    Chaque église a sa couleur dominante : rouge brique à Moldovița (en fait la couleur d’origine était jaune d’or mais elle s’est transformée en rouge à la suite d’un incendie), bleu à Voroneț et vert à Sucevița. Les ocres sont à base d’argile et de fer, le noir de charbon de bois et le rouge de sulfate de mercure et d’oxyde de cuivre, le bleu à base de lazurite. La caséine servait de liant (avec l’alcool de prune).

     

    Les églises sont composées d’un pronaos (ou narthex), d’un naos et de l’autel (séparé du naos par l’iconostase).

     

    Nous entrons dans le monastère de Moldovița par l’est.

     Le monastère de Moldovița a été construit en 1532 par Pierre Rareș surnommé l’Athlète du Christ. C’était le fils illégitime d’Étienne III le Grand. Il a lutté contre les Tatars , les Turcs, le roi de Hongrie Mathias Corvin, le roi de Pologne. Il s’est marié trois fois et a eu de nombreuses maîtresses. On dit qu’il aurait eu plus de 400 enfants ! Dans le naos (mur ouest, à gauche de la porte), une peinture le représente avec son épouse et deux de ses enfants, sans doute Ilie II (qui lui succèdera mais abdiquera suite à sa conversion à l’Islam) et le futur Étienne V. Ils présentent l’église à Jésus pour la faire bénir.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     Les peintures datent de 1537. Elles ont été exécutées en un an !

    le coté est :

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Côté est, se déroule le défilé des saints : tout en haut, sous le toit du clocher : les chérubins et les séraphins.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Pour info, les chœurs angéliques sont divisés en trois triades. La triade supérieure est composée des Séraphins (un corps pourvu de six ailes), des Chérubins (une tête entourée de six ailes et des milliers d’yeux ; ne pas confondre ce chérubin avec le putto assimilé à Cupidon) et des Trônes (ils ont la forme de roues ailées). La triade du second degré est composée des Dominations (ils ont des ailes, sont vêtus de blanc et portent les sceptres royaux), des Vertus et des Puissances (ils portent des costumes militaires romains, des épées et des lances). La triade du troisième degré est composée des Principautés, des Archanges (ils ont des vêtements romains et une épée) et des Anges (ils portent des vêtements longs). Les plus proches de Dieu sont les premiers et les plus proches des hommes sont les derniers.

     

    Pour davantage de renseignements sur la hiérarchie céleste : CLIC et UNE VIDEO

     

    Sous le toit de l’auvent, de haut en bas : les prophètes avec un parchemin ouvert,

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    David couronné.

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    En dessous : les 72 disciples et apôtres puis les martyrs

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    et tout en bas, les moines et ermites. Nous retrouverons cette disposition dans d’autres églises.

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    les séraphins avec leurs milliers d'yeux entourent la Vierge

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    toujours l'abside, au milieu :

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     Nous continuons notre visite avec Mircea vers le mur sud tandis que la mère supérieure du couvent , maica Tatania, commente la visite avec un autre groupe (le monastère est toujours en activité).

     

    Sur le mur sud, se trouve plusieurs scènes : principalement l’arbre de Jessé (sur fond bleu), l’hymne acathiste, le siège de Constantinople tout en bas.

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     L’arbre de Jessé. En bas, Jessé, le père de David, est allongé.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Moïse et le buisson ardent ?

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    ll est encadré par les patriarches des 12 tribus d’Israël et le pilier des philosophes grecs : Platon, Socrate, Aristote, Pythagore, Tucidide, Sophocle, Plutarque, Astracoe, deux sybilles et, tout en haut : Homère… C’est la généalogie du Christ.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Homère :

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     Platon, représenté avec un cercueil sur la tête car il parlait beaucoup de la mort et de l'immortalité.

    Monastère de Moldovita, Bucovine (Roumanie)

    L’hymne acathiste à la mère de Dieu a été écrit un vers 550 par le poète Romanos ou Romain le Mélode, poète lyrique habitant à Constantinople. Cet hymne s’écoute debout. Il est composé de 24 strophes représentées ici par 24 scènes dans des rectangles.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Le siège de Constantinople eut lieu en 626 sous le règne de l’empereur byzantin Héraclius. La ville est attaquée par les Perses et les Avars, les alentours sont incendiés. Sergios I, patriarche de Constantinople, organise une procession où il montre le mandylion (le suaire avec le visage du Christ) et l’icône de la Vierge des Blachernes, tout en chantant l’Hymne acathiste à la mère de Dieu À la levée du siège, on constata que l’église des Blachernes avait brûlé, sauf l’icône. L’après-midi, un orage et une pluie de feu déciment les bateaux ennemis. Le patriarche ajouta plus tard à l’hymne acathiste quelques stances concernant le miracle. Il y eut d’autres sièges à Constantinople et le peintre a mélangé les époques. Les Avars et les Perses sont représentés en costumes turcs pour évoquer la lutte des Moldaves contre les Turcs. Les maisons sont typiques de la Moldavie et non de Constantinople. Les armes sont du XVI è siècle.

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    à gauche, on voit la pluie de feu :

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    les armées avares et perses habillées comme les Turcs

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Sur le pilier, à gauche de la porte ; les saints militaires : George, Dimitrius, Mercure

     

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Côté sud, se trouve un exonarthex ouvert.

     

    Jugement dernier

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Tympan, Vierge à l’enfant qui porte une blouse roumaine

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Sur les murs intérieurs, on voit le ménologue, calendrier orthodoxe qui part depuis septembre. On lit horizontalement, de haut en bas, de gauche à droite : 1 septembre, 2 septembre…. Sur la photo on ne voit que les 6 premiers jours de chaque mois, il faut continuer sur les autres murs pour avoir les autres jours. La Saint-Nicolas est le 6 décembre (en bas à droite). Dans les lunettes, on voit les sept synodes œcuméniques.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    saint Nicolas, au milieu à droite

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Nous entrons (photos interdites). Dans la deuxième salle, une porte cachée par une dalle de pierre ornée conduit à la chambre des trésors.

     

    Quelques peintures : la Dormition (mur ouest), la crucifixion sur la tombe d’Adam qui reçoit des gouttes de sang (au nord), au registre inférieur, quelques militaires…

     

    La face nord nord, soumise aux vents et à la neige, est très abîmée. On y voit la vie de Joachim et Anne.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    Nous visitons ensuite le musée (photos interdites) : un épitaphios, nappe qui couvre l’autel, elle est présentée aux fidèles le vendredi saint puis elle est rangée. Elle date du XV è siècle et a été offerte par Étienne le Grand. Elle est ornée d’étoiles, des évangélistes en blanc sur fond bleu. Il y a aussi un manuscrit sur parchemin écrit en slavon.

     

    Petite photo de fleur. Ici, une primevère de Balbis.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

    La route grimpe jusqu’à Sucevița dans un très beau paysage de montagne. Nous passons au col de Ciumarna connu sous le nom de col de la Palma.

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    je crois que le monument a été élevé en l'honneur des gens qui ont construit cette route. à vérifier !

    l'aurochs de Dragos

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

    Monastère de Moldavita, Bucovine (Roumanie)

     

     

     


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  • Musée de la paysanne roumaine à Dragomirești

     C’est une ancienne maison du XVIII è, habitée encore récemment, qui a été transformée en musée de la vallée de l’Iza en 2001. C’est l’écrivaine folkloriste Nicoara Timis qui est à l’initiative de ce musée.

     

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

     Devant la maison, l’arbre à casseroles (ou à pots) de couleurs très vives (folklore moderne) est une coutume assez récente datant des années 80. La présence de cet arbre voulait dire qu’il y avait une fille à marier dans la maison. Si la casserole tout au sommet était rouge, il y avait urgence. Quand la fille avait trouvé mari, on mettait une casserole d’une autre couleur. On dit que la propriétaire, Ileana Chişului, n’a pas trouvé de mari, c’est pourquoi le pot est toujours rouge. Maintenant les arbres à pots dans les campagne restent sans doute là pour la décoration ou pour plaire aux touristes.

    Nous en avions vu un dans un jardin avant Budesti.

     

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

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    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

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    À l’intérieur de la maison, il y a un tout petit vestibule, à gauche un petit débarras et à droite une petite salle, cuisine-chambre à coucher. Y sont exposés des objets de la vie quotidienne, broderies, icônes sur verre, poële et fers à repasser....

     

     

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

    Dans le pot, des fuseaux pour filer la laine. Dans le fuseau, il y avait des billes de bois pour empêcher la fileuse de dormir : elle filait toute la nuit !La fileuse travaillait toute la nuit

     

     

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

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    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

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    Mircea nous raconte une ballade typiquement roumaine « Miorița » (l’agnelle). Pour la connaître, clic ici.

     

    La petite brebis au poil frisé et doré dit à son maître, le berger moldave, que les bergers transylvain et valaque veulent le tuer. Mihael Sadoveanu a écrit un roman policier à partir de ce conte « Le hachereau ». Une mère découvre qui a tué son enfant et se venge. Sadoveanu est un écrivain controversé, de par sa collaboration avec le régime communiste. Enescu le lui reprocha et Sadoveanu lui répondit qu’il fallait bien s’accommoder du régime pour gagner quelques bans. Enescu lui répondit « d’accord pour quelques miettes de pain, mais pas tout le gâteau»

    Pour connaître cette ballade, clic ici.

     

     

     Moisei est un village martyr : en mai 1944, tous les juifs du village furent déportés à Auschwitz et et le 14 octobre 1944, le village fut incendié par l’armée hongroise fuyant devant l’armée rouge.24 villageois furent fusillés.

    Nous nous arrêtons déjeuner à Borsa, restaurant Victoria.

     La route continue à monter dans les Carpates à travers les forêts de sapins et de feuillus. jusqu’au col de Prislop (1410 m) qui sépare le Maramures de la Moldavie Bucovine. De temps en temps, nous apercevons des toits d’églises ou de monastères, des fermes en bois.

     

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

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    des petites véroniques

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    Légende de la formation de la Moldavie : Le prince Dragoș, qui vécut au XIV è siècle, aperçut un jour un aurochs avec une tache blanche entre les cornes. Pendant trois jours et trois nuits, il le poursuivit sans relâche. Hélas, sa chienne Molda se noya pendant la chasse dans une rivière que Dragoș appela Moldova et la région prit, plus tard, le nom de Moldavie. Les armes de la Moldavie et celles de la Roumanie portent un aurochs (avec une étoile entre les cornes et le soleil et la lune de chaque côté). On appelle cette histoire descălecat (descente de cheval).

    On estime que Dragoș a réellement existé, il était vassal du roi de Hongrie et a repoussé les Mongols. Il fut le premier prince de Moldavie.

     

     L’aurochs a été exterminé au milieu du XIX è. Des timbres rares le représentant datent de 1858.

     Un essai de repopulation a été effectué en 1975.Quelques années plus tard, Bogdan Vodă (qu’on appellera Bogdan I le Fondateur et dont nous avons vu la statue à Bogdan Vodă quelques heures plus tôt) chassa les descendants de Dragoș et fit de Siret la capitale de la Moldavie. On considère qu’il est le fondateur de la Moldavie moderne.

     

    La Bucovine, Bukowina (=hêtraie) fut appelée ainsi lors de l’annexion de la région à l’empire autrichien en 1775. C’est une terre qui a été, de tous temps, convoitée, envahie, dépecée, martyrisée.

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     En 1989, des quantités de monastères ont été construits, les moines faisaient la quête pour obtenir des fonds.

     

    Les voïvodes Etienne III le Grand (1433-1504) et son fils illégitime Pierre IV Rareș (1487-1546)) firent construire de nombreux monastères ( dont Voroneț pour le premier et Moldovița pour l’autre). À cette époque, on a aménagé des chambres secrètes au-dessus de la voûte de la chambres des tombeaux pour cacher les trésors (par exemple les épitaphios).

     

    Étienne le Grand était contemporain de Vlad III l’Empaleur et de Mathias Corvin. Une légende raconte qu’un jour, blessé après des batailles perdues contre les Ottomans, il voulut rentrer au château. Sa mère refusa d’ouvrir la forteresse, disant qu’elle ne le reconnaissait pas car son fils ne revenait jamais vaincu d’une bataille. Après qu’elle lui eut dit « Rassemble ton armée, pour ton pays, meurs. Ta tombe sera couronnée de fleurs ». Il repartit et gagna la bataille.

     

    Etienne le Grand fut canonisé en 1902, ce qui causa des polémiques, au regard des actes sanglants dont il fut responsable ! Mais après tout Louis IX fut également canonisé et pourtant il fit massacrer les Albigeois.

     Pierre Rareș : buste au monastère de Moldovita

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    Ciocănești est un joli village aux maisons décorées dans les années 1950 sur le modèle des blouses roumaines (les ie). Ces maisons décorées sont propres à ce village dont une femme était célèbre pour la création de broderies.

     

    Maramures, Roumanie : musée de la paysanne. Entrée en Bucovine Moldavie

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    des modèles pour broder :

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    Il pleut. Nous continuons à monter par cette route qui date de 1903. Le paysage de vallons verdoyants a donné à la région le surnom de « douce Bucovine »

     

    Nous logeons pour deux nuits à Gura Humorului, hôtel Best Western. De la fenêtre de notre chambre, nous apercevons la Cathédrale de la Nativité.

     

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