• C’est le crépuscule  quand nous quittons le site de Koh Ker et il fait carrément nuit quand nous arrivons au village de Svay Leu, perdu au milieu de nulle part. Le car nous dépose au milieu du village, les gens font cuire leur repas dans la rue. Munis d’un petit sac avec nos vêtements de nuit, nous partons. Heureusement, la lune est pleine et le chemin de terre à peu près plat (ce qui ne sera pas le cas le lendemain pour le chemin du retour). Au bout de 20 min, nous arrivons chez nos hôtes. Nous nous répartissons par groupes de 8  dans trois maisons. Notre hôtesse s’appelle Mme Ninh. La chambre commune est à l’étage. Il faut se déchausser au pied de l’escalier. Dans la chambre, des coins ont été isolés avec des draps pour isoler les couples. Les matelas posés par terre sont minces mais somme toute, assez confortables. Je ne dormirai pas plus mal que d’habitude ! Une moustiquaire nous protègera des moustiques mais il est impossible de fermer la fenêtre et le coq chantera de très bonne heure ! Après avoir déposé notre sac, nous redescendons pour découvrir le coin toilette, commun à nous 8 : la douche se prendra à la khmer (puiser de l’eau  dans le baquet (elle provient de la source voisine), se savonner et se rincer avec la casserole). Coin WC, correct mais pas de chasse d’eau. Les gens sont charmants et viennent nettoyer régulièrement.

    le coin toilette, le bâtiment est séparé en deux : à droite les WC, à gauche la douche

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    la douche

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    la chambre

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    la maison

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nous prenons le repas dehors : nénuphars sautés, noix de cajou, poisson au caramel, soupe de racine de taro, mangue et gâteaux de riz. Nous fabriquerons nous-mêmes nos gâteaux de riz (akao ?) : la pâte de riz a été préparée par notre hôtesse, nous l’aplatissons dans le creux de la main, y mettons un morceau de sucre de palme, façonnons une boulette que nous plongeons dans l’eau bouillante et trempons ensuite dans la noix de coco râpée. C’est bon !

    le repas

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    la fabrication des gâteaux de riz

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    le lendemain matin...

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    c'est le coin douche de la dame

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    les travaux des champs commencent

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    des nids d'éléphant !!!

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    l'entrée du village

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nous pouvons bavarder un peu avec Mme Ninh par l’intermédiaire d’une interprète. Nous sommes en 2526, année bouddhiste.

    Le lendemain matin, nous voyons les moines faire leur quête de nourriture. Et nous, nous partons pour Banteay Srei, l’élégante « citadelle des femmes ».

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

    Nuit chez l'habitant à Svay Leu

     

     


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  • Ckok Gargyar, l’actuelle Koh Ker, est une ancienne capitale de l’empire khmer de 928 à 941, sous le règne de Jayavarman IV, dit l’Usurpateur. Elle est située à 100 km au nord-est d’Angkor. En 921, l’oncle du roi Harshavarman I puis du roi Içanavarman II, restés à Angkor , prend le pouvoir et installe sa capitale à Cko Gargyar . Après la mort de Jayavarman IV, ses successeurs reviennent à Angkor.

    Le site de Koh Ker comprend une soixantaine de temples dont le plus important est Prasat Thom. Nous avons également visité Prasat Balang, Prasat neang Khman et Prasat Pram. La capitale faisait 16 km de côté. Les temples sont ruinés pour la plupart et étouffés par les arbres et la végétation.

    Après avoir quitté Beng Mealea, nous avons roulé pendant deux heures sur une piste en latérite et sommes parvenus sur le site de Koh Ker, où il y avait peu de monde, à part les vaches et leurs drôles de cloches carrées.

     

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Prasat Thom  est un temple-montagne de 35 m de haut.  Il est constitué de 7 étages qui représentent les 7 mondes : de bas en haut ; les naga, les garuda, les rashasha, les kabanda (démons sans tête, la tête est dans le ventre), les musiciens et enfin les maharadjas.   Au-dessus, le linga de Shiva qui protège la royauté. J’ai photographié un petit autel avec un éléphant blanc mais je ne sais plus ce qu’il représente : j’ai noté « tombe royale de Jayavarman IV, il y avait du riz éclaté dans la tombe. Il est maintenant interdit d’escalader ce temple.

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    système de ventilation

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    un fromager : impossible de le pmhotographier en entier !

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    les douves

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Prasat  Balang : le linga royal

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    est inséré dans un grand snanadroni (pierre carrée, avec sur le côté une saignée pour évacuer l’eau sacrée utilisée lors des rites). Au bas du linga, il y avait des bâtonnets d’encens et des offrandes d’oreilles et de queues de cochon.

    Prasat néang Khman ou temple de la belle fille noire : le temple est en latérite. La couleur noire est due à l’oxygénation du fer. La latérite est friable dans le sol et durcit à l’air une fois qu’elle est en bloc.

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Prasat Pram : il est constitué de 3 tours de briques enserrées dans des racines de ficus. Les murs sont montés en briques crues, on les fait sécher et ensuite on chauffe.

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Il y avait un bruit bizarre sur ce site (bruit que nous avons entendu sur d’autres sites) : une sorte de stridulation électrique : les cigales !

    Je crois que le site n’est pas entièrement déminé.

     


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  • Je vous ai déjà parlé du barattage de la mer de lait et je serai amenée à vous montrer les magnifiques bas-reliefs d'Angkor Vat qui racontent cette légende.Voici donc l'histoire :

    Au début des temps, les deva (dieux) et les asura (démons) étaient tous mortels. Vishnou leur proposer d’unir leurs forces pour extraire l’élixir d’immortalité (l’amrita) de la mer de lait.  Ils jetèrent des herbes magiques , le mont Mandara fut soulevé des flots grâce à la tortue Kûrma (deuxième réincarnation de Vishnou). Les deiux et les démons enroulèrent le naga Vâsuki autour de l’axe du monde. Les uns prirent la tête, les autres la queue et tirèrent chacun de leur côté pour faire tourner le mont sur lui-même et baratter la mer. Au bout de mille ans, de magnifiques trésors sortirent de la mer :

    Kâlakûta ou Hâla-Hala, un poison violent que Shiva but pour qu’il ne se répande pas et détruise le monde. Mais quelques gouttes tombèrent et furent léchées par les scorpions et les serpents et devinrent leur venin..

    La vache d’abondance, Surabhi

    Vâruni, la déesse du vin, fille de Varuna

    L’arbre du paradis, Pârijâta

    La déesse lune, Chandra, qui orna le front de Shiva

    Le cheval blanc, Uchaishravas, dont les 7 bouches représentent les 7 couleurs de l’arc-en-ciel

    L’éléphant blanc, Airâvata, qui devint la monture d’Indra

    Shrî (Lakshmi), déesse de la beauté et de la fortune, assise sur un lotus

    Kaustubha, la conscience sans défaut, joyau qui orera ensuite la poitrine de Krishna, avatar de Vishnou

    Les Apsaras, nymphes célestes, danseuses et musiciennes fort jolies.

    Et le médecin des Dieux, Dhanvantari,  tenant dans ses mains une coupe remplie de l’amrita, nectar d’immortalité

    Les démons s’en saisirent les premiers. Voyant cela, Vishnou se métamorphosa en Mohini, la plus belle femme du monde. Subjugués, les démons relâchèrent leur attention et Vishnou remit l’élixir aux dieux qui devinrent immortels. Les démons furent précipités aux enfers.  Mais le démon Rahu avait eu le temps de le goûter et depuis, il avale parfois la lune et le soleil, créant les éclipses. Quatre gouttes d’amrita tombèrent sur la terre qui devinrent des lieux de pèlerinage : Nasik (le fleuve Godavari), Ujjain (la rivière Shripa), Hardwar (le Gange) et Allâhâbad.

    Un fragment de tympan conservé au musée Guimet qui prvient de Prasat Phnom Da (province de Takeo), style d'Angkor Vat, première moitié du XII è siècle, en grès

    -  au centre, en bas : Vishnu sous la forme de la tortue (kurma) et au milieu sous son aspect anthropomorphe à quatre bras, enserrant le mont Mandara. Au registre supérieur : Brahma au milieu, le Soleil et la lune . Au registre inférieur : à gauche, les deva, à droite, les asura, en bas au centre, à gauche de la tortue: Sri (la déesse de la Fortune) et à droite de la tortueUccaihsravas (le cheval d’Indra)

    Le barattage de la mer de lait

    à l'entrée du musée Guimet : deux Devas soutenant un naga , cette statue provient de la "chaussée des géants", Angkor Thom, début XIII è (règne de Jayavarman VII), style Preah Khan

    Le barattage de la mer de lait

    Le barattage de la mer de lait

     


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