• Si vous êtes dans la région de Montargis, je vous conseille vivement cette pièce de Gombrowicz, jouée au théâtre du Masque d'or à Amilly.

    Mais attention, il ne reste plus que 3 représentations !

    Nous avons été séduits par la disposition de la salle : les spectateurs étaient assis sur 3 rangées (donc tout le monde voyait bien) de chaque côté de la scène, toute en longueur. Nous avions vraiment l'impression d'être au milieu des acteurs et totalement dans l'histoire.

    Les costumes étaient extraordinaires, tout en brillance pour les courtisans, le roi, la reine et le prince. La reine, façon reine de Blanche Neige était tout en noir, fourreau zippé (pour qu'elle puisse se transformer facilement en sorcière à la fin), bottes vernies avec hautes semelles transparentes, haute et étroite couronne, et une pomme rouge vif pour la fin de l'histoire.

    Tous ces costumes princiers et royaux contrastaient avec les robes des tantes (façon "les vamps" et la robe d'Yvonne, d'un bleu terne.

    Yvonne apparaît à la cour et le prince, par caprice, décide d'en faire sa fiancée. Mais elle est grosse, pas belle, apathique, sans réactions, sans voix (elle ne dira que deux mots "fous le camp"), sans mouvements, une "mollichonne" quoi ! En plus, aigrie aussi et elle tombe amoureuse du prince qui se moque d'elle alors qu'elle refuse l'amour du clochard qui l'aime comme elle est (il l'aime quand même par défaut parce que personne ne veut de lui)...

     

    Bref, c'est une pièce cruelle, triste mais qui donne à réfléchir. Les gens de la cour se mettent vite à souhaiter la mort d'Yvonne (à l'égoïne, au poison, et elle finit par mourir étranglée par l'arête d'une perche) car son regard amorphe (mais quand même amoureux quand elle regarde le prince) leur révèle comme dans un miroir (il y vait aussi plein de miroirs qu'on déplaçait sur la scène) ce qu'ils sont en réalité, leurs mauvaises actions et leurs mauvaises pensées.

    Cela fait réfléchir aussi sur la différence. Tous les membres de la cour assistent à sa mort, c'est un peu comme une scène de sacrifice, une scène de lynchage où il faut se débarrasser de celui qui dérange l'harmonie factice de la société.

     

     L'auteur ne donne pas d'indication sur l'aspect physique d'Yvonne, ce qu'il faut c'est qu'elle soit différente des autres, elle aurait pu être noire, maigre alors que les autres auraient pu être gros... Les monstres ce n'est pas elle, ce sont les autres avec leurs vices cachés, leurs remords, leurs saletés passées et présentes.

     

    La représentation était suivie d'un débat avec les comédiens et c'était agréable de voir Yvonne redevenue souriante   et bien habillée !

     

    Le rôle d'Yvonne ne devait pas être facile à jouer, pas un mot, elle restait là les bras ballants, et tout se jouait dans son regard, vide mais parfois amoureux quand elle regardait le prince.

    Je vous mets quelques liens qui vous en diront plus et mieux sur cette pièce

    le site du théâtre : http://masqueor.free.fr/

    et quelques critiques et résumés sur des représentations de cette pièce par d'autres troupes

    http://www.gombrowicz.net/spip.php?article586

    http://www.gombrowicz.net/spip.php?article588

     

    http://www.gombrowicz.net/spip.php?article585


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  • Le théâtre de la Tête Noire se trouve à Saran, dans une chapelle désaffectée, la Chapelle Vieille.

    Jules n'était pas trop rassuré je crois car la déco dans l'entrée du théâtre est toute noire. Mais une fois le spectacle commencé, plus de problèmes !

    La pièce est de Claudine Galéa, Mise en scène de Patrice Douchet.

    4 personnages : Même Pas peur, la petite fille. toute Vieille sa grand-mère qui se languit de Tout Vieux, son cheri mort depuis longtemps. Minou Gris, le chat de la maison qui a passé plusieurs nuits à aimer les minettes et chasser les souris. A son retour, il en rapporte une en cadeau à Même Pas Peur (eh oui, comme notre Bluesy)

    il y a aussi Ceux Qui Restent Dehors

    et Ceux qui reviennent La Nuit, les fantômes qu'on aime au-delà de leur vie

     

    Le décor :

    un plateau tournant sur lequel se trouve le mur de la maison avec une fenêtre sur laquelle apparaissent des mots, des dessins. Lumière de bougies, odeur d'encens. Masques.

     

    La musique : "Melocoton" de Colette Magny, "le duo des chats" de Vivaldi, du blues (Lightning Hopkins ?), quelques extraits de chansons "les sucettes à l'anis" Rosalie a plus d'un amant, l'Internationale, Bella Ciao, Carmina Burana (?) et pour terminer un rock endiablé

     

     

     

    L'histoire est très poétique (j'aime "Je me love de nuit") et en même temps aborde des sujets graves : les sans-abri, la mort, l'amour... Chacun y puise ce qu'il veut. Et dans la salle , tous les petits étaient captivés. les grands aussi. J'aime les spectacles  pour enfants qui passionnent les adultes.

    La petite fille attend son matou fugueur, la mémé veut rejoindre son mari. Toutes les deux se disent des secrets.

     

    Voici quelques extraits

    MEMEPASPEUR
    Il était une
    Une petite fille et sa grand-mère TouteVieille
    Il était une
    Nuit et jour
    Il était
    Des gens qui
    Qui dorment dans la chambre
    Qui restent dehors dorment dehors
    La nuit pendant que je dors
    Moi la nuit même pas peur
    Moi même pas peur des ombres des fantômes des QuiReviennentLaNuit

    TouteVieille a un secret
    Elle parle à ceux qui ont disparu
    Ceux qui sont morts
    Et QuiReviennentLaNuit
    TouteVieille parle à ToutVieux
    Moi je parle à MinouGris mon chat qui s’est sauvé par la fenêtre
    Il s’est sauvé la nuit alors il revient la nuit
    Et ToutVieux c’est la nuit aussi qui l’a pris
    Une fois ils étaient
    TouteVieille ToutVieux et MinouGris et QuiRestentDehors et QuiReviennentLaNuit
    Et moi _MêmePasPeur

    2

    TOUTEVIEILLE
    Quand même ToutVieux tu pourrais mettre le manteau bleu que je t’ai acheté
    Avec le froid qu’il fait
    Et puis ne laisse pas la fenêtre ouverte
    Il neige sur la couette

    Tu as les doigts glacés
    Mets-les sous l’oreiller
    C’est comme du sent-bon
    Je te respire à fond
    Au fond du lit la nuit
    Sans toi c’est long

    3

    MEMEPASPEUR
    J’ai ouvert la fenêtre
    Viens vite MinouGris
    La neige fait des boulettes
    Sur le tapis

    Je me love de nuit
    Viens vite MinouGris
    Bijoux genoux joujoux blottis
    Sous ma chemise de nuit
    J’ai froid moi aussi

    Pourquoi tu ne viens pas la nuit
    Quand tout est endormi
    MinouGris MinouGris
    Je m’ennuie enfuie dans mon lit

    Viens vite MinouGris
    Réchauffer l’oreiller
    De ma chemise de nuit


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  • Ouf ! la journée a passé vite, une fois de plus. Cet après-midi, atelier de point compté. Nous avosndégusté la galette (j'en ai mangé deux parts mais il n'y a pas que moi, n'est-ce-pas , Françoise). Guy n'était pas là , dommage, il garde Tom qui a la gastro.
    Je n'ai pas eu le temps de passer sur vos blogs, et je ne le ferai pas demain non plus car je dois faire une carte pour l'anniversaire de Max (déjà 1 an !), une pour Jules, aller passer une radio et aller chez la dermato.
    Mais dimanche, c'est promis, je vous rendrai visite mais j'ai tant de mails en retard !!!!
    En attendant, si vous êtes dans la région de Pithiviers, passez au Salon du livre jeunesse le dernier week-end du mois
    samedi : remise du Prix, rencontre-témoignage avec Annette Muller, auteur de "la petite fille du Vel d'Hiv'", séquences théâtrales...
    auteurs et illustrateurs présents : Philippe Barbeau, Alain Boudet, Fabrice Colin, Laurent Corvaisier, Bernadette Desprès (et ses Tom-Tom et nana), Laurence Gillot, Judith Gueyfier, Guy Jimenes, Viviane Koening, Frédérique Lorient, Christophe Loupy, Claire Mazard, Béatrice Nicodème, Carl Norac, Caroline Pistinier, Carina Rozenfeld, Pascal Vandier.

    Dimanche 31 janvier :
    auteurs et illustrateurs présents : P. Barbeau, B Desprès, Josyane Beaulieu, Judith Gueyfier, Guy Jimenes, Eric Simard, Pascal Viandier et Didier Daeninckx (j'ai acheté tous ses livres ou presque...)
    vous pourrez acheter des livres, les faire dédicacer et assister à des animations :
    atelier d'imprimerie, fabrication de papier recyclé, calligraphie et peinture chinoise , et bien d'autres stands !
    expositions : mémoire des camps d'internement de Pithiviers et Beaune-la-Rolande...

    Vous irez ? nouveau3 4203

    6 commentaires
  • C'est bientôt Noël et si vous avez deux grands petits-enfants voici deux livres  de Didier Daeninckx :
    "Missak, l'enfant de l'affiche rouge", (Rue du monde) plutôt pour des collégiens (mais l'éditeur dit qu'il peut être lu par des enfants de 7/8 ans car le texte est très sobre) l'histoire de Missak Manouchian, l'homme de l'affiche rouge, fusillé avec ses compagnons au Mont-Valérien le 21 février 1944.

    "L'enfant du zoo" (Rue du monde) peut être lu par des CM. Cela se passe pendant l'exposition coloniale de 1931, à Paris. On avait fait venir des kanaks depuis leur île lointaine pour les exposer, comme des bêtes sauvages et des anthropopahges ( c'est aussi le sujet de "Cannibale" écrit il y a quelques années par Didier Daeninckx, pour ados et adultes). Dans "fenêtres sur cours" (mon journal syndical), j'ai lu une interview de Didier Daeninckx dans laquelle il raconte comment lui est venue l'idée de ce livre.
     "Cannibale" avait été lu par des lycéens de Canala qui lui avaient demandé de venir les rencontrer. Une jeune fille est venue le voir, lui disant que grâce à lui, elle avait enfin découvert pourquoi elle portait le prénom allemand de Osla. Son arrière grand-mère, enfant, avait fait partie des Kanaks exposés et elle était partie pour une tournée dans un cirque allemand. Au zoo de Cologne, une famille n'avait pas supporté de voir une enfant dans une cage et avait obtenu la garde de l'enfant pendant la tournée. Dans cette famille, il y avait une petite fille nommée Osla. De retour en Nouvelle Calédonie, la famille kanak avait décidé de donner le prénom d'Osla, à une fille de chaque génération.
    Dans le livre, la petite fille s'appelle Eve. Il a d'ailleurs beaucoup de jeux sur les palindromes : Eve, kanak, etc...

    Ces deux livres sont illustrés par Laurent Corvaisier.

    Bonne lecture !

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  • Merci pour pour tous vos coms et vos messages d'amitié !!! je vais retourner sur les blogs petit à petit mais figurez-vous qu'au lieu de mettre à jour tout ce que j'ai en train, du scrap, de la broderie, de la couture, du rangement, .... j'ai commencé la leçon de points de L'île aux lucioles (34 ou 35 lignes, elles en sont à la 32 ème !!! ) J'ai commencé il y a un peu plus d'une semaine et j'en suis à la ligne 22. je fais 4 ou 5 lignes par jour, les points spéciaux, j'en perds le boire et le sommeil tant j'aime ça... Je vous montrerai ça bientôt... Et si vous voulez, vous aussi,  faire cette leçon, il n'est pas trop tard , lol !!! tous les points sont : de Pékin, de mirliton, d'oeillet, de Rhodes, d'araignée...
    J'ai quand même recommencé les sorties (aujourd'hui 2 visites d''écoies et un conseil d'école) et demain visite de la ville d'Etampes.

    Je voulais vous parler d'un livre de contes que j'aime beaucoup, écrit par Philippe Barbeau link. Edition "l'atelier du poisson soluble"
    C'est l'ancien "Histoires de monstres familiers", épuisé, réédité avec l'ajout d'un treizième monstre : le filmoidaizeuro
    il y a donc le zutécrotte (se nourrit de gros mots d'enfants , doux, tendres et délicieux et déteste les gros mots d'adultes, gras, lourds et à l'odeur abominable) ,
     le faiskeujveu,
    le télévore (gare aux parents qui regardent la télé trop longtemps !),
    le bizmémépépé,
     l'ograsseur,
     le rangetou, (dévore tout ce qui traîne dans la maison, j'ai du souci à me faire)
    le bouffauto,
    labillemoi,
    le voltitou,
    le brûlpeur,
    le crokrêves,
    le mangebruit.

    et le dernier donc, le filmoidaizeuro

    Mes élèves avaient inventé un autre monstre "le croc'maîtresse" évidemment ! Dommage, je ne retrouve plus leur texte...

    Si vous aimez raconter des histoires à vos petits-enfants, n'hésitez pas, ce livre est pour vous link


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