• Pour Noël j'ai reçu ce magnifique livre "Paroles de femmes". J'ai photographié les pages consacrées à Marie Clémenceau dite Line Paulet, (voir le blog de Dany Ionard)
    J'aime beaucoup ce livre, ce sont des des portraits de femmes "ordinaires", mais qui par leur courage ont fait évoluer la condition féminine et nous ont permis de consacrer davantage de temps aux loisirs. Je me souviens de ma mère et de ma belle-mère qui n'avaient pas le temps de lire, de bavarder avec les copines (sauf au lavoir, lieu de potins !), de voyager. Même pas le droit de voter ! Elles n'auraient certainement pas pu passer tant de temps sur le Net ! 
    Née du baby-boom, je ne cesse de me dire que j'ai de la chance d'avoir mon autonomie ; il n'est pas si loin le temps où les femmes devaient demander l'autorisation à leur mari pour acheter une babiole, avoir un chéquier, prendre la voiture... 
    merci aussi à mai 68 ! une des plus belles acquisitions est, à mon sens, la pilule. Peut-on imaginer ce que pouvait être l'angoisse des femmes qui attendaient un enfant non désiré ? j'ai retrouvé il y a quelques jours le n° 3 du "Quotidien des femmes" (1975) édité par les éditions des femmes (MLF). Qui se souvient de ce journal qui a duré 2 ans environ ?
    Mais l'expression "chef de famille" me hérisse. Quand cessera-t-on de l'employer ?
    Pour en savoir davantage sur Line Paulet et sur le livre, vous trouverez tous les renseignements sur le site de Dany "Ionard"
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  • Samedi, au Noël e la bibliothèque, j'ai lu un conte de Noël aux enfants de 8 à 10 ans. C'était "les hommes rouges" de Pef
    Les hommes rouges, non ce ne sont pas des pères Noëls,  vivent dans une vallée reculée et entassent du bois pour l'hiver. Tous les ans, à la même époque, ils écrivent une lettre, (non, pas au Père Noël mais à Noël Petit). Et ils lui demandent, (non, pas d'apporter des jouets et autres cadeaux), mais de ne pas leur apporter de maladie, bronchite, arthrose et autre fracture !
    Un soir, un traîneau, tiré par des loups, a un accident. Les hommes rouges soignent le gamin qui n'est autre que le terrible Noël Petit ! Dans le traîneau, une énorme caisse, la caisse aux maladies. Pour l'amadouer, ils lui confectionnent un tas d'objets en bois, des jouets ! Peu à peu, Noël s'aperçoit qu'il aime jouer et s'amadoue. Et les hommes rouges fabriquent de plus en plus de jouets, au détriment de leur provision de bois.
    Au début de l'hiver, cependant, Noël décide qu'il est temps de repartir. Les hommes rouges lui donnent un de leurs manteaux rouges, se coupent la barbe pour lui confectionner une longue écharpe blanche et attellent au chariot un troupeau de rennes migrateurs qui passait par là. Ils entassent dans le chariot tous les jouets que Noël distribuera aux enfants du monde entier. Sauf le premier jouet qu'il reçut, parce qu'un premier jouet ça ne s'oublie pas ! (le mien c'était une lessiveuse miniature. et vous ?)
    Noël Petit vieillit et devint le Père Noël ! Et la clef de la caisse aux maladies ? Eh bien si vous êtes malade, ce n'est pas à cause de lui car il l'a jetée ! Le Père Noël, vous le savez bien, n'apporte que des jouets !

     

     


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    Ceux qui ont mon âge se souviennent peut-être des conférences "Connaissance du monde" données par Albert Mahuzier et sa famille (il partait en exploration avec sa femme et ses 9 enfants). Je me souviens qu'on était enchantés quand "les" Mahuzier arrivaient au collège ou à la salle des fêtes ! Ils écrivaient aussi des livres. J'ai acheté d'occasion celui-ci :  collection Souveraine de Rouge et Or, écrit par Philippe Mahuzier, l'un des fils et publié en 1959
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    Ce soir, à l'occasion de "Lire en fête", Sylvain Mahuzier,  le petit-fils d'Albert, ornithologue, photographe, guide et explorateur, nous a présenté quelques-uns de ses livres (j'en ai deux), passé des diapos sur la Patagonie, l'Antarctique, le Québec, le Japon du nord... des animaux extraordinaires, oiseaux, ours blancs et bruns, caribous, lamas, baleines, macaques, morses, éléphants de mer, etc... etc... il nous a aussi raconté, et c'était passionnant, la composition des pages : encadrés, textes, photos, aquarelles, BD, ... Et vous, connaissez-vous les Mahuzier ?

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  • je viens de lire 5 livres jeunesse qui concourrent pour le grand prix du Pithiverais :

    "l'île aux chimères" de Christian Grenier (l'atelier du poisson soluble) : dans un futur lointain, Mada et Ave vivent dans la Vîle. Un jour les objets prennent le pouvoir et les humains se transforment peu à peu en créatures bizarres mi-hommes, mi-objets. Cette situation est le résultat du progrès voulu par les hommes 
    Mais les hommes savaient que leur espèce ne survivrait pas aux erreurs qu'ils avaient commises. L'atmosphère se réchauffait. L'homme n'était plus maître de son environnement. Il ne lui restait plus qu'une solution : se modifier lui-même pour s'acclimater à ce monde nouveau. 
    Ils voulurent mélanger l'inerte au vivant, intégrer les objets au corps. Mais une colonie, vierge de tout mutant, avait été créée sur l'île où vivaient les deux enfants. Malheureusement les colons avaient été infectés avant leur départ sauf les deux enfants qui avaient été vaccinés. Ils prirent une barque pour découvrir et créer un monde nouveau.
    et les enfants de conclure :
    "Nous ne tomberons pas dans les pièges de nos prédécesseurs. S'il faut refaire le monde, nous ne commettrons pas d'erreurs."
    Le création de ce livre est originale. l'éditeur a contacté Christian Grenier en lui proposant d'écrire un roman à partir de 19 tableaux de Christian Vassort, des peintures étranges, sans lien évident, et présentant une réalité déformée. Il les afficha, les classant, déclassant, essayant de trouver une cohérence à l'ensemble. Il écrivit le roman. Mais le dessinateur, croyant que le livre ne se ferait pas, avait vendu les tableaux ! il dut donc refaire les images une deuxième fois !
    J'ai beaucoup aimé cet album, l'histoire et les dessins. A mon avis un peu difficile pour des CM2 car le vocabulaire est difficile.

    "Dans Paris occupé, journal d'Hélène Pitrou 1940-1945" de Paule du Bouchet '(Gallimard jeunesse) la vie quotidienne d'une adolescente pendant l'Occupation, ses amies juives déportées, d'autres amis, résistants, fusillés. C'est un livre très émouvant mais à lire par des élèves de collège.

    "Né de mère inconnue" de Philippe Barbeau (vie quotidienne Tipik junior); Le héros récupère un vieil ordinateur et découvre dans les fichiers le journal d'une secrétaire médicale qui connaît une femme qui a accouché sous X. Il découvre que Just, son meilleur ami, est le fils de cette mère. Il doit absolument la retrouver et la convaincre de faire un don de moëlle osseuse pour Just qui est gravement malade. 

    "Le fantôme à la main rouge" le fantôme d'un seigneur blessé il y a bien longtemps réapparaît. 

    "Gros dodo" la maman des petites filles est dans le coma, suite à accident. "Rrrododo" dit la petite. La plus grande enregistre les bruits les plus variés (bruit de pas dans la neige, crèpes dans la poêle) et les fait écouter à sa maman pendant toute la durée du coma. Et la maman se réveille enfin.

     


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  • Les dernières roses se fanent et sont remplacées par ces fleurs d'araignée.
    Pour évoquer l'automne, une poésie de René-Guy Cadou. C'est l'un des premiers recueils de poésies que j'ai achetés en 1962, (collection "poètes d'aujourd'hui" Seghers) sur les conseils de ma prof de français (collège de filles, rue Saint Martin à Dreux, année de préparation d'entrée à l'Ecole Normale) cette prof de français à qui je dois tant et qui nous a fait découvrir Guillevic, Aragon, senghor, Lorca et tant d'autres !
    Voici un portrait de René-Guy Cadou par Roger Toulouse qui fut mon prof de dessin en 1965 (philo à l'Ecole Normale d'Orléans)

     

    Automne

    Odeur des pluies de mon enfance
    Derniers soleils de la saison !
    A sept ans, comme il faisait bon,
    Après d'ennuyeuses vacances,
    Se retrouver dans sa maison !
    La vieille classe de mùon père,
    Pleine de guêpes écrasées,
    Sentait l'encre, le bois, la craie
    Et ces merveilleuses poussières
    Amassées par tout un été.
    Ô temps charmant des brumes douces,
    Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
    Le vent souffle sous le préau,
    Mais je tiens entre paume et pouce
    Une rouge pomme à couteau.

     


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