• Deux expositions au Musée de l'Imprimerie à Malesherbes (jusqu'en septembre) .: (en coïncidence avec les Journées des métiers d'art)

     

    Kami no keshiki, paysages de papier (Jean-Michel Letellier et Miki Nakamura) et A piece de Paper (Drew Matott).

     

    Paysages de papier (sur papier de mûrier) :

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

     

    Le gyotaku (en français ichtyogramme) gyo : poisson et taku : feuille de papier

     

    C'est un art traditionnel japonais qui consiste à imprimer l’empreinte d’un poisson sur du papier fin (papier de riz) ou un tissu en soie. À l’origine, cette technique a été créée par des pêcheurs afin d’immortaliser leurs prises et avoir une preuve de leur pêche à montrer aux autres pêcheurs (la photographie n’en était qu’à ses débuts). Les premiers exemplaires datent de 1862.
    Il faut d'abord recouvrir le poisson d’encre de Chine sumi-e (non toxique) et y appliquer un papier fin, puis frotter avec sa main avant de le décoller et y admirer l’empreinte.

     

     

    Réinterprétation par Miki Nakamura

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

    A piece of paper (artiste : Drew Matott)

    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

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    Musée de l'imprimerie : expositions Kami no keshiki et A piece of paper

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  • Rosemonde et Henri Plantagenêt par Raymond-Quinsac Monvoisin (1790-1870).

    Ce tableau exposé au Salon de 1827 représente Rosemonde Clifford et son amant Henri II Plantagenêt. Ils se retrouvaient en secret au palais de Woodstock. Aliénor les surprend (elle est représentée à gauche, pour donner davantage d'intensité dramatique) et le soir donne à Rosemonde le choix : poison ou poignard. C'est une légende car au moment de la mort de Rosemonde, Aliénor était emprisonnée depuis deux ans, sur ordre de son mari.

    Une pièce de théâtre a été jouée en 1826 et le peintre a donné aux deux femmes le nom des actrices : Mlle Bourgoin et Lucinda Paradol.

     

     Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     Bacchus enfant  par Julie Duvidal de Montferrier (1797-1865) future belle-soeur de Victor Hugo.

    Le tableau est présenté au Salon de 1822 et connaît un grand succès. Julie de Montferrier est assistante du Baron Gérard , elle quitte ici le domaine réservé aux femmes (portraits et fleurs) pour entrer dans la peinture mythologique, à la limite de la peinture historique.

    Le tableau est acheté par le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe, pour orner la Galerie du Palais-Royal, aux côtés de Delacroix, Vernet, Devéria.... Pendant la Révolution de 1848, les tableaux sont brûlés mais celui-ci est le seul épargné. Julie le rachète en 1851, elle est d'ailleurs devenue Comtesse Hugo de par son mariage avec Abel qu'elle avait rencontré chez Adèle Foucher dont elle était la professeure. Après son mariage, elle ne travailla plus comme peintre professionnelle, les convenances le lui interdisant !

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Jeune fille à genoux par Aimée Brune Pagès (1803-1866). En 1839, c'est la première femme à entrer au musée ouvert 14 ans auparavant..

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Les scènes historiques sont très à la mode :

     

    Condé et Mazarin, scènes de la Fronde par Eugène Devéria (1805-1865).

    Le XVII è est en pleine découverte. Le tableau est commandé en 1829 par le Duc d'Orléans pour orner la Galerie du Palais-Royal et terminé en 1835.

    Il raconte un épisode se situant avant la Fronde et raconté par le Cardinal de Retz dans ses Mémoires.Le duc de Longueville ne parvenant pas à obtenir de Mazarin le gouvernement de Pont-de-l'Arche, il demande à Condé d'intercéder. Le refus du Cardinal est considéré comme une offense. Un soir, Condé lui lance "Adieu, Mars" en lui tirant la barbe.

     

     Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     L'entrée de Mlle de Montpensier à Orléans pendant la Fronde en 1652. Par André Johannot (1800-1837). Johannot en a fait deux versions : la première, commandée par le futur Louis-Philippe en 1829 pour la Galerie. a brûlé en 1848. Cette version-ci avait été commandée par Madame Adélaïde, sœur du roi, pour son appartement.

     Un tableau, attribué aux frères Beaubrun, représentant la même scène, se trouve aussi dans le musée. (étage XVII è)

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     Mort de Thomas Becket, archevêque de Canterbery, sous le règne de Henri II. par Émile-Édouard Mouchy (1802-1859).

    C'était un élève de Guérin, comme Cogniet, Delacroix, Géricault, Schaffer.

    La scène représente l'assassinat en 1170 de Thomas Becket par les partisans de Henri II Plantagenêt dans la cathédrale de Canterbery. Cet épisode a donné lieu à plusieurs romans et la pièce de théâtre de Jean Anouilh Becket ou l'honneur de Dieu (vue dans les années 70 avec Daniel Ivernel dans le rôle du roi).

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     La prise de Sétif par André Dauzats (1804_1868). Exposé au Salon de 1844.

    Adrien Dauzats suit, avec plusieurs peintres, la conquête de l'Algérie menée par le Ferdinand-Philippe, duc D'Orléans, fils du roi Louis-Philippe.

    Les Mokranis, seigneurs locaux, étaient divisés en deux factions : Abdessiam Mokrani, soutenu par Abd el Kader et Ahmed el Mokrani, soutenu par la France. Cette scène représente la soumission de El Mokrany, khalifa de la Medjanah, vêtu d'un burnous rouge, devant le Général Galbois qui devient commandant de la région. Cela se passait le 21 octobre 1839.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Le passage des Portes de Fer par Adrien Dauzats (1804-1868).

    La scène se passe un peu après, le 28 novembre 1839. Le Duc d'Orléans part de Sétif avec 4000 hommes pour rejoindre Alger. Un soldat grave la date sur le rocher, les Arabes sont les partisans du chef Ahmed el Mokrani qui permet à l'armée de franchir le défilé. La France venant de violer le traité de la Tafna, la guerre reprend.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     La postérité de Jeanne d'Arc par Auguste Glaize (1807-1893). Présenté au Salon de 1867.

    Glaize est un élève des frères Devéria. Il réalise rarement des scènes historiques. En 1855, Félix Dupanloup, évêque d'Orléans (oui, c'est celui de la chanson paillarde), demande la canonisation de Jeanne D'Arc (celle-ci aura lieu plus tard, en 1920). Glaize représente ici Jeanne d'Arc, surmontée par la Vérité, la Justice, le Temps. Elle est couronnée par La Victoire qui tient la palme du martyre (habituellement réservée aux saints). À ses côtés se tiennent Charles VII et la Hire et tout à gauche, Cauchon, coupable de félonie.

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     Sainte Cécile, martyre par Alfred de Richemont (1857-1911, exposée au Salon de 1888. Patronne des musiciens, elle tient une lyre, symbole de la musique divine. La toile a été achetée par le Musée avant l'exposition par le directeur Eudoxe Marcille qui la paie en quatre ans.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Scènes de genre, prises dans un registre social :

     

    L'enfant aux marionnettes par Louis Vincent Fouquet (1803-1869).

    Fouquet entre à l'école gratuite de dessin d'Orléans, fondée par Aignan-Thomas Desfriches. Puis il devient l'élève d'Alexandre-Gabriel Decamps. Le tableau a été exposé au Salon de 1833 et eu beaucoup de succès.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     Savoyards avec un chien par Louis Toussaint Rossignon. Salon de 1831

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     Les deux orphelins par Claudius Jacquand (1803-1878). 1846.

    Opposition entre la situation aisée autrefois des deux enfants (riches tissus dans la malle, une épée indique que le père devait être militaire) et la situation actuelle (matelas rapiécé, vêtements pauvres, pieds nus, chandelle éteinte)

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Grande salle des grands tableaux

     

    Les tableaux sont exposés sur un mur rouge foncé sur plusieurs niveaux. C’est un peu chargé, certains tableaux sont immenses et cela m’évoque aussi la façon dont étaient agencées les salles de musées ou les ateliers des peintres étaient sans doute autrefois (par exemple l’atelier de Gustave Moreau).

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    la princesse Marie d'Orléans dans son atelier par Ary Scheffer (1795-1858).

    Le futur Louis Philippe confie l'éducation artistique de ses enfants au peintre Ary Scheffer, élève de Guérin, comme Cogniet, Géricault, Delacroix. Scheffer expose à partir de 1812. À son contact, Ferdinand et Marie d'Orléans développent un goût pour cette nouvelle école qui éclot dans les Salons de peinture et en littérature (Dumas). Marie d'Orléans sculpte une Jeanne d'Arc en marbre. En 1837, elle épouse le duc de Wurtemberg et demande son portrait à Ary Scheffer.

    Celui-ci la représente en train de travailler. Louise, reine des Belges, sa sœur aînée, commande une réplique (c'est ce tableau) et le lègue au fils de Marie, décédée à 26 ans de tuberculose. Le tableau reste dans la famille jusqu'en 2022, date à laquelle elle est achetée par le musée.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    La mort d'Ugolin et de ses enfants dans la tour de la faim par Sébastien Norblin de la Gourdaine, dit Sobeck (1796-1884). 1833.

    Ugolino della Gherardesca, tyran de Pise et chef des Gibelins. Il trahit son parti pour mieux régner sur la cité. Mais son plan ne réussit pas et il emprisonné dans la tour des Gualandi avec ses fils et petits-fils pour y mourir de faim.

     

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Homme noir prosterné par Hippolyte Flandrin (1809-1864).

    Les frères Paul et Hippolyte Flandrin étaient élèves d'Ingres. Hippolyte a remporté le Prix de Rome en 1832. Il est donc allé à la Villa Médicis et ce tableau est son travail de 5 ème année. Les artistes qui ont remporté le Prix de Rome sont directement acceptés au musée. Hippolyte a ensuite obtenu la commande des peintures murales de l'église Saint Paul de Nîmes. Il réalise une composition dans laquelle un roi et un esclave se prosternent devant le Christ. C'est cette étude qui est exposée ici (1846).

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    L’apothéose de la canaille ou le triomphe de Robert Macaire par Louis-Maurice Boutet de Monvel (1850, Orléans – 1913, Paris).

    Le tableau a été peint pour le Salon de 1885. Cette toile caricaturale, violemment anti-républicaine, critique de la Commune mais aussi de la démocratie et du suffrage universel, joue sur la peur causée par la République. Comme de nombreux monarchistes, Boutet de Monvet a fui Paris au moment de la Commune et son tableau n'a rien à voir avec la réalité.

    Le personnage représenté tout au sommet est le brigand Robert Macaire (voleur et assassin, héros de « l’auberge des Adrets »), il bénit une sorte de roi des gueux. Il est accompagné de son compère Bertrand qui joue de la grosse caisse. Le roi des gueux est armé d’un couteau et d’une bouteille de vin et foule de ses pieds la France.

    Le tableau, d'abord accepté au Salon, a été retiré quelques jours avant pour éviter les échauffourées (cela se situe au moment de la crise du Tonkin et de la chute du gouvernement Ferry). Le journal "Le Figaro" proteste et expose a toile dans ses locaux. Le communard Henri Rochefort lui-même, condamne cette décision de retrait, au nom de la liberté de l'art.

    Un peu plus tard, le caricaturiste Pépin dessine "L'apothéose de la Monarchie" en copiant la composition triangulaire du tableau et les positions des personnages. Cette toile réapparaît en 1980 et est acquise par le musée.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Girodet, autoportrait (je ne sais plus dans quelle salle). Girodet (1767-1824) est un peintre né à Montargis (le musée porte son nom). Élève d'Ingres, il se situe à la charnière de la peinture néoclassique et de la peinture romantique. Il a eu le Prix de Rome en 1789.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Prométhée par Arthur Mercier

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Vénus sortant du bain par Dominique Moolknecht

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Alexandre Antigna

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Des tableaux d'Antigna sont dans la grande salle et la salle voisine lui est entièrement consacrée. Alexandre Antigna (1817, Orléans – 1878, Paris). Antigna entre à l'école gratuite de dessin d'Orléans puis va à Paris à l'école des Beaux-Arts dans l'atelier de Sébastien Norblin puis dans celui de Paul Delaroche. Il s’inspire des tableaux des peintres espagnols, Murillo, Zurbaran, Ribera, Velasquez, vus au Louvre. La critique lui reproche ses couleurs sombres. Il voyage un peu partout en France, puis en Espagne. Dans les années 1850, il rencontre George Sand à Gargilesse.

     

    L'incendie. Présenté au Salon de 1850. Antigna représente l'instant qui précède le drame et fait frissonner à l'idée de l'horreur à venir, l'incendie qui va envahir la pièce dès que la porte sera ouverte. Il nous fait entrer dans le quotidien des classes populaires sans pour autant porter de discours politique, contrairement à Courbet qui expose la même année "les casseurs de pierres". 

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Après le bain par Antigna. 1849. Ce tableau, aux corps parfaits, sans polis ni cellulite par convenance, a eu un énorme succès à Paris. Mais il a choqué à Orléans, Dans un premier temps, le pubis de la femme allongé a été couvert par un linge puis le tableau a été caché dans une salle à laquelle on n'avait accès que sur rendez-vous (et cela pendant 30 ans).

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    « Etude de tête de vieille femme »

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Pauvre femme. 1857

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Le Roi des moutards. 1869. Dans les années 1860, sa palette se fait plus claire et plus colorée. Il achète une maison en Bretagne. Ce tableau rencontre un grand succès au Salon de 1869. Ce tableau qui représente une rivalité de pouvoir entre de jeunes garçons est une parodie du vainqueur et des défilés militaires. Le tableau a beaucoup de succès au Portugal, aux États-Unis, en Angleterre. Il réapparaît en 1980 dans une vente publique où le musée l'achète pour 55 000F.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Les Aragonaises d'Anso. 1872. Les deux petits Bohémiens jouent un morceau de flûte devant deux riches aragonaises. Le bébé joufflu donne une pièce d'or au petit garçon ébloui par l'éclat de la pièce.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Cousquet-hi (Elle dort). 1872.

     

     Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

     

    Terres cuites du baron Henry de Triqueti. Les statuettes ont été dépoussiérées, nettoyées.

     Henry de Triqueti épouse la petite-fille du sculpteur britannique Tomas Banks. Il reçoit une commande de la Reine Victoria : décoration murale de la chapelle du Prince Albert au château de Winsor.

     Les statuettes sont faites en terre cuite, quand une œuvre a été choisie, elle est réalisée en ivoire. Ce sont des œuvres uniques. Triqueti est influencé par les sculpteurs de la Renaissance.

     Les œuvres de Triqueti ne sont plus qu'ici, à Montargis (musée Girodet) et en Angleterre.

     

    Bacchus enfant faisant boire un bouc. 1848. Bacchus (Dionysos) est confié aux nymphes du mont Nysa qui le nourrissent du lait des chèvres. Mais Bacchus préfère le vin. Ici, il tente d'enivrer un bouc.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Carnet de voyage de Charles Pensée :

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    un autre carnet de voyage :

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è 1815 à 1870

    autres articles sur le musée d'Orléans :

    XVII è : CLIC

    XVIII è : CLIC

    XIX è Cogniet : CLIC

    époque moderne et contemporaine, de 1870 à nos jours : CLIC

    un site très intéressant : CLIC

     

     

     


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  • salles du XIX è (1815-1870)

    Les salles consacrées à cette époque se trouvent au premier et second entresol. 

    Les salles du premier entresol sont essentiellement consacrées à Léon Cogniet, au Prix de Rome et au voyage en Italie et également à quelques peintres de la période allant jusqu'à la monarchie de Louis-Philippe.

     

    Léon Coignet (1794-1880)

     

    Il devient l'élève de Guérin, à Paris, comme Delacroix et Géricault dont il devient l'ami et Ary Scheffer.

    Il obtient le prix de perspective en 1814, le prix du Torse en 1815.

     portrait d'un jeune homme dit autrefois autoportrait 1822

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     En 1815, il est deuxième pour le Prix de Rome qu'il obtient en 1817 pour Hélène délivrée par Castor et Pollux. Cet épisode de la vie d'Hélène de Troie se situe bien avant la guerre de Troie, mais quand elle a été enlevée par Thésée et délivrée par ses frères, les Dioscures.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    Il part à Rome, à la Villa Médicis, avec son ami Achille-Etna Michallon, premier lauréat du prix de Rome paysage historique (en 1817). Le Prix de Rome a existé de 1663 à 1968. Il n'a été ouvert aux femmes qu'en 1903.

     Michallon est  considéré comme l'un des précurseurs de l'école de Barbizon (il a eu Corot pour élève).

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    Mazzochi, brigand italien par Michallon. 1820. Stendhal évoquait dans son Voyage en Italie ce bandit qui semait la terreur dans la région de Rome avec son complice Garbarone et leur bande. Cogniet se rend à la prison, avec son ami Léopold Robert, pour peindre ce personnage haut en couleurs.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    Ravins de Sorente par Michallon. 1819

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     vue des toits de Saint-Paterne, Orléans par Corot . 1830

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     

    Escalier taillé dans le roc descendant à Anna Capri. par Jean-Charles Joseph Rémond. Ce peintre fut le second peintre paysagiste à bénéficier d'une bourse pour séjourner à la villa Médicis. Le nouveau règlement imposait aux peintres de réaliser trois sortes de tableaux : paysage agreste ou de montagne, paysage avec monument en ruine et paysage côtier, en y incluant des silhouettes. Cet escalier de 800 marches était à l'époque, le seul moyen d'aller d'Anacapri au port ; heureusement quand nous y sommes allés, une navette, bondée, épargnait nos jambes.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

      Léon Cogniet exécute surtout des tableaux de petit format

     Tableaux peints lors de son séjour en Italie :

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Une vue sur la montagne bleue

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Vue de la tour des milices depuis la Villa Médicis à droite et vasque de la villa Médicis 1822

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Étude de paysage, le lac de Némi (à gauche)

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Feu d'artifice au château Saint-Ange à Rome. Depuis 1471, un spectaculaire feu d'artifice , la Girandola, est tiré depuis le château Saint-Ange, d'abord sépulture des empereurs romains, puis forteresse de la papauté et enfin prison pendant le XIX è siècle. Il était tiré à l'occasion d'événements solennels comme Pâques, l'élection d'un nouveau pape, la fête des sts Pierre et Paul. Il tire son nom de la roue portative envoyant des fusées et fut très souvent peint par les artistes. Cogniet l'a représenté à plusieurs reprises. Les peintres aimaient peindre les scènes d'incendies , de feux.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Groupe de bâtiments abandonnés, environs de Rome.1818. Plus tard, il abandonnera la peinture de paysage au profit des portraits et ne la reprendra que dans les années 1870 sur les côtes normandes.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     paysanne 1820

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     L'artiste dessinant 1820-22, autoportrait

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     ruines d'un temple près d'une montagne 1818-22

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Le massacre des Innocents est exposé au musée de Rennes. Ici ce sont des études préliminaires (le tableau définitif est au musée de Rennes). Exposé au Salon de 1824, il connaît un grand succès. La mère cache son enfant et l'empêche de pleurer pendant que le massacre se déroule dans l'escalier. On espère qu'elle va sauver son enfant mais elle ne sait pas qu'un soldat, armé d'un glaive arrive vers elle en poursuivant une mère et ses deux bébés.

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    tableau final exposé à Rennes :

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     

    À côté de ce tableau, Massacre de Scio, Travaux préparatoires. Delacroix évoque ici l'histoire contemporaine, les peintres exécutant le plus souvent des tableaux religieux ou mythologiques. L'opinion publique est à ce moment très émue par la guerre d'indépendance de la Grèce contre les Turcs (1821/30), la mort de Lord Byron à Missolonghi en 1824. Delacroix évoque ici les massacres qui ont lieu dans l'île de Scio en 1822.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    tableau final Les massacres de Scio

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Enlèvement de Rebecca par le templier de Bois Guibert. Les romans de Walter Scott connaissent un grand succès. Ici, Cogniet a représenté un épisode d' Ivanhoé. 1828. Delacroix a peint également cette scène en 1846.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     les Drapeaux  Le tableau évoque la Révolution de 1830. Ceci est une esquisse pour un tableau qui ne verra jamais le jour. Les trois drapeaux, un par jour, symbolisent le remplacement du drapeau blanc de la monarchie par le drapeau tricolore au cours des "Trois glorieuses" des 27, 28 et 29 juillet. À gauche, le drapeau royaliste (fleur de lis et armes de France) flotte au-dessus des fumées noires des combats. Au milieu, le drapeau déchiré laisse apparaître le bleu du ciel et un peu de rouge, l'emblème de la royauté a été emporté par un coup de canon.  Celui de droite n'a plus de fleur de lis, le rouge est celui du sang des révolutionnaires (quelques gouttes tombent encore). La fumée passe du noir des combats au rouge des combats plus violents, décisifs et pleins d'espoir et la fumée blanche se délite sur un ciel bleu plus serein.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    À partir de 1831, Delacroix et Cogniet ne se fréquentent plus.

     

    Cogniet peint des portraits officiels, des portraits mondains et celui de la Veuve Clicquot (château de Brissac). Il se consacre à l'enseignement (a pour élèves Degas et Nélie Jacquemart)

     portrait de la Veuve Clicquot. esquisse 1860-62. La veuve Cliquot (1777-1866) est la première femme à se lancer dans la production vinicole et prospère dans la fabrication du champagne. Sa fille épouse le comte de Chevigné, sa petite-fille le comte de Mortemart, son arrière-petite-fille le duc d'Uzès. Ici, elle est représentée dans le parc du château de Boursault avec son arrière-petite-fille, Anne de Rochechouard de Mortemart.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    portrait de Charles X . 1828-30. Le portrait a été peint à la fin du règne.

     

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    Portrait de Jeanne d'Amys de Ponceau (deuxième duchesse de Luynes) 1850-55. Le tableau a été présenté à l'exposition universelle de 1855. La duchesse tient dans ses mains les plans du château de Dampierre-en-Yvelines que le duc fait aménager. Le tableau a été acquis en vente aux enchères en 2019.

     

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    Eugénie- Louise Adélaïde, princesse d'Orléans, dite Madame Adélaïde. 1838

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    La bataille du Mont Thabor. peint en 1843. Ce tableau est une commande pour décorer le nouveau musée de l'Histoire de France que louis Philippe ouvre à Versailles entre 1837 et 1844. Cogniet, surchargé par les commandes, collabore avec les meilleurs élèves de son atelier qu'il a ouvert en 1830. Ce tableau-ci est peint avec Félix Philippoteaux. Par ce tableau, Louis Philippe souhaite réconcilier la Nation avec la Révolution et l'Empire, dénigrés sous la Restauration. La bataille a eu lieu le 16 avril 1799. Kleber est appelé au secours des habitants de Saint-Jean-D'Acre. À droite, l'armée française forme un V devant l'armée ottomane qui fuit en débandade. Cogniet n'a pas voulu mettre l'accent sur les généraux mais montrer que les véritables héros sont les soldats citoyens.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    le général Foy au combat d'Orthez. La bataille a eu lieu en 1814 (défaite des troupes napoléoniennes). Le général Foy demande qu'on soigne d'autres soldats plus gravement blessés que lui.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    Velleda dans la tempête. 1830-35. Velleda, prêtresse gauloise, est la principale héroïne des livres 9 et 10 des Martyrs, poème en prose écrit par chateaubriand. La druidesse apparaît à Eudore, chef romain chrétien, alors qu'elle traverse un lac pour se rendre à l'assemblée des gaulois dans la forêt. Dans ce tableau, sont rassemblés tous les éléments du drame romantique, les flots tumultueux, les nuages noirs, la tempête...

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

    Marie-Amélie Cogniet (1798-1869), sœur de Léon, a été son élève et a peint l'atelier de son frère (9, rue de la grange aux belles) en 1831. Elle a également dirigé entre 1840 et 1860 un atelier "pour dames" que son frère avait ouvert rue des Marais Saint-Martin, pendant que lui, dirigeait l'atelier pour "messieurs". Une des élèves de Marie-Amélie, Catherine Thévenin (1813-1892), prend la direction de l'atelier à la suite de Marie Amélie et épouse Léon Cogniet en 1865.

     Marie-Amélie Cogniet  par Léon Cogniet

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Léon Coignet dans son atelier.  par Marie-Amélie Cogniet. Le tableau montre la grande verrière, généralement orientée au nord. Une échelle permet d'accéder à la verrière afin de pouvoir régler l'intensité de la lumière à l'aide de toiles. Au centre, Léon Cogniet, vêtu d'une redingote à col noir, réfléchit ou regarde-t-il un de ses tableaux ? À droite, la Vénus de Médicis, en plâtre, est posée sur un poêle. Au pied de la statue, en partie caché, un buste d'Homère. Contre le poêle, une étude pour le portrait du maréchal Nicolas Joseph Maison (le portrait a été commandé pour orner la salle des Maréchaux au Palais des Tuileries, qui sera détruit en 1871. Marie Amélie s'est représentée dans le fond en train de peindre. Derrière elle, un porte jaune qui ouvre sur un petit cabinet.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Intérieur de l'atelier de Léon Cogniet en 1831 . Par Marie-Amélie Cogniet . C'est le même atelier, mais vu de l'autre côté. Cogniet est à gauche, en blouse blanche d'artiste. Il se tient appuyé contre l'échelle qui mène à la verrière. Il travaille sur L'expédition d'Égypte sous les ordres de Bonaparte.

     Marie -Amélie est coiffée à la mode romantique. Le pinceau à la main, elle attend les ordres ou les indications de son frère. Dans l'atelier, se trouvent deux autres élèves. Au fond, on retrouve ce qu'on voyait dans le premier tableau : le poêle en faïence, la Vénus. Sur le mur du fond, une toile de Cogniet, Abel et Caïn. Sous la toile, ce serait le masque mortuaire de Géricault, mort en 1824 et ami de Cogniet

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     

    Les ateliers pour femmes : deux tableaux peints par Caroline Thévenin (1813-1892), future Madame Cogniet.

     

    Le premier tableau (1836) représente l'atelier de Léon Cogniet qu'il avait ouvert aux jeunes filles. L'atelier pour hommes prépare au Prix de Rome alors que les cours donnés aux jeunes filles ont une vocation mondaine. Une femme copie Diane chasseresse, les élèves travaillent en regardant les plâtres qui remplacent les modèles vivants, jugés peu convenables. Dans l'atelier de Cogniet s'est formée Rosa Bonheur.

     L'atelier de jeunes filles de Léon Cogniet, par Caroline Thévenin-Cogniet

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

      intérieur d'un atelier de jeunes filles, par Caroline Thévenin-Cogniet

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

      la mort est un thème cher à cette époque :

     

    esquisses de Mlle B. morte. c'était une de ses élèves. 1843

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

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     Autoportrait peignant son élève Mlle B, morte. 1843

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     Le Tintoret peignant sa fille morte  par Léon Cogniet. 1843. Rien ne prouve que Tintoret ait peint sa fille !

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     La confession par Marie-Amélie Cogniet. 1842. Le Giaour, poème de Byron, était très à la mode. Pour se venger de l'assassinat de sa bien-aimée Laïla, esclace circassienne, par son ma^tre le pacha Hassa, un soldat chrétien (appelé le Giaour ce qui signifie non-musulman) tue ce dernier et se retire dans un couvent. Sur son lit de mort, il confesse son crime au vieux prêtre pendant qu'apparaît sa bien-aimée. Delacroix a peint plusieurs tableaux tirés de ce conte. Celui de Marie-Amélie traite le sujet un peu comme au théâtre, avec des rideaux et le regard exorbité du mourant.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

     tête de Fieschi par Hugues Fourau. Fieschi a été décapité en 1836 après un attentat contre Louis Philippe.

     

    Musée des Beaux-Arts d'Orléans, XIX è siècle = : Léon Coignet

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    XIX è de 1815 à 1870 : CLIC

    période moderne et contemporaine, de 1870 à nos jours : CLIC


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  •  Visite libre des salles du XVII è

    Cincinnatus recevant les députés de Rome exécuté par deux artistes : Gilles Nostraert pour les figures et Jcob Grinmer pour le paysage

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Portrait d'André Vésale, par Pierre Poncet le Jeune, artiste orléanais (1612-1659). C'est une commande du chirurgien Jean Courtois pour la maison de la Corporation et plus tard du portrait de Louis Collenbourg. Alors que les médecins sont des intellectuels formés dans les universités, les chirurgiens se forment en apprentissage pour entrer dans la confrérie des chirurgiens-barbiers (les deux professions seront séparées au XVIII è). André Vésale était un médecin et chirurgien brabançon, considéré comme le père de l'anatomie, car il a corrigé des erreurs de Gallien. Il était le médecin de Charles Quint.

     

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    Portrait d'Hippocrate, par Sulpice II Morel, peintre orléanais. Commande du chirurgien Hector Desfriches (?) Hippocrate est considéré comme le père de la Médecine (IV è BC)

     

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     Esculape par Jean Senelle et Sulpice II Morel. Commande du chirurgien Gabriel Rouzeau. Esculape fils d'Apollon et père d'Hygie et Panacée, est le dieu de la médecine..

     

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     Le jeune chantre par Michel Gobin (1650-1713), peintre orléanais. Cette peinture serait une allégorie de L'Étude et de la Vigilance par ses accessoires (coq, livres, encre, sablier)

     

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    Diogène cherchant l'Homme par Pieter Van Hol, peintre flamand (1599-1650), il a fréquenté l'atelier de Rubens puis a travaillé surtout à Paris, protégé par Anne d'Autriche. Le tableau appartenait à un particulier qui l'a cédé au musée en 1847, à la condition que les habitants d'Orléans et de Sandillon, victimes d'une terrible inondation, reçoivent une somme équivalente au prix estimé de l'œuvre, soit 307 F. Sur le tableau, on voit Diogène (Vè BC) parcourant les allées de l'Agora à la recherche de "l'homme". Il dit aux Athéniens "Je cherche un homme. Votre vie bestiale montre que - ce que je hais - hommes par le nom, vous êtes des bêtes par vos actes."

     

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    Saint Thomas par Diego Velasquez (Séville 1599- Madrid 1660). Ce tableau est entré au musée vers 1830 et faussement attribué à Murillo. C'est avec Démocrite (musée de Rouen) l'un des seuls tableaux de Vélasquez en France. Il faisait peut-être partie d'une série de tableaux représentant individuellement le Christ et les Apôtres. Mais seuls ce tableau et Saint Paul (musée de Barcelone) semblent avoir été réalisés. C'est une œuvre de jeunesse de Vélasquez. Saint Thomas est représenté jeune en train de prêcher et avec une lance, symbole de son martyr.

     

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     Saint Simon Zélote par l'école de Vélasquez

     

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     Jeune ramoneur buvant près d'un puits par Caspar Netscher (1662). Dans le style des bambochades du XVII è, mettant en scène le petit peuple des villes et des campagnes, sujet à la mode. La signature et la date ont été retrouvées en 1920 sous un repeint.

     

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     Cuisinier entouré de volailles, de gibier et d'ustensiles de cuisine attribué à Giacomo Legi

     

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    Tête de vieille femme au turban (Anonyme)

     

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     Portrait de famille attribué à Cornélis Bisschop. 1660. Couple de riches hollandais et leurs enfants.

     

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    Tête de vieil homme par Antoon van Dyck,1615. œuvre de jeunesse, réalisée lors de sa formation auprès de Rubens.

     

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     les quatre âges de l'humanité par Gérard de Lairesse (1682). Après Liège, il s'installe à Bar-le-Duc puis part à Amsterdam où il travaille pour Guillaume d'Orange. C'est une œuvre en grisaille et trompe-l'œil. On surnommait de Lairesse le"Poussin hollandais" en raison de son admiration pour ce peintre.

     

    Le premier âge, c'est l'âge de Saturne, figuré avec une faux à l'arrière plan, celui d'Astrée, la vierge, fille de Zeus et de Thémis, soeur de la pudeur qui répandait parmi les hommes, les principes de justice et de vertu; elle est figurée assise sur un trône avec à ses pieds sa sœur. Les humains, symbolisés par un couple et un enfant sont éternellement jeunes.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Le second âge est celui d'argent où règne Jupiter qui partagea l'année en quatre saisons et où pour la première fois, l'homme dut construire sa maison pour s'abriter et mettre au joug les boeufs pour labourer la terre. L'homme connaît la vieillesse. Jupiter est figuré assis dans les nuages avec à ses pieds, la représentation des hommes.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Le troisième âge, celui de bronze, est gouverné par Minerve brandissant l'égide, figurée avec à ses pieds la Loi et ses faisceaux, la justice et sa balance. Dans le fond apparaît l'évocation de la navigation, sous les traits d'une femme tenant une rame et la découverte de contrées lointaines, figurées par un personnage à la coiffure de plumes. Aux pieds de la Loi est figuré l'architecte constructeur de citadelles qui montre le plan d'une ville fortifiée. L'Art, figuré par un jeune enfant tenant une sculpture, est menacé par un autre enfant violent associé à une vieille femme, la cupidité portant une bourse sur son sein.

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     

    Le dernier âge c'est l'âge de fer dominé par l'ignorance représentée sous les traits d'une femme aux yeux bandés, par la discorde et la guerre symbolisées par un soldat brandissant une glaive et une torche enflammée, par le désespoir et la misère. Justice et Loi sont foulées aux pieds ; les autels sont renversés, les innocents massacrés.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Fruits sur un socle de pierre dans un paysage par Pierre Dupuis. L'artiste a ajouté une pierre gravée, témoignage de sa passion pour les ruines antiques, il est allé en Italie en 1630. Il innove en plaçant sa nature morte dans un cadre champêtre, au bord de l'eau, sous les arbres. Il n'est pas garanti qu'il ait peint lui-même le paysage.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    L'arrivée de Louis XIV à Maastricht par Jean Baptiste Martin. Le siège de Maastricht a lieu le 30 juin 1673 (un autre tableau représente le siège de Dinant en 1675). La guerre de Hollande, troisième guerre du règne de Louis XIV, rompt l'alliance de La Haye menée par les Provinces-Unies, affaiblit la Hollande et brise l'étau des Habsbourg d'Espagne. Le traité de Nimègue en 1678 offre à la France la Franche-Comté et quelques places-fortes dans les Flandres.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Bacchus et Ariane par les frères Le Nain (lequel ? les deux ? Louis ? Mathieu ?). 1635.

     

    Ariane, fille de Minos (roi de Crète) et de Pasiphaë, aide Thésée qui vient de tuer le Minotaure à sortir du labyrinthe. Tous deux fuient la colère de Minos mais Thésée abandonne Ariane sur l'île de Naxos (ou Dia, selon Homère). Plusieurs versions racontent la suite. La plus courante est que Bacchus(Dionysos chez les Grecs) emmène (enlève ?) Ariane vers Lemnos où ils eurent beaucoup d'enfants.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

     Portrait d'Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier attribué à Charles et Henri Beaubrun, originaires d'Amboise. On l'appelait la Grande Mademoiselle (1627-1693), c'était la fille de Gaston d'Orléans, le Grand Monsieur, et de Marie de Bourbon de Montpensier. Elle passe son enfance à Blois, mène avec son père la Fronde contre Louis XIV (1648-1652). La victoire de Mazarin la contraint à l'exil et elle revient à la Cour en 1657. Elle rédige ses Mémoires à Saint-Fargeau et finit sa vie dans la dévotion. La toile évoque l'épisode de la Fronde qui la rendit populaire : elle arrive à Orléans début 1652 et prend la tête de l'armée des Princes. On reconnaît le pont et le fort des Tourelles, le faubourg de l'autre côté de la Loire. Elle adopte l'allure d'une déesse guerrière, sans doute Bellone, sœur ou épouse de Mars : lance, cuirasse, écharpe, casque à cimier de plumes.

     

    Les frères Beaubrun ont réalisé plusieurs portraits de la Grande Mademoiselle.

     

    Celui-ci a été réalisé avant la fin de la Fronde, Louis XIV rentrant à Paris le 1 octobre 1652 et Mazarin en février 1653.

     

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

    Le tableau a servi de modèle au portrait exécuté par Joseph Werner dans les années 1660 (les allusions à la Fronde étant effacées). Château de Versailles.

    Orléans, le musée d'Orléans, salles du XVII è

     

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  • En venant de Malesherbes, nous passons devant la statue de Vercingétorix installée au milieu du rond-point du Puy-de-Dôme. Le monument, réalisé par les forges Gasne, dans la Meuse, a été inauguré en 1887 à Gien. Il était installé à l’intersection de l’avenue de la République et de la rue des Déportés depuis le 19 février 1909. Avant, il avait été érigé dans la cour de l’ancien hôtel de ville, puis dans les jardins du Port-au-Bois.

    Gien, son église, son château-musée

     

    Gien était une cité gallo-romaine où on a trouvé des vestiges. En 2017, le musée avait organisé un atelier archéologique pour les enfants. Tom et Marie y ont participé, il fallait chercher des tessons de poteries dans un vase rempli de sable et les assembler.

     

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nos centres d'intérêt sont groupés autour de la place du château. Nous sommes sur les hauteurs de Gien.

     

    Le restaurant, Bouche B, 2 rue de la Vieille Boucherie, est à recommander ! Service rapide, plats savoureux (un poisson ou une viande), deux desserts au choix, café gourmand. Mais il faut réserver car la salle est petite. (0218116917)

     

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nous sommes ensuite allés à l'église Jeanne d'Arc. c'est le quatrième édifice religieux construit à cet endroit : la chapelle du château, la collégiale royale d'Anne de Beaujeu, l'église du XIX è siècle. Elle avait alors cinq nefs mais elle fut gravement endommagée par le bombardement et l'incendie de 1940.

     

    L'église actuelle, reconstruite en 1954, fut consacrée à Jeanne d'arc. De l'ancienne église, il ne reste que le clocher du XV è qui tranche avec le reste de l'édifice. Tout le reste a été reconstruit en ciment armé recouvert de briques extérieur comme intérieur pour rester dans le style du château.

     

    Pour les détails, vous pouvez lire les textes du dépliant (merci à Charlotte et Clarisse !)

     

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    vitraux de Max Ingrand

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    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    jeanne au bûcher

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

    chemin de croix en faïence de Gien

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    Le château est de l'autre côté de l'église.

    Gien, son église, son château-musée

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    En 1481, Louis XI offre le comté de Gien à sa fille Anne de Beaujeu "la fille la moins folle de France". Avec son époux, elle fait construire le château sur les éléments déjà existants.

    Gien, son église, son château-musée

     

    Au décès d'Anne de Beaujeu, en 1522, le château retourne à la couronne.

     


    Le château est ensuite ensuite transformé en préfecture, tribunal, prison. En 2019, nous avons de nouveau visité le château, les guides étaient costumés et nous ont entraînés dans les souterrains.

    les grafitti du souterrain :

    Gien, son église, son château-musée

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    En 1922, la préfecture et la prison sont transférées à Montargis.

     

    En 1940, les bombardements détruisent une partie de la ville, l'église, le château. Un incendie se déclare dans l'aile est, il est heureusement éteint par la pluie.

    Gien, son église, son château-musée

     1950 Pierre Louis Duchartre crée le musée de la chasse. Son ami Henri de Linarès peintre animalier (créateur du carré de soie Hermès "Plumes"), en devient le conservateur.

     

    1964 Le tribunal est transféré à Montargis, le musée devient Musée international de la Chasse

     

    2003 : nouvelle appellation : château-musée

     

    2012 à 2017 : travaux

     

     Le château a reçu Jeanne d'Arc (voir ce qui a été écrit à propos de l'église), François I, pendant la régence de Louise de Savoie), Catherine de Médicis et Charles IX qui faisaient le tour de France (1564), Anne d'Autriche et Mazarin (1652) et Giscard d'Estaing (2017)

     

    Gien, son église, son château-musée

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    Gien, son église, son château-musée

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     salle 1 : billetterie, librairie, toilettes

     

    salle 2 :

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    nappe d'ours grizzly

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     léopard de Tanzanie

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     Artémis, ses nymphes et Actéon. Le mythe le plus courant raconte qu'Actéon surprit, lors d'une chasse, Artémis (Diane) nue en train de se baigner. Elle le transforma en cerf. Actéon mourut alors, dévoré par ses chiens qui ne le reconnurent pas.

     

    Gien, son église, son château-musée

     

    Pieds d'honneur de sanglier et de cerf. Ils sont tressés. Ils sont remis à la personne que l'on veut honorer.

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     Épure de Desportes (chien de chasse de Louis XIV, Florissant). François-Alexandre Desportes était le peintre animalier de Louis XIV. Un peu plus loin, nous verrons Nonette, du même peintre. Le musée possède de nombreuses œuvres de ce peintre animalier.

    Gien, son église, son château-musée

     Pierre -Louis Duchartre (voir plus haut) en tenue de chasseur (Xavier de Poret)

     

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     Rappel des faucons (tapisserie d'après Lurent Guyot XVI è)

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     Deux chiens bassets. Plâtre de Emmanuel Frémiet

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nous montons trois marches pour entrer dans une troisième salle consacrée à la chasse au vol. Au milieu sont exposés des oiseaux de proie. Au mur, sont exposés des objets ayant trait à la chasse au vol : les gets, le chaperon (un peu plus loin, nous verrons de fort jolis chaperons). Anne de Beaujeu allait à messe avec son faucon. Louis XIII aimait la chasse au vol, il avait 300 faucons. On dit que les faucons ont des mains et des pieds.

    Gien, son église, son château-musée

    Gien, son église, son château-musée

     Gerfaut d'Islande.

    Gien, son église, son château-musée

     Le faucon mâle est appelé tiercelet car il est plus petit d'un tiers que la femelle appelée "forme".

     

    Une vidéo nous explique la chasse au vol.

     

    Piège à poteau pour capturer les oiseaux de proie, d'après une gravure à l'eau-forte de Hans Bol, 1582. Le hibou, oiseau de nuit, était associé aux sorcières.

     

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     salles 4 et 5, toujours sur la chasse au vol

    Gien, son église, son château-musée

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     On affaite (on dresse) le rapace à l'aide d'un leurre. Le chasseur fait tournoyer le leurre pour attirer l'attention de l'oiseau et le faire revenir à lui. Le rapace est à jeun. Il revient se poser, le fauconnier lui "fait courtoisie" (il lui donne une récompense, le pât). Pour la chasse au bas vol (au lièvre), le leurre est une peau de lièvre.

     

    Les entraves sont les accessoires de chasse au vol qui arment (ou équipent) l'oiseau de chasse. Elles se composent des jets, du touret et des longes. Les jets sont des lanières de peau fixées aux tarses de l'oiseau de vol et utilisées pour le maintenir au poing. La longe, lanière d'environ 1,50 m, est reliée aux jets à l'aide du touret. Elle permet d'attacher l'oiseau à sa perche ou au gant du fauconnier. Le touret est formé de deux anneaux métalliques : il réunit les jets aux longes.

     

    Le son produit par la sonnette, souvent fixée aux jets, permet de localiser l'oiseau de chasse.

     

    On installe le rapace dans une pièce, il se pose sur son bloc.

     blocs à faucon : le bloc est fiché dans le sol et relié à la longe de l'oiseau. Le faucon y est installé pour "jardiner" c'est-à-dire se détendre et profiter du soleil et de son environnement.  Il faut "jardiner" un rapace, c'est-à-dire le sortir tous les jours.

     

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     Le chaperon est une petite coiffe de cuir dont on recouvre la tête et les yeux des rapaces. Aveuglés, ils restent calmes jusqu'au début de la chasse. Le musée possède toute une collection de chaperons en cuir, avec des plumes, l'un est même en peau de serpent (salle 5). Ils viennent de tous les pays. Ils proviennent, pour la plupart, d'un don de Giancarlo Pirrota.

     Cet objet a donné l'expression "chaperonner une jeune fille", l'accompagner pour veiller sur elle, surveiller ses regards et ses comportements.

     

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    chaperon du Belouchistan

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     Il y a deux types de chasse au vol : le haut vol (ou fauconnerie) se pratique à haute altitude, uniquement avec des faucons. Le bas vol (ou autourserie) se pratique près du sol avec des buses de Harris (lapin, lièvre), autour (faisan, canard), aigle royal (renards, chevreuils).

     

    On peut faire évoluer plusieurs oiseaux en même temps : le premier faucon qu'on lance est le hausse-pied ; le deuxième faucon (tombesseur) attaque , le troisième faucon (le teneur) prend la proie et il "fait des gorges chaudes", c'est-à-dire qu'il se régale de viande chaude.

     salle 6 : les expressions de la chasse au vol (cliquez pour une lecture plus aisée)

     

    Gien, son église, son château-musée

     

    Nous montons à l'étage.

     Salles 7, 8, 9 et 10 consacrées à la chasse à courre. Composition d’un équipage de vénerie, sa devise, sa tenue (redingotes, boutons d’équipages …).

     Vaisselle de chasse.

     Gien, son église, son château-musée

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     collection de boutons confiés par le Colonel Daguilhem Pujol en 1972 : sont exposés 840 boutons (sur les 4000 que possède le musée). Sous le bouton est fixé un morceau d'étoffe du vêtement. Ils sont en général ornés de l'animal chassé ou des armoiries. Certains appartenaient à des personnages de marque, rois, Napoléon III. Celui de Sarah Bernhardt représente un grand-duc et sa devise "Fidèle quand même".

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    L'un d'eux appartenait à la baronne de Draeck, un personnage haut en couleurs. Elle est née Marie Cécile Charlotte de Laurétan, en 1747, au château de Zutkerque (région de la Brédenarde, en Artois). Petite fille, elle n'aimait que les bois et la chasse. Entrée au couvent à 14 ans, elle préférait chasser les rats plutôt que d'étudier. Elle ne voulait ni se marier ni avoir d'enfants mais elle se résigna à épouser en 1771 le baron de Draeck, de 25 ans son aîné. Ils finirent par se séparer à l'amiable, cinq ans plus tard. Elle mourut en 1823, sans avoir été inquiétée au moment de la Révolution car elle a débarrassé la région de 680 loups. Elle passait ses journées à chasser les loups, avec sa meute de quarante chiens qu'elle menait seule.

     "Le conseil, constatant que la forêt de Desvres est infestée de loups, décide de demander à la citoyenne Dracke (on a soustrait le de) de Zudquerque, dont le zèle a déjà été apprécié, de venir faire la chasse aux loups"

     Elle était très appréciée dans la région mais méprisée par la noblesse. Toujours en pantalon, ainsi que sa femme de chambre Caroline. Il lui fallut quand même endosser une robe par-dessus son pantalon le jour de son mariage car le curé refusait de marier deux personnes en pantalon.

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     

     

     Nous visionnons un film sur la chasse à courre, celle du Comte de La Rochefoucauld à Combreux.

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Comment se passe une chasse à courre. Le valet et les limiers (chiens de recherche) partent à la recherche d'un gibier.

    La fanfare de départ informe que la chasse démarre. Les chiens courants et les cavaliers partent à la recherche du gibier. Les trompes de chasse constituent un langage entre les chiens et les veneurs. Quand la proie est épuisée et qu'elle est face aux chiens, on dit qu'elle est aux abois. Les chiens attendent que le veneur sonne l'hallali. L'animal est tué et on sonne la curée. Les meilleurs morceaux sont donnés aux cavaliers et invités et les bas morceaux aux chiens. La journée se termine en fanfare, avec un morceau comme La Saint-Hubert.

    les chiens de meute doivent être de même race, de même couleur, de même taille. C'est le piqueux qui s'en occupe. Le POitevin pour la chasse au cerf, le Beagle pour le lapin.

     La grande vénerie se fait à cheval et la petite vénerie à pied.

    La chasse à courre est interdite en Allemagne, Belgique, Angleterre, Pays-de-Galles, Écosse.

     

    Exposition de trompes de chasse

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     Trompes de chasse : la Dauphine, la D'Orléans (toujours utilisée), trompe à étron (dépliée 4,5 m)

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     Celle-ci, la D'orléans n'est pas dans le musée de Gien mais de Senlis.

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     les trompes du musée de Gien :

    une vidéo (INA) : les trompes de Gien : CLIC

     

    Salle 11 : Les expressions de chasse à courre

    sur les murs, sont affichées des expressions relatives à la vènerie

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

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     Salle 12, grande salle toute en longueur : Chasse à tir :

     chien de Louis XIV : Nonette à l'arrêt, par Desportes (voir plus haut Florissant)

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     Un chien barbet fait lever deux canards (Jean-Baptiste Oudry, peintre animalier favori de Louis XV). Le barbet, ancêtre du caniche, est spécialiste de la chasse au canard

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     Chasse au sanglier (Oudry)

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     On apprend l'évolution des armes à tirer : arquebuse, fusil à silex, moins lourd (on peut épauler),

     

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     fusil à capsule de fulminate de mercure, fusil à cartouche, fusil à vent (se démonte facilement et est idéal pour braconner)

     À l'affût (Alphonse Frédéric Muraton) On pense bien sûr à Raboliot, le braconnier solognot cédrit par Maurice Génevoix.

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     arbalètes à carreau

     arbalète à cranequin (portée de 200 m, le trait traverse une armure)

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     Salle 13-1 : Les mythes : les légendes de Diane et Saint Hubert.

     

    salle 13-2 : 

    petite salle : le loup, on entend le hurlement du loup

     Charlemagne crée la Compagnie des Lupari

     piège à loup ou à ours

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     Salle 13-3 : Les arts décoratifs : objets et accessoires représentant des scènes cynégétiques (éventails, coffrets…)

     chasseur à tête de chien

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     éventail à plumes de geai

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

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     Salle 14, ancienne salle du tribunal, très grande : Collection Claude Hettier de Boislambert (1906–1986). Exposition de trophées et de massacres (bois ou cornes présentés sur un écusson) issus des chasses de Claude Hettier de Boislambert (Grand Chancelier de l’Ordre de la Libération).

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

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    Salle 15 : Chasse à tir : la nature. Présentation des différents animaux chassés à tir (gibiers à plumes et à poils) et leur environnement. En complément, exposition d’une collection d’œufs.

     

    La collection comporte 2408 œufs de toutes les tailles. Le plus gros est, bien sûr, celui de l'autruche. Cette collection a été constituée par Jacques Bienaimé au XX è siècle. œufs de canard, de merle, de poule, de cygne, de pipit des prés... Ils sont conservés dans un meuble, à l'abri de la lumière et de l'obscurité. Pour rappel, on n'a plus le droit de récolter des œufs, sauf ceux de nos poules, bien sûr.

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     

    Salle 16 : Les expressions de chasse à tir.

     mettre le feu aux poudres

     se tenir à carreau : Le carreau est la sorte de flèche avec laquelle on recharge une arbalète. Plus courte que les flèches traditionnelles, elle a une autre particularité : sa pointe est en carré. Taillé spécifiquement pour pouvoir entrer dans les cottes de mailles, le carreau était une arme redoutable.  

     

    Gien, son église, son château-musée. Évocation de la suprenante baronne de Draeck

     De la terrasse du musée, on a une belle vue

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    La Loire

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    henri de Linarès (premier conservateur) parle du château : CLIC

    le site du musée ; des vidéos expliquent en détail certaines œuvres du musée : CLIC

     

    pour visiter l'autre musée de Gien, celui de la faïencerie, C'est ICI

     

     

     

     


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