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    Le 10 mai 2022, au musée de l’Imprimerie à Malesherbes, Christophe Lidon nous a présenté la programmation du CADO pour la saison 2022/2023 :

     

    spectacles avec transport :

     

    Brexit sentimental, de Michael Sadler, avec Benjamin Boyer, mélanie Page, David Brécourt, Clémence Tholy

     

    Maman de et avec Samuel Bencherit, et aussi avec Vanessa Paradis

     

    Agathe Royale de Jean-Benoit Patricot, avec Catherine Jacob

    Il y a aussi un quatrième spectacle, sans transport :

     

    Coupable, de Gustav Möller et Emil Nygaard Abertsen, avec Richard Anconina et Galle Voukissa

     

     

     

     

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

     

     

    Le 4 avril 2019, nous avions visité les coulisses du théâtre d’Orléans sous la houlette de Richard Francisque, le régisseur général.

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

     

    Les trois salles du théâtre portent les noms de célèbres administrateurs de théâtre : la plus grande s’appelle la salle Touchard (Pierre-Aimé Touchard, dit PAT (1903-1987), administrateur de la Comédie Française, résistant, écrivain et directeur du théâtre d’Orléans de 1975 à 1981).

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

     

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Les deux autres sont plus petites : salle Barrault (on ne le présente plus!)

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    et Vitez (1930-1990, comédien).

     

    Nous sommes allés dans les coulisses où Richard nous a raconté des anecdotes, cité des expressions propres au monde du théâtre… nous avons vu les décors et costumes de la pièce qui était jouée à ce moment-là « la vie est un songe » de Calderon de la Barca.

     

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

     

    devant le théâtre, des sculptures de Roger Toulouse

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

    Théâtre d'Orléanse et CADO en 2022-2023

     

    Une visite à refaire….

     

     


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  • Pour bien comprendre la visite du musée des émaux de Briare, il faut d’abord s’intéresser à la vie du créateur de l’usine des émaux : Jean-Félix Bapterosses (1813, Bièvres- 1885, Briare) qui se fera ensuite appeler Félix Bapterosses, d’où les initiales FB apposées sur ses créations.

     

    Le musée des émaux à Briare

    D’origine modeste, Bapterosses fut d’abord mécanicien. C’était un inventeur précoce qui s’intéressait plus particulièrement à la mécanique (fusil se chargeant par la culasse, projet de machine à vapeur). Il part en Angleterre où il visite des usines de céramique et de boutons. Ces boutons de céramique sont fabriqués à l’unité et, de retour en France, JB invente une presse pouvant fabriquer 500 boutons à la fois. Il met au point une pâte à boutons plus souple en ajoutant du lait (idée de son frère, chimiste), invente un moule qui permet de surveiller la cuisson des boutons. Pour éviter les contrefaçons, il imprime ses initiales sur les objets fabriqués.

     

    Le musée des émaux à Briare

     

    Il construit d’abord une usine de boutons à Belleville, puis à la Muette et s’installe enfin à Briare en 1851. C’est l’endroit idéal : une voie d’eau (la Loire et le canal) pour le transport des matières premières et des produits manufacturés, de grands terrains pour son projet d’extension de l’usine de faïencerie qui existait depuis 1838 mais périclitait à cause de la notoriété de la faïencerie de Gien, et enfin une main d’œuvre abondante. Bapterosses ne produit plus de faïence mais des boutons (les Anglais avaient été ruinés à cause de la fameuse machine à boutons de FB), des perles et des émaux.

     

    Le musée que nous visitons actuellement était la maison de FB jusqu’en 1865 puis une usine jusqu’en 1994 , date à laquelle elle fut transformée en musée.

     

    Le musée des émaux à Briare

    Félix Bapterosses a eu trois filles et un garçon. Celui-ci, Léon (1859-1886) partit aux Etats-Unis mais son associé fut emprisonné et Léon revint en France où il mourut peu de temps après, sans descendance. Le nom de Bapterosses disparut donc de cette branche (le frère aîné de Félix ne se maria pas).

     

    L’aînée des filles, Marie-Louise, se maria à Raymond Bacot, polytechnicien. Leur fils, Jacques Bacot, fut un géographe et explorateur spécialiste du Tibet. Deux filles, épousèrent des cousins Chodron de Courcel, ce qui donnera une branche Chodron de Courcel ( Bernadette Chirac est l’arrière petite-fille de Félix Bapterosses) et une branche De Becdelièvre.

     

    La seconde fille Bapterosses, Blanche, épousa Alfred Loreau, sorti de l’Ecole Centrale et Jeanne, la troisième fille, épousa Paul Yver, polytechnicien.

     

    Les trois gendres dirigèrent tour à tour l’usine des émaux. Ils firent construire ou agrandir un château : les Yver achetèrent Trousse-Barrière décoré de vitraux signés Harpignies (ce château est actuellement un centre d’expositions), leur fils acheta le château des Roches et les Loreau s’installèrent au château de Beauvoir. Le plus beau château était celui de Beauvoir acheté en 1880 par le couple Loreau puis agrandi. De style Louis XIII, il y avait des écuries, une orangerie, une chapelle privée, une soixantaine de pièces, quarante domestiques. Mais, difficile à entretenir, il fut laissé peu à peu à l’abandon et fut même en partie incendié dans les années 1970. Un promoteur immobilier l’acheta, le rasa et en voulut en faire des lotissements, ce qui apparemment ne se fit pas..

     château de Trousse-Barrière :

    Le musée des émaux à Briare

    Félix Bapterosses, ses gendres (qui accolèrent le nom de Bapterosses à leur propre patronyme) et leurs descendants marqueront la ville de Briare. On peut dire que Bapterosses appartenait à Briare comme Briare lui appartenait. Le stade s’appelle Yver-Bapterosses, le square porte le nom de Frédéric Bapterosses (c’est le frère, chimiste) des rues et avenues s’appellent Bapterosses, Loreau ou Yver. La place de la République s’appelait autrefois Bapterosses.

     

    Félix Bapterosses pratique le paternalisme industriel (pratique courante au XIX è siècle : Michelin, Schneider, Menier, les toiles de Mayenne à Fontaine-Daniel…)

     

    Le patron vit sur le lieu de production et entretient des relations de type « familial » avec les ouvriers plus ou moins contraints d’adopter ce système. Cela ne se limite pas à la vie de travail mais aussi à la vie familiale, notamment en veillant aux bonnes mœurs. Les ouvriers en tirent certains avantages : ils sont logés, reçoivent un potager (je ne sais pas si c’était le cas à Briare), pour leur subsistance mais aussi pour les occuper pendant les temps libres, ce qui les éloignera de l’alcoolisme et du socialisme. Les règlements sont stricts et les devoirs des ouvriers sont nombreux. L’ouvrier dépend de l’entreprise dans tous les domaines. À Briare, on veille aux bonnes mœurs, les hommes et les femmes ne se côtoient pas dans les ateliers, car la promiscuité pourrait ralentir la production. L’église fut construite par les gendres Bapterosses et la présence à la messe était obligatoire. Bapterosses et gendres créèrent une société de secours mutuel pour les ouvriers puis pour les Briarois. Il fit construire des écoles, l’hôpital Saint-Jean, une maison de retraite. Ils firent donner des cours de natation aux enfants des ouvriers puis aux Briarois.

     

    Bapterosses était apprécié de ses salariés (il y eut 10 000 personnes à ses funérailles). Il employait énormément de personnes à l’usine mais aussi à la briqueterie, zinguerie, imprimerie. Il racheta la ferme de Rivotte pour produire les 500 litres de lait journaliers nécessaires à la fabrication de la pâte à boutons. 

     acte de décès de Bapterosses, Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Il y avait aussi des emplois pour les dames et les enfants, les personnes âgées dans les villages environnants (150 à 200 personnes par village) : elles cousaient les boutons sur des cartons.

     

    La population passa de 2500 habitants à son arrivée en 1857 à 5000 habitants à sa mort. Bapterosses et ses gendres tinrent des postes politiques : maires, conseillers généraux...

     

    Dans le musée, les photos sont interdites. J’en ai trouvé quelques-unes sur le net.

     

    Nous commençons par la salle Art déco. Il y a de nombreuses mosaïques : des portraits de Goya et Rubens, le coq exposé dans de nombreux Salons.

     

    Le musée des émaux à Briare

    Dans la salle du fond, sont exposées des mosaïques modernes : Vasarely, Agam,

     

    Les tesselles, déjà préformées, sont recouvertes de feuilles d’or. On utilisait aussi des émaux « crête de coq » déjà coupés mais plus chers. Une mosaïque (dessinée par Eugène Grasset, le dessinateur du logo du Petit Larousse, du caractère d’imprimerie Grasset et de bien d’autres dessins et affiches) représente une femme en train de couper des émaux

     

    Le musée des émaux à Briare

    Les émaux sont en calcine, mélange de sable, de roches cristallines et de fondant. Ils sont soit teintés dans la masse, soit recouverts d’un vermis. Les premiers sont plus résistants et plus chers, on les trouve dans les aéroports, les gares, les piscines, Mc Do Saint-Lazare... 

    les seconds sont plus fragiles car on passe seulement un émail de couleur sur le biscuit blanc. Moins chers, on les trouve surtout chez les particuliers. Un m² en carrés de 2 cm sur 2 cm coûte 55 €.

     

    La salle suivante porte le nom d’André Détriché, un ouvrier qui a commencé à travailler à l’usine à 11 ans. Il a eu peur que des choses se perdent au cours des différents déménagements et il a pris en photos les documents. Des photos des ouvriers aux différents postes de travail, des boutons, des perles, une machine pour recouvrir les boutons, des touches de machines à écrire, des pions de lotos, des yeux de nounours...

     

    L’usine produisait jusqu’à 1 400 000 boutons par jour, ce qui ruina la production anglaise. Les boutons avaient différentes formes et usages : à trous, à tige, boutons de manchettes, boutons de col, boutons de bottines … La production a cessé dans les années 1970 car les machines à laver le linge cassaient les boutons en pâte de verre qui ont été remplacés par des boutons en plastique.

     mes boutons Bapterosses :

    Le musée des émaux à Briare

    À partir de 1864, l’usine produisit des perles en pâte de verre. Les produits étaient exportés en Europe, Amérique mais surtout en Afrique (c’était la période de la colonisation avec Savorgnan de Brazza). Le port des perles avaient plusieurs fonctions : esthétique, commerciale (on pratiquait le troc, un sac de perles permettait d’acheter une femme), sociale (on pouvait distinguer l’importance de la personne, son clan, rien qu’en regardant les colliers ou ceintures de perles.

     cela semble être des perles Bapterosses :

    Le musée des émaux à Briare

    Les perles étaient également utilisées pour fabriquer des couronnes mortuaires

     

    Nous terminons la visite par le visionnage d’une vidéo expliquant la fabrication des émaux. Dans le couloir, il y a quelques photos des bâtiments et des amis de Bapterosses qui venaient lui rendre visite, par exemple Becquerel, qui habitait à Courtenay, au domaine de La Jacqueminière.

     

    La place de la République

    Ce monument date de 1897 ; il est dédié à Jean-Félix Bapterosses.

     Le buste est de Chapu, une plaque décorée d’émaux se trouve à l’arrière (ajoutée en 1913 pour le centenaire de Bapterosses) et l’écusson de la ville de Briare évoque les deux canaux et la Loire (on trouve cette même sculpture sur un chapiteau dans l’église). Pendant la guerre, le buste a été caché pour éviter qu’il ne soit fondu.

     

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

     

    L’église de Briare

     L’église a été construite en 1895 après la mort de Bapterosses par ses héritiers, en même temps que le pont-canal. Elle remplaçait une église trop petite et endommagée par les crues de 1856.

     Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    En 1896, l’édifice a été cédé à la commune contre un franc symbolique.

     

    L’extérieur est décoré de mosaïques dessinées par Grasset. À l’entrée, une mosaïque nous invite à entrer : Bonus intra (Entre bien) et en sortant (mais je ne l’ai pas trouvée ): Melior exi (Sors meilleur).

     

    Le musée des émaux à Briare

    Devant la porte, quatre médaillons en mosaïques représentent les quatre éléments.

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Dans la nef, les quatre âges de la vie sont associés aux saisons.

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    En remontant la nef, les cinq sens.

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    Les médaillons sont pris dans des volutes qui représentent le fleuve de la vie, la Loire.

     Le musée des émaux à Briare

    Les vitraux du chœur représentent les vertus théologiques : la foi (une croix blanche), la charité (un pélican), l’espérance (une lampe allumée).

     Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

     

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    le baptistère :

    Le musée des émaux à Briare

    L’hôpital Saint-Jean

     A son ouverture et jusqu’en 1959, l’hôpital était considéré comme un service de la manufacture de Briare.

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

     et aussi :

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

    le site du musée : CLIC !

    Le musée des émaux à Briare

    Le musée des émaux à Briare

     


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  • Jeudi 20 janvier, nous avions choisi de visiter le musée des Beaux-Arts d’Orléans

     

    La visite est guidée et la conférencière nous prête des petits sièges pliants, très pratiques à transporter.

     

     Les pièces du sous-sol sont très bien aménagées et consacrées aux modernes et contemporains.

     

    Les tableaux sont suffisamment espacés pour une belle impression de clarté.

     

     1 Tamara de Lempicka

     

    Saint Moritz 1929

     

    L’artiste s’inspire des gravures de mode des années folles. Cette femme, de la société huppée (peu allaient aux sports d’hiver à cette époque!) porte les cheveux courts, coiffés à la garçonne, typiques des années 20. Les volumes sont simplifiés et typiques de l’Art Déco. Les pentes enneigées sont traitées avec des effets de pâte, rares chez Lempicka. Par contraste, le pull et les lèvres rouges attirent le regard. Lolita de Lempticka a fait une belle carrière aux USA.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    2- Aristide Maillol. (Banyuls/mer, 1861-1944),

     « Nymphe » bronze, figure centrale du groupe des Trois nymphes de la prairie.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

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    3 – Auguste Rodin (1840, Paris – 1917, Meudon)

     « L’ombre », ou « l’esclave » ou « le Titan » est une sculpture en bronze qui fait partie du groupe Les trois ombres destinée à surmonter « La porte de l’enfer ». En 1880, l’État achète à Rodin « L’âge d’airain » et lui commande ce projet monumental destiné à illustrer « La divine Comédie ». Ce projet fut abandonné mais il reste aussi les célèbres « Penseur », Baiser », Ugolin »… La sculpture que nous avons vue est celle de gauche du groupe des ombres. Elles représentent les âmes douloureuses de trois damnés qui regardent l’inscription « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance... »Rodin se réfère aux sculptures de Michel-Ange (les Esclaves).

     

    Il manque la main droite, le pied droit et la main gauche semblent avoir été fondues et inachevées. Ce n’est pas une erreur mais une volonté de l’artiste pour montrer que les âmes perdent toute réalité. Le cou et la tête sont dans le prolongement du dos, pour donner une impression d’écrasement. Craignant que son idée ne soit pas comprise du public, Rodin a par la suite décidé d’ajouter des mains à tous les tirages réalisés postérieurement.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

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     4 - Bernard Rancillac (Paris 1931-Malakoff 2021)

     « Cinémonde n° 7», 1984

     L’artiste appartient au mouvement de la figuration narrative (comme Monory, Cueco, Télémaque, Klasen, Arroyo, dont les œuvres sont aussi exposées dans ce musée). Il s’inspire de la couverture de Cinémonde, revue très à la mode dans les années 50/60. Pour travailler, il projette la couverture sur son épiscope (offert par Télémaque) et reproduit le dessin sur sa toile. Il utilise des couleurs très vives. La vedette de cinéma représentée est Ann Sheridan qui incarne ici une voyante. Rancillac a fait cette série dans les années 80 alors que les vedettes étaient déjà plus ou moins oubliées du grand public (Joan Fontaine, June Haver, Tino Rossi…). Cela montre que la gloire ne dure pas longtemps ! Peintre politique, Rancillac a également peint une série sur Mickey (qu’il peint comme un agent de la CIA) et une série sur la guerre du Vietnam. Il est aussi l’auteur de l’affiche représentant Cohn-Bendit « nous sommes tous des juiifs allemands » (1968). Il donne parfois une vision sombre de l’humanité, sans prendre parti, il ne cherche pas à changer le cours de la politique mais tire des sonnettes d’alarme, pour nous faire réfléchir et ne pas tout accepter.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    Une autre œuvre de Rancillac exposée est « Chez Alberto (Giacometti) » 1966, Dépôt du musée de Chartres. Le tableau a été peint à la mort de Giacometti.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    « 5 h 35, un jour de plus », 1979, acrylique sur toile

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    5 – Peter Klasen (1935, Lübeck)

     « Gegen » 1981, acrylique sur toile

     Gegen signifie « être contre ». Contre qui ? Contre quoi ? l’histoire ne le dit pas. Cet étrange tableau a été peint à l’aérographe. L’artiste a vraiment vu ce mot écrit sur une porte de garage. Il essaie de redonner une place à l’humain dans ses œuvres.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    6 – Jean Hélion (de son vrai nom Jean Richier) né Jean Bichier (1904, Couternes – 1987, Paris). Il est passé de la peinture abstraite à la peinture figurative. Il fut un temps, le gendre de Peggy Guggenheim, collectionneuse américaine, excentrique et richissime (évoquée dans la BD « Culottées »)

     « Choses vues en mai » 1969, acrylique sur toile, un triptyque de 8,76m sur 2,75 m. L’artiste était très inspiré par le cirque.

    L’artiste ne cherche pas à donner un témoignage direct, avec des personnages du réel (les visages sont effacés). Au centre, le cortège se constitue, on distribue des tracts. À gauche, le cortège s’est arrêté. À droite, des bancs sont arrachés, il y a le feu, les policiers sont là , les gens s’abritent sous des parapluies. Les forces de l’ordre et l’allégorie de la République sont séparés des manifestants par le feu. Cette partie plus sombre évoque l’espoir mais aussi l’incertitude des suites du mouvement. Mai 68 fut aussi une explosion de joie et d’espoir.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    Une autre œuvre : Amitiés à Richard Lindner, acrylique sur toile, 1981. Richard Lindner était un artiste peintre américain.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    7 – Ossip Zadkine (1890, Vitebsk-1967, Paris) Il travaille à la Ruche en 1909. CLIC ICI pour la visite de la Ruche.

     « Le compositeur » Cette petite (40 cm de hauteur) mais pourtant très dense sculpture représente un homme qui tient un violoncelle et une partition. Elle évoque « Mélancolie » de Dürer et « le penseur » de Rodin. Fonte à la cire perdue, 1935.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

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    8 - Gaudier Brzeska (1891, Saint-Jean-de-Braye – 1915, Neuville Saint-Vaast)

     Très jeune, il rencontre Sophie Brzeska et part à Londres avec elle. Pour éviter les commérages (elle a 18 ans de plus que lui), il accole son nom au sien et fait croire qu’ils sont frère et sœur. Libertaire et antimilitariste, il s’enfuit à Londres pour ne pas faire son service militaire de deux ans. Mais il rentre pour la guerre et meurt au front en 1915. Pendant son séjour en Angleterre, il expérimente beaucoup et se rapproche des sculpteurs anglais. Il n’a exercé la sculpture que pendant 4 ans mais a cependant produit une centaine d’œuvres et plusieurs milliers de dessins. Au musée d’Orléans, ses œuvres sont exposées dans une petite salle où les dessins ne restent que quelques mois pour éviter les dégâts dus à la lumière

     « Masque ornemental » plâtre patiné 1914

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    Gaudier-Brzeska a observe également l’art indien, africain, mexicain, d’extrême-orient, ce qui se retrouve dans ce buste qui fait penser aux coiffures des Bouddhas du Laos et aux bas-reliefs assyriens. Pour cette sculpture, il est parti d’une personne réelle mais il a épuré le visage et est sorti de la ressemblance (c’est le portrait de Lovat Fraser)

     « Deux hommes portant une jatte »

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    « étude de nu masculin assis», 1910, fusain et sanguine sur papier vergé

     ce dessin fait partie d’une série de dix dessins pour le projet d’un groupe sculpté de Prométhée entouré des Océanides.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    parcours Gaudier-Brzeska dans Saint-Jean-de-Braye : CLIC ICI

     

    9 - Zao-Wou Ki (Pékin-1920, Dully(Suisse)2013)

     « 13.2.1974 », huile sur toile.

    le titre est la date de création de l’œuvre. C’est un des plus beaux exemples d’abstraction lyrique. Zao-Wou est venu à Paris car il aimait la peinture à l’huile, absente en Chine. Il apprend la peinture à l’huile puis la désapprend. Pour créer, il reste seul avec sa toile dans une pièce, en pleine méditation physique. La toile n’a pas de titre pour ne pas donner d’indication au spectateur qui voit ce qu’il veut dans ces surfaces empâtées, grattées, bleues, brunes, noires. Chaque cm² a quelque chose à révéler.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans3

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    10 – Simon Hantaï (1922, Bia en Hongrie – 2008, Paris)

     « Étude » 1969, huile sur toile

     un immense tableau de 14 m de long. L’artiste est proche des surréalistes. Il expérimente le collage et le frottage. Puis il sort du mouvement surréaliste et arrive à l’abstraction. Il s’intéresse à la toile elle-même, la plie, la froisse, la noue et peint en bleu ce qui reste visible . Il a imaginé huit façons de plier. Quand on regarde cette toile, on peut imaginer ce qu’on veut, des oiseaux, des feuillages… À l’origine, la toile n’était pas fixée sur un châssis mais flottait librement. Le centre Pompidou a choisi de la fixer pour éviter qu’elle ne oit déformée. Simon Hantaï a arrêté sa carrière dans les années 80 pour ne pas devenir trop célèbre. Il a même détruit certaines de ses œuvres, en a enterré dans son jardin et les a déterrées 10 à 15 ans plus tard.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    11 – Bertrand Lavier (1949, Chatillon/Deine)

     « peintures de paysages et au-delà  n°10» 1986, cibchrome et acrylique sur contreplaqué

     abstraction lyrique. Avec la photo les peintres se posent les questions sur ce que représente l’artiste.

     La partie gauche du triptyque est une photo ; au centre, Lavier peint par-dessus la photo ; à droite il continue le paysage uniquement en peinture et en l’imaginant. Il prend des libertés avec la réalité : est-ce qu’il pleuvait vraiment ce jour-là, la photo ne le montre pas. Le tableau aurait pu être continué à droite et peint par d’autres artistes, mais cela n’a pas eu lieu.

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans


    La conférencière nous quitte au bout d’une heure et demie et nous terminons la visite nous-mêmes. Toujours au sous-sol :

     

    12 Georgette Agutte(1867, Paris – 1922, Chamonix), épouse de Marcel Sembat, homme politique.

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

     

    13 – Roger Toulouse (Orléans, 1918-1994)

     « Sur la plage »

     

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

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    14 - Malik Nejmi (photographe né en 1973 à Orléans), Abdelkader Benchamma (dessinateur né à Tours en 1975) et Mathieu Gaborit (né à Tours en 1972) ont créé cette œuvre de 3 m sur 7 m. « How to plant a dead tree and where ». La photo date de 2004, le dessin et la composition musicale datent de 2006.

     épreuve photographique originale, crayon graphite, feutre noir posca, pinceau et encre de Chine sur médium, compact disque audio

     Oeuvre créée pour l'exposition temporaire El Maghreb en 2006 au musée des beaux-arts d'Orléans. La composition musicale a été réalisée à Orléans.

     

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    15 _ Pierre de Belay (1890, Quimper-1947, Ostende)

     « Portrait de Max Jacob » 1943

     

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    16 - Max Jacob, « autoportrait »

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    17 – Jacques Monory (Paris , 19242018)

     « Meurtre n°14 », 1968, huile sur toile

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    18 - Alfred Manessier (1911, Saint-Ouen – 1993, Orléans)

     « Fishes’s sanctuary » 1969, huile sur toile

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    19 – Eduardo Arroyo

     « L’étudiant Rafael Gujarro se jette par la fenêtre à l’arrivée de la police », 1970, acrylique sur toile

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    20 – Robert Malaval (1937, Nice – 1980, Paris)

     « Deux pieds, le gauche et le droit », 1971, nyxal, stratifié rosé et blanc, support vert. Dépôt du musée de Chartres.

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    21 – Hervé Télémaque (1937, Port-au-Prince)

     « Un homme en raccourci lent n°2 », 1967, polyptyque, huile sur toile

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    « Rituel grâce à elle », 1967. Dépôt du musée de Chartres

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    22 – Henri Cueco (1929, Uzerches – 2017, Paris)

     « Les hommes rouges », 1971, huile sur toile

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     œuvres vues en janvier 2024. Certaines ont été prêtées par le Centre Pompidou, par exemple ce Volume suspendu de Jesús Rafael Soto

    De cet artiste, nous avons vu le Pénétrable au Cyclop de Milly-la-Forêt. CLIC

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans

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    sur le thème de Jeanne D'Arc

    Jeanne d'Arc au sacre de Charles VII , première esquisse par Maurice Denis (1870-1943). 1906.

    Le directeur artistique du musée Grévin, Gabriel Thomas, s'adressa à Maurice Denis lorsqu'il envisagea de consacrer une salle à Jeanne d'Arc dans le contexte de sa béatification le 18 avril 1909. Cette esquisse est la première connue pour le tableau final. Ma photo est ratée !

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    une autre esquisse : (photo internet)

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    Jeanne d'Arc, par Jacques Prévert (1900-1977).

    Miro et Picasso encouragèrent Jacques Prévert dans sa pratique du collage développée durant sa convalescence à Saint Paul-de-Vence, à la suite d'un grave accident survenu en 1948. La Jeanne d'Arc d'Ingres est tournée ici en dérision; parasitée par des éléments discordants qui la déplace dans le champ du surréel.

     

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    Étude pour Jeanne d'Arc (1912) par Roger de La Fresnaye.(18551925). gouache et crayon graphite sur carton.

    Conçue en 1911 en vue d'une exposition d'art chrétien et peinte en 1912, l Jeanne d'Arc de La Fresnaye s'inscrit dans un ensemble militaire constitué d'un Cuirassier et d'une Artillerie.

     

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    Libération d'Orléans par Jeanne d'Arc (1982). par Georges Mathieu (1921-2012)

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     Fête Gloanec (1888) par Paul Gauguin qui a vécu pendant une dizaine d'années à Orléans.

    Le musée des Beaux-Arts d'Orléans moderne et époque contemporaine (1870 à nos jours)

    autres articles sur le musée d'Orléans :

    XVII è : CLIC

    XVIII è : CLIC

    XIX è : Léon Cogniet : CLIC

    XIX è de 1815 à 1870 : CLIC

     


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  • Le livre du temps, bronze à la cire perdue. Nisa Chevènement

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Cantrou

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Cantrou

    exposition d'Alain Controu

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Controu

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Controu

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Controu

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Controu

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Controu

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Controu

    Au musée de l'imprimerie, œuvres de Nisa Chevènement et Alain  Controu

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  • Le début de la visite est ICI

    Nous regardons quelques-unes des pochettes.

    Berthe Bovy, pochette de Jean Cocteau (1930)

     

    Exposition vinyles à l'AMI

     

     pochette de Piedra Blanca

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     Scarlatti : Fioriznza Cossoto - pochette de Dali

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     Les Beatles. Abbey Road (1969. C’est le dernier album enregistré par le groupe0 Le photographe a fait plusieurs prises, celle-ci était parfaite avec les jambes qui formaient un V parfait. En tête : John Lennon, suivi de Ringo Starr, Paul Mc Cartney et George Harrison. Peu après la sortie de l’album, une rumeur prétendit que Paul Mc Cartney était mort dans un accident de voiture en 1966 et avait été remplacé par un sosie . Les preuves : il est pieds nus, comme les morts qu’on enterre en Inde ; la Wolkswagen est immatriculée LMW 28 IF (Living Mc Cartney would be 28 if, Mc Cartney aurait 28 ans s’il était vivant ou encore LMW : Linda Mc Cartney weeps (pleure). En outre, il tient sa cigarette dans la main droite alors qu’il est gaucher.

     

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    Come together :

     

    Sgt Pepper’s Lonely hearts club band (1967). De retour du Kenya, dans l'avion du retour, un ami demande à McCartney de lui passer le sel et le poivre (« salt and pepper ») et ce dernier entend « Sergeant Pepper ». La composition est due à Peter Blake et Jann Haworth. Le groupe pose au milieu d’un décor composé de personnages en carton grandeur nature. On voit des statues de cire à l’effigie des anciens Beatles. Lennon porte des lunettes rondes. On trouve aussi sur cette pochette Allan Poe, Bob Dylan,Lewis Carroll, des gourous hindous, Mae West, Jung, Fred Astaire, Huxley, Tony Curtis, Marilyn Monroe, Hardy, Marx, Wells, Joyce, Marlon Brando, Oscar Wilde, Livingstone, Johnny Weissmuller, George Bernard Shaw, Lawrence d’Arabie, Shirley Temple, Einstein… Et aussi un boa, un nain de jardin, un poste de télé, des fleurs, un palmier...

    Exposition vinyles à l'AMI

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    l’ album blanc » (1968). En réalité, le vrai nom de ce double album est « The Beatles ». C’est Richard Hamilton qui a conçu la pochette, toute blanche, avec seulement le nom The Beatles » écrit en blanc en relief, en opposition au fourmillement psychédélique de Sgt Pepper’s. Des posters des Beatles se trouvent à l’intérieur. Les deux premiers millions de pochettes ont été numérotées. Ringo Starr a vendu la pochette n°1 790 000 dollars

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    O la di o la da

     

    Velvet Underground and Nico (Lou Reed, John Cale, Nico, 1967) disque produit par Andy Warhol qui avait fondé la Factory, atelier d’artiste.

    La pochette a été dessinée par Andy Warhol. La banane est un sticker autocollant, symbole pahallique, avec cette inscription « Peel slowly and see ». Quand on a enlevé le sticker, apparaît une banane couleur chair.

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    The Rolling Stones . Stinky Fingers (1971). Une autre pochette interactive, conçue aussi par Andy Warhol. La braguette s’ouvre sur un slip en coton blanc. Le problème c’est que l’empilement des disques écrasent et raient les disques au même endroit, sur la chanson « Sister Morphine ». Pour régler ce problème, la braguette fut abaissée. Plusieurs personnes revendiquent être le personnage photographié. La pochette fut interdite en Espagne et remplacée par la photo de doigts sortant d’une boîte de conserve ensanglantée (sticky fingers).

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     Love you live » (1977). La pochette avait été préparée par Andy Warhol en faisant un gros plan très intéressant. Mick Jagger, gribouilla sur les photos prises par Andy Warhol. Le groupe choisit de garder les photos vandalisées, au grand mécontentement d’Andy Warhol.

    Le logo, conçu par John Pasche, était apparu quelques années avant. Il représente la terrible déesse Kali.

     

     

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    Mannish Boy, avec Muddy Waters.

    Cream (Ginger Baker, Eric Clapton, Jack Bruce). « Disraeli Gears ». Le titre tient son titre d’une erreur de Ginger Baker qui parlant du dérailleur d’un vélo, au lieu de dire « derailleur gears » dit « disraeli gears ». Disraeli est le nom d’un ministre britannique du XIX è siècle.

     

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    Sylvester « Someone like you ». (1986) Pochette de Keith Haring

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     Alice Cooper 1982 « Zipper catches skin » (quel titre!!!), une pochette qui semble assez cool par rapport aux autres disques d’Alice Cooper, il y a quand même une trace de sang pour rester dans le thème. La liste des mots est peut-être la suite des paroles des chansons. Il paraît que c’est un des plus mauvais disques d’Alice Cooper mais je ne suis pas, loin de là, spécialiste de ce chanteur ! Pas de vidéo, donc.

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    Crosby, Stills, Nash et Young. « So far » (1974). La pochette a été dessinée par la chanteuse Joni Mitchell. Ci-dessous la chanson « Woodstock », écrite aussi par Joni Mitchell.

     

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    Bob Dylan « selfportrait ». (1970). Je ne connais pas ce disque. Bob Dylan était dans une période où il en avait assez d’être l’icône folk mais il devait sortir un disque tous les dix-huit mois. D’où ce disque avec des chansons et des textes bâclés, à la pochette illustrée par un autoportrait, d’où le titre ! Il y a quelques années, un disque « Another selfportrait » (avec un autre autoportrait!) a sorti des chansons de cette époque, dont cette belle « Pretty Saro »

     

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    The Clash « London Calling » (1979). Le titre de l’album est celui de la première chanson et fait référence aux paroles de la BBC pendant la guerre « This is London calling ». Pour concevoir la pochette, Ray Lowry a utilisé une photo de Paul Simonon fracassant sa basse. La graphie reprend celle du premier album d’Elvis Presley, et fait le lien entre le punk et le rock des débuts.

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    Ramones « Ramones » (1976). Johnny, Tommy, Joey et Dee Dee posent devant un mur délabré en brique. Le style de la pochette sera repris par d’autres groupes punk. He Ho, Let’s go, vous souvenez-vous du Printemps de Bourges, Guillaume et Laurent ?

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    Les pochettes françaises sont principalement conçues par Jean-Marie Périer, Jean-Baptiste Mondino, Tony Franck

     

    Prince « Lovesexy » (1987). Prince fait appel au photographe Jean-Baptiste Mondino pour un clip et la pochette d’un disque. Mondino s’inspire de la Chapelle Sixtine. La pochette fut interdite dans de nombreux pays.

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    Téléphone « Un autre monde ». Le clip et la pochette sont aussi de Jean-Baptiste Mondino. L’album paaît en 1984, peu après la séparation du groupe en 1986, due à de fortes tensions entre Aubert, Bertignac , Marienneau et Kolinka.

     

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     Michael Jackson « Thriller » 1982. La photo est de Dick Zimmerman et Michael Kjackson pose dans un costume Ugo Boss prêté par le photographe lui-même. D’autres photos, avec un bébé tigre ont servi pour d’autres éditions.

     

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    la vidéo de "Thriller"

     

     Gainsbourg « Love on the beat » (1984). La pochette est de William Klein et représente Gainsbourg en travesti, poches sous les yeux effacées. La crudité des chansons choqua mais le disque ne fut pas censuré.

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    Ariano Celentano

    Adriano Celentano « Svalutation » 1976. La chanson « Dévaluation » traduit la crise que connaissait l’Italie à cette époque. La chanson fit « un tabac » partout en Europe.

     

    Elle fait penser au Lotta Lovin » de Gene Vincent, chanson reprise par Celentano en 1973.( clic ICI)

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     Karen Cheryl. Costume de 1976. son pseudo d’alors était Carène Cheryl

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    31 – Chantal Goya « le soulier qui vole » (1981

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    Cravate de Bécaud. Celle-ci a été portée en 1991. Jeune artiste, il se voit refuser une audition parce qu’il ne portait pas de cravate. Sa mère découpa alors un morceau de sa robe bleue à pois pour faire une cravate. Et Bécaud fut embauché. Depuis, il porte toujours une cravate à pois du même style.

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    Bandana de Renaud, sur les conseils de sa première épouse, Dominique. Symbole de rébellion, rappelle la lutte ouvrière en 1936.

     

    Blouson de cuir de Renaud qui deviendra sa tenue accompagnée des santiags

     

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    Guitare et chapeau de Danyel Gérard Le Petit Gonzalès (1962) succès de Pat Boone. IL a eu plus de 800 guitares.

     

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    Annie Cordy costume de 1976. Les nattes étaient actionnées par un fil en nylon

     

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    Polnareff . En 1971, Polnareff repère dans la boutique de l’opticien Pierre Marly, rue François I à Paris une paire de lunettes pour femmes à monture blanche, inspirée d’un écran de télévisiosn et acquise par Sophia Loren. Il fait adapter ces lunettes par l’opticien qui imagine un rectangle plus allongé.

     

    Après avoir été condamné fin 1972 pour attentat à la pudeur et pornographie sur la voie publique ( il montrai ses fesses sur une affiche annonçant ses concerts à l’Olympia), il est condamné (ainsi que Tony Frank l’auteur de la photo, Gil Paquet son attaché de presse et le directeur des disques AZ) à 60 000 francs d’amende. En signe de protestation, il pose de nouveau pour Tony Frank nu et menotté. Une autre affiche (de Jean-Marie Périer) le montre menotté avec du sparadrap sur la bouche.

    Exposition vinyles à l'AMI

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    un des trois derniers costumes de Claude François en 1977

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    manuscrit de la chanson « Ce n’est rien », écrite par Roda-Gil et interprétée par Julien Clerc

     

     

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    Le mot juke-box apparaît dans les années 1930 aux USA. Le nom est un dérivé du mot argotique juke-joints, bar où l’on danse. Le premier modèle, le Wurlitzer 1015, apparaît en 1946 et connaît un immense succès. Il sera produit à plus de 60 000 exemplaires. On utilise d’abord des disques 78 tours, puis en 1950, des appareils fabriqués par la société Seeburg peuvent lire des 45 t. Quatre grandes compagnies se partagent le marché : Wurlitzer, Seeburg, Rock-ola et AMI. Le juke-box standard peut contenir 40 disques.

     

    Une chanson de Sheila et Akim s’appelle « Devant le juke-box ».

    Le juke box Rock Ola.

     

    L’entreprise fondée en 1927 par David Cullen Rockola exercera l’essentiel de son activité dans le domaine de la fabrication et de la commercialisation des machines à sous, des flippers, des jukebox et plus tard des jeux video et d’arcades ainsi que des parcmètres. David Cullen Rockola  très lié avec le crime organisé à Chicago échappera de peu à la prison

     

    À partir de 1935, il vend plus de 400 000 jukebox. Le modèle 1422 présenté ici date de 1946 et sera le premier modèle d’une série : le 1448 (1955), le 1454 (1956) , le 1455 (1957) qui offraient la possibilité de sélectionner 120 titres, tentant de détrôner l’hégémonie des modèles Wurlitzer qui n’offraient que 104 sélections. Il faudra attendre les modèles 1458 et 1465 et surtout l’achèvement de la série Tempo : le « tempo 1 » (1959) et le « tempo 2 » (1960) pour que Rock Ola triomphe. La société et la marque Rock Ola furent rachetées en 1982, la branche commerciale en 2009 par AMI : Entertainement Network INC qui intensifie la pénétration de Rock Ola sur le marché européen. Wurlitzer avait, lui, disparu définitivement en 2013. (texte explicatif du musée)

     

    Exposition vinyles à l'AMI

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    Le juke-box présenté ici est le STD4 de 1976, connu sous le nom de « mardi Gras ». Il a été distribué en France par la société SODODEMY sous le n° 1773. L’entreprise Seeburg créée en 1902 par Justus P. Sjöberg(d’origine suédoise) a été l’un des leaders du marché du juke-box (50 % des ventes entre 1950 et 1970) jusqu’à son rachat en 1979 et sa disparition en 1984.

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    Les wall-box, plus petits , s’accrochent au mur des « diners », restaurants à l’origine pré-fabriqués, typiques de l’Amérique du nord. Ils apparaissent en 1962. En France, ces appareils sont appelés « consolettes Seeburg». La société Seeburg s’est également développée dans les distributeurs de boissons chaudes et froides et les jeux vidéo et d’arcade.

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    quelques chansons du présentoir :

    The Osmonds

    les Vautours :

    Johnny

    T-Rex :

     

    Le mot « scopitone », dérivé du grec scopein  (regarder) et tonos (tonalité) s’est répandu en France dans les années 1960. On pouvait écouter et voir la chanson, comme à la télé. Le plus gros constructeur, la société française CAMECA employait 250 employés et fabriquait 160 appareils par mois. Le premier modèle, le ST16, surnommé « le crapaud » proposait 30 films en couleur en 16 mm. Les films étaient chargés sur des bobines installées sur un tourniquet. Ce dernier avançait jusqu’à ce que le film sélectionné se trouve en face du projecteur. La lecture commençait alors et la pellicule échouait sur une bobine réceptrice installée sur un tourniquet supérieur. Le rembobinage à faible vitesse du film se faisait pendant la projection du film suivant, de sorte qu’on ne pouvait pas sélectionner deux fois de suite la même chanson. Le son provenait de la lecture d’une piste magnétique restituée grâce à un amplificateur de 8 watts. Haut de 1,80 m ; large de 1,08 m et profond de 98 cm, l’appareil pesait 180 kg.

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    Des sociétés commerciales, des réalisateurs américains et, dit-on, la mafia, s’intéressèrent de très près à ces machines à images et à sons dont ils imaginaient d’abord faire des machines à sous, des « tirelires à images » disaient-ils. Les machines étaient destinées aux bars à cocktails et établissements pour adultes. Corruption, meurtres et blanchiment d’argent étaient liés au commerce des scopitones et juke-box. Jimmie Davis, gouverneur et chanteur country a aidé le chef de la mafia à ouvrir des juke-box. Du coup, sa chanson « You are my sunshine » a été installée dans les appareils.

    Les ventes sont d’abord prometteuses jusqu’en 1966 jusqu'à ce que le fisc américain s’aperçoive que la mafia rackettait les machines. De nombreux scopitones français sont donc restés invendus dans les entrepôts. La CAMECA fut reprise par les téléviseurs Grandin puis par René Dauchy qui lança un nouveau catalogue, à destination des cafés maghébins de Paris. Mais l’aventure des scopitones s’arrêta définitivement en 1969.

    "You are my sunshine"

     

     

     Quelques photos de Tony Frank

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    Nous terminons la visite dans l’auditorium dont les murs sont tapissés de la collection du libraire Jacques Léopold (libraire rue Boulard) décédé en 2017.

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    Pour en savoir plus sur ce libraire, Clic ICI et .

    le site du musée : horaires, tarifs, ateliers....

     bande annonce due l'exposition :

    et voici une série de 11 vidéos :

    1  et 2 les débuts du dique

    3 Syeinweiss

    4 Hipgnosis

    6 Andy Warhol

    6 Peintres et vinyles (Fantin-Latour, Miro, Vasarely, Magritte, Klein, Bosch, Kandinsky

    7  Peintres et vinyles, Dali, Klarwein, Cocteau, Matisee, Penck, Haring

    8 Peter Saville et Factory Records

    9 - BD et vinyles Robert Crubn Moebius, Cabu, Siné

    10 couvertures en photographies Presley et The Clash, Dylan, Patti Smith, Sprinsteen, Leibovitz, Dick Zimmerman, U3

    11 - couvertures en photographies , les photographes français

     


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