• Mercredi 26 juin

    Aujourd’hui, nous allons parcourir 130 km, par une route difficile. Les cahots m’empêchent de prendre des notes lisiblement.

    Haghpat

    Le monastère d’Haghpat est en basalte, alors que de nombreux sites sont en tuf. Le monastère a été construit entre le Xè et le XIII è siècles. Il a été pillé par les mongols en 1236 puis par Timur (Tamerlan) puis par les Ottomans et enfin restauré à l’époque soviétique et vidé de ses moines.

    Haghpat

    1 – gavit

     

    2 – sourp-Nshan

     

    3 – galerie

     

    4 - bibliothèque

     

    5 – campanile

     

    6 – stèle de Khosrovanouche

     

    7 – réfectoire et maisons

     

    8 – tombe

     

    9 – Astvatsatsin

     

    10 - Saint-Grégoire

     

    Haghpat

    Nous entrons dans un vaste narthex (gavit en arménien), construit en 1185, avec 4 clés de voûte à la jonction de deux paires d’arcs. Les narthex étaient des lieux de réunion, de classe et de sépultures. Les personnes non baptisées assistaient à la messe depuis le narthex.

    Haghpat

    Haghpat

    Haghpat

      Un mur est en travaux et on ne peut pas bien voir la fresque du Christ Pantocrator.

    Haghpat

    L’église Sourp-Nshan ou Sainte Signe ou Sainte Croix est plus ancienne (976). Elle fut construite par le fameux architecte Tridate (950-1020), sur l’ordre de la reine Khosrovanouch, femme d’Achot III le Miséricordieux, pour le salut de ses fils Smbat et Gourguèn, futurs rois. Elle renferme des fresques en restauration.

    Haghpat

    Tout était peint et il reste quelques fragments de fresques. Sur le mur sud, une fresque représente la communion des apôtres (cela correspond à la Cène) : le Christ y est représenté deux fois, car la communion se fait sous les deux espèces : le pain et le vin.

    Haghpat

    la résurrection de Lazare (je ne suis pas certaines que les fresques suivantes soient bien identifiées !)

    Haghpat

    un prince :

    Haghpat

    l'ascension :

    Haghpat

    descente aux enfers

    Haghpat

    La technique de fresque arménienne est « a secco » : les pigments (cochenille, azurite…) sont dilués à l’œuf ou à l’huile sur un enduit sec. Ici, les pigments ont été dilués à l’œuf et appliqués sur un enduit frais (a fresco), ce qui fut une erreur.

     

    Dans la galerie entre l’église et le Hamazasp, se trouve un magnifique khatchkar datant de 1273 dit « Amenaprkitch » (Sauveur de tous). Il représente un Christ en croix, ce qui est rare. Ce n’est pas une crucifixion mais une descente de croix ainsi que le prouve la présence de Nicomède et de Saint Jean d’Arimathie (7). On voit aussi Marie (1), Saint Jean(2), le mont Gholgota (5) avec au sommet la tête d’Adam (6) et, de chaque côté, les apôtres (8). Au-dessus de la croix, l’inscription INRI (9) avec les médaillons de la lune (12) et du soleil (10) et des anges. La partie supérieure représente l’Ascension (11).

    Haghpat

    Haghpat

    le Golghota et la tête d'Adam :

    Haghpat

    l'ascension :

    Haghpat

    Haghpat

     

    Haghpat

    De la galerie, on passe dans la bibliothèque. Les livres étaient entreposés dans des niches. On ne sait pas à quoi servaient les nombreuses jarres enfouies dans le sol. La bibliothèque a servi par le suite de cellier et a été enterrée pour protéger les aliments. De l’extérieur, on voit la butte de terre.

     

    Haghpat

    Haghpat

    Nous passons dans une autre galerie où se trouvent deux magnifiques khatchkars.

     

    Haghpat

    Nous ressortons pour admirer sur la façade est une sculpture qui représente les princes Smbat et Gurgen, tenant la maquette de l’église. À droite, Smbat porte un volumineux turban en tant que roi d’Arménie et à gauche, Gourguèn a la toque des rois de la région vassale Tachir-Dzoraguet.

     

    Haghpat

    façades sud et est

    Haghpat

    Le clocher campanile date de 1245. Une ceinture de pierres, élément antisismique, en queue d’aronde, en fait le tour.

    Haghpat

    Haghpat

     

    Sur la pelouse, une stèle représente sans doute la reine Khosrovanouch.

     

    Haghpat

    Le village médiéval était constitué de maisons sans fenêtres. Les murs en pierre étaient couronnés d’un toit en bois, argile et terre recouverts d’herbe.

     

    Haghpat

    le réfectoire :

    Haghpat

    Le jamatoum (vestibule) dit de Hamazasp (1257) du nom de l'évêque qui l'a financé est une très grande salle qui servait de lieu de réunion et d’études musicales. Il porte le nom de l’évêque qui l’a financé. Il repose sur quatre piliers qui soutiennent une série d’arcs. Le film « La couleur de la grenade » (Paradjanov) a été tourné ici. Caissons en stalactites.

     

    Haghpat

    Haghpat

    Haghpat

    Haghpat

     Astvatsatsin

    Haghpat

     Astvatsatsin à gauche et Saint Signe à droite

    Haghpat

    tombes :

    Haghpat

    Haghpat

    les tricoteuses :

    Haghpat

    Haghpat


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  •  Le 21 septembre 1991, l’Arménie est devenue indépendante (président : Levon Ter-Petrossian), comme les autres républiques socialistes soviétiques. Tout a changé depuis cette date, même la mentalité des gens, même s’il faut deux générations pour tout changer.

     

     La situation a été très compliquée car, à cette indépendance, s’est ajoutée le séisme récent de 1988. La centrale nucléaire Metsamor avait été fermée. Il restait trois centrales thermiques et hydrauliques paralysées car l’Azerbaïdjan (problème du Haut Karabagh) avait fermé ses frontières. La Turquie, alliée de l’Azerbaïdjan, ferme également ses frontières (problème du génocide). L’Arménie décide la privatisation des terres puis la libération des prix.

     

     L’Arménie connaît alors une crise économique qui dure 5 ans. L’économie est complètement paralysée : pénuries, inflation, chômage. Le PIB s’effondre de 61 %. L’hiver 91/92 est très rude, il fait -7° à Érevan. Comme les frontières avec l’Azerbaïdjan sont fermées, il n’y a pas de gaz ni d’électricité, pas d’eau, pas de chauffage, pas de travail non plus. Les gens accumulent sur eux les vêtements et dorment avec des vêtements chauds. Arminée était étudiante à cette époque et elle écrivait ses devoirs avec des gants troués au bout pour pouvoir tenir le stylo.

     

    Pendant le deuxième hiver, on fabrique des poêles à bois. L’évacuation des fumées se fait par une fenêtre trouée. La pollution est énorme, l’air irrespirable. On brûle ce qu’on a chez soi : les livres de Marx, d’Engels, de Lénine mais aussi des pneus de voitures, les bancs, les lames de parquet…

     

    Chaque jour, les gens avaient droit à deux heures d’ électricité, parfois c’était la nuit, il fallait se dépêcher de cuisiner, laver… Les problèmes de surchauffe et de courts-circuits étaient nombreux.

     

    Pendant l’été 1995, la centrale nucléaire a été remise en route mais il n’y avait toujours pas de gaz. En 1998, des négociations ont eu lieu pour recevoir du gaz russe (par des conduites aériennes) et maintenant ils reçoivent aussi du gaz iranien. Il y a de l’électricité en trop : 25 % sont exportés vers la Géorgie.

     

     En 1993, a été créée une monnaie : le dram, en remplacement du rouble.

     

    Le problème n°1 reste le chômage (18 % selon les statistiques de l’État, en réalité 50 %. La situation est catastrophique à Gyumri et à Vanadzor.

     

     15 % du budget va à la Défense, à cause du Haut Karabagh.

     

    Les divorces sont en augmentation (25%) car les hommes vont travailler en Russie du printemps à l’automne.

     

    La retraite se fait par répartition. La mère d’Arminée, qui a travaillé 44 ans, touche 90 €. Sa famille l’aide. En compensation, elle garde son petit-fils. La retraite de base est 25 000 drams (46 €).

     

    Trois générations vivent sous le même toit.

     

    La natalité a un peu remonté : 1,4, elle était nulle dans les années 90.

     

    L’espérance de vie est de 73 ans (40 pour les hommes et 76 pour les femmes). Elle a chuté depuis la période soviétique où il y avait la Sécurité Sociale.

     

    Actuellement, la population est à 20 % de plus de 60 ans et 20 % d’enfants.

     

    À partir de 2005, l’État a pris les dispensaires en charge (en Arménie, on les appelle «polycliniques"). Les vaccins sont gratuits mais le diabète n’est pas pris en charge. Les médicaments ne sont pas remboursés (on achète la quantité exacte de médicaments nécessaires pour soigner la maladie). Il faut payer pour être hospitaliser. L‘État prend en charge les accidents, les problèmes graves, les soins des invalides, le suivi de grossesse et les accouchements.

     

    Les gens ne s’assurent pas sauf pour les voitures car c’est obligatoire depuis 4 à 5 ans.

     

    Il n’y a pas de criminalité, de délinquance, de prostitution. Les gens ont l’habitude de ne pas fermer leur porte à clé.

     

     Le salaire moyen est 350 €. Le salaire de base d’un fonctionnaire est de 100 €. Pour vivre correctement, il faut deux salaires moyens.

     


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  •  La ville ne compte plus que 150 000 habitants alors qu’elle en comptait 300 000 avant le grand tremblement de terre de 1988. Elle se trouve sur la rive gauche de la rivière Akhourian, à 1550 m d’altitude. La frontière turque est à 10 km mais comme elle est fermée entre les deux pays, il faut passer par la Géorgie (12 h de route).

     

    Nommée Kumaryi au Moyen-äge, la ville s’est ensuite appelée Alexandropol sous la période russe, en 1837, en l’honneur de la femme du tsar Nicolas I. Sous la période soviétique, en 1924, elle s’appelle Léninakan et depuis l’indépendance de 1991, elle s’appelle Gyumri.

     

    Gyumri, ville sinistrée

    1 – hôtel Plaza Viktoria

     

    2 – statue Vardan Mamikonian

     

    3 – hôtel de ville

     

    4 – Sourp-Amenaprkich

     

    5 - Sourp-Asdvatzadin

     

    6 cinéma et Crédit agricole

     

    7 – maison Hovhannès Shiraz

     

    8 – théâtre de marionnettes

     

    9 mémorial du tremblement de terre

     

    10 – restaurant Cherkezi Dzor

     

    Le séisme du 7 décembre 1988 (échelle de Richter 6,9 et échelle Mercalli 9). La région se trouve au point de rencontre des plaques arabique et eurasienne. L’épicentre était à Spitak, à 38 km de Gyumri. Spitak a été détruite à 100 %. Tout le nord de l’Arménie a été détruit. Il y a eu beaucoup de morts car de nombreuses constructions étaient de mauvaise qualité et à cette heure-là, tout le monde était dehors. Il était 11 h 41. La première secousse a été très violente, en 8 secondes, une faille de 30 m sur 20 km s’est ouverte. Le phénomène a atteint une amplitude de 1,6 m.

     

     À Gyumri, 70 % des bâtiments ont été détruits et il y eut 50 000 morts. Le 11 è jour, on a pu sauver un bébé de quelques mois, dans les bras de sa maman décédée. La centrale nucléaire de Metsanor fut arrêtée. L’armée n’a pas réagi tout de suite, seulement au bout de trois jours. L’aide humanitaire s’est arrêtée après l’indépendance et pendant 15 ans, rien n’a été fait. Depuis 2013, avec l’aide des Arméniens de la diaspora, les travaux de reconstruction ont commencé. Mais beaucoup de personnes restent à reloger, ils sont pour l’instant dans des mobil homes mal isolés. Après le tremblement de terre, les hommes sont partis chercher du travail en Russie et il ne restait que les femmes, enfants et vieillards.

     

    Les maisons riches, mieux construites, en tuf noir de la région, ont résisté au séisme. Mais les maisons construites avec de moins bons matériaux à la fin de la soviétisation se sont complètement écroulées. Selon la direction de l’onde de choc, certaines rues ont un côté démoli et l’autre pas, par exemple la grande rue Garegin Nzhedeh.

     

    Il y a environ trois séismes importants par siècle en Arménie. Au XX è : Gyumri en 1926, Tatev et à nouveau Gyumri en 1988.

     

    Une chanson, « Pour toi, Arménie », a été chantée par Charles Aznavour et de nombreux autres artistes, en soutien au peuple arménien.

     

     

    au nord, de Gyumri, se trouve la statue de Charles Aznavour :

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Nous commençons notre petite promenade à partir de la place de la Liberté, toute proche de notre hôtel, puis nous empruntons la rue Aboyan bien restaurée. Cette statue a été érigée en 2018 pour rendre hommage au milliardaire américain, d’origine arménienne, Kirk Kerborian, qui a fait des dons après le séisme. La rue Gorki est encore en travaux et les dégâts sont considérables.

    Gyumri, ville sinistrée

    au fond, la cathédrale Saint-Sauveur sur la Place de la Liberté :

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Au carrefour de la rue Gorki et de la rue Shahumyan, la maison du poète Hovhannès Chiraz 1915-1984), a été transformée en musée.

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Nous rejoignons la place de la Liberté par la rue Shahumyan, elle aussi considérablement endommagée.

     

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    au sud de la place de la liberté, le mémorial du tremblement de terre :

    Gyumri, ville sinistrée

     La place centrale de la Liberté a été reconstruite. Avant la période soviétique, c’était le lieu du marché. Au milieu trône une statue sculptée par Artouch Papoyan qui représente plusieurs héros dont Vardan Mamikonian, à cheval, mort en 451 à la bataille d’Avaryar contre les Perses Sassanides. Cette bataille a été perdue physiquement mais pas moralement (la culture arménienne a été préservée).

     

    Gyumri, ville sinistrée

     Côté sud : La cathédrale Saint-Sauveur (Sourp-Amenaprikich), copie de la cathédrale d’Ani. Elle n’a pas résisté car sous la soviétisation, elle avait été transformée en salle de concert et les piliers qui soutenaient la voûte avaient été supprimés.

    Gyumri, ville sinistrée

     

     Côté nord, l’église Sourp-Asdvatzadin (église de la mère de Dieu ou des 7 douleurs), fermée pendant la période soviétique, a mieux résisté.

    Gyumri, ville sinistrée

    notre bus, et au fond le cinéma Octobre et le crédit Agricole !

    Gyumri, ville sinistrée

    L'hôtel de ville :

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    de vieilles Lada circulent encore :

    Gyumri, ville sinistrée

    un enfant réclame à papy un tour en petit train. Il est content et ils s'en vont...

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    un petit garçn semble s'être fait mal. Ce ne doit pas être grave, ils repartent.

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Le lendemain, nous quittons Gyumri avec un premier arrêt à la forteresse noire (Sar-Ghul) construite en 1834 sous le tsar Nicolas I. On ne peut pas la visiter car elle est occupée par la 102 ème division militaire russe.

     

    Gyumri, ville sinistrée

    dans la brume, le mont Aragatz :

    Gyumri, ville sinistrée

    la statue de la Mère Patrie :

    Gyumri, ville sinistrée

    le monument aux morts :

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée

    Gyumri, ville sinistrée


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  • La cathédrale (Katoghike) date du VIII è siècle et comporte trois absides. Elle est très belle avec ses pierres polychromes (basalte noir et pierre rouge)

    côté sud et côté est :

    Talin

    côté est :

    Talin

    côté nord :

    Talin

    Talin

    Talin

    Talin

    Talin

    Talin

    Talin

    Talin

     

    Stèle votive quadrifaces. Ce type de stèle s’arrête à l’arrivée des Arabes et sera remplacé au IX è siècle par les khatchkars.

    Talin

     

    Sur la façade sud, on voit que les murs ont été construits en remplissage (opus caementicum), plus perfectionné que chez les Romains. C’est une technique anti-sismique. On commence par construire les parois extérieures puis on remplit l’espace intérieur avec un mortier fait de chaux et de sable dans lequel on introduit des graviers, des débris de tuf.... En Arménie, cette technique s’appelle « midis ».

    Talin

     

    À l’intérieur, la nef est immense et baignée de lumière. La coupole est à ciel ouvert et le tambour octogonal.

     

    Talin

    On passe de la forme carrée au cercle de la coupole par l’intermédiaire de pendentifs en forme de triangles.

    Talin

    Talin

     

    À côté de la cathédrale, la petite chapelle Sainte-Mère de Dieu qui date de la même époque a été restaurée récemment. Au-dessus des fenêtres, des blocs monolithes permettent de résister aux tremblements de terre.

    Talin

    Talin

    Talin

    Talin

     

    Une petite pluie nous rafraîchit, c’est l’heure de repartir. Nous nous dirigeons vers Gyumri, dans la plaine de Shirak, riche en cultures de blé et pommes de terre. Dans cette journée, nous aurons traversé des paysages variés : la plaine de l’Ararat très fertile puis la région aride de l’Aragatz puis un petit col et enfin la plaine de Shirak.

     

    Arminée profite de ce trajet pour nous parler de l’agriculture. Après 1991, les terres ont été privatisées mais la faute a été de privatiser aussi les engins : cela a « cassé le dos du paysan ». 7 % seulement des terres sont cultivables et le blé est importé d’Ukraine ou de Russie. On dit que « l’Arménien essore la pierre pour en tirer du blé ». Ces grandes étendues consacrées à l’élevage sont couvertes de neige pendant 6 à 7 mois.. Il y a peu de grandes fermes. Les paysans ont deux ou trois vaches. Les troupeaux que nous voyons sont ceux du village, gardés par le berger ou le vacher du village. Les paysans s’associent pour fabriquer le fromage et le beurre. Les vaches sont petites et sportives, adaptées à la montagne.

     

     

    Nous arrivons à Talin, à l’hôtel Plaza Victoria. Il est 17 h 30. Après quelques minutes pour se laver les pieds (pas assez de temps pour prendre une douche), nous repartons, munis de nos parapluies, pour une visite à pied de la ville. Ce sera l'objet d'un prochain article...

     


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  • L’église d’Aroutj (ou Aruchavank) date de 666, sous le règne de Grégoire I Mamikonian. À cette époque, on faisait de grandes constructions. Par la suite, les constructions se sont faites plus petites, pour être mieux protégées des destructions. L’église a été construite pendant la cinquième année du catholicos Anastas I d’Akori (La précédente qui datait du Vè siècle a été transformée en garde-manger). Le bâtiment a été endommagé par les tremblements de terre.

    la cathédrale Saint-Grégoire d'Aroutj, côtés nord et ouest :

    La cathédrale d'Aroutj

    côté sud :

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    Façade est : 2 niches dièdres avec ouvertures supplémentaires pour résister aux tremblements de terre..

    La cathédrale d'Aroutj

     

    Elle était couverte de fresques dont il reste quelques éléments : c’est le moment où Jésus tend les clés du Paradis à Saint Paul et à Saint Pierre. Il reste le bas de la robe et le phylactère.

    La cathédrale d'Aroutj

    Le monument comporte quelques traces de restauration. Mais les plantes et les corbeaux envahissent les lieux :

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

     

    Côté sud, se trouvait le palais, il n’en reste que quelques chapiteaux. Les ruines ont été découvertes dans les années 1950.

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

     

    Près du palais, se trouvait l’ancienne église. C’était une basilique, pas au sens que nous l’entendons en Europe, mais du point de vue architectural : une salle rectangulaire avec, ici, une nef à trois couloirs. La voûte en pierre était très lourde, ce qui nécessitait des piliers importants dont nous voyons ici les bases.

    La cathédrale d'Aroutj

    des tombes :

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

     

    La cathédrale d'Aroutj

     

    Nous sommes sur la route de la soie, preuve en est de ce caravansérail entre Aroutj et Katnaghbyur.

     

    La cathédrale d'Aroutj

    La cathédrale d'Aroutj

    La route est bonne, ce qui ne sera pas toujours le cas ! Nous continuons vers Talin.

    La cathédrale d'Aroutj

     


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