• Pour quitter l’hôtel de Hukeng à 7 h, nous nous levons à 5 h 30. Il fait 14°. Nous roulons pendant 3 heures pour rallier l’aéroport de Hangzhou. L’hôtesse annonce que le vol Ér liù liù qī (2667) décollera à midi (Chinaeastern). Après le repas, nous commençons la visite d’Hangzhou : la maison de la famille Hu puis la pharmacie. Un peu de temps libre nous permet de nous promener dans la rue Hefang jie et d’acheter quelques souvenirs, en particulier des petites fleurs collées sur des pinces et qui servent à décorer les cheveux des filles (les sprout heads).

    Demain c’est la fête de la mi-automne (Zhōngqiū jié 中秋节 : zhong=milieu, qui=automne, jie= fête) et notre guide nous offre des gâteaux de la mi-automne : les Yuèbǐng 月饼 (yue=lune, bing=gâteau). Cette fête qui a lieu le 15 è jour du 8 è mois lunaire est très importante en Chine. Elle se rapporte à plusieurs légendes. La principale est celle de Cheng’e, la princesse de la lune. En voici une version:

    Il y a environ 4.400 années solaires, à l’époque de l’empereur Yao, la Terre était entourée de dix Soleils qui illuminaient la Terre, chaque jour à leur tour. Mais un matin, les dix Soleils apparurent en même temps, faisant bouillir les mers et desséchant les terres et la végétation…Pour sauver le monde de ce chaos, Yao fît appel au chasseur Hou-yin, un archer d’élite, et l’envoya au sommet de la montagne Kunlung pour qu’il remette un peu d’ordre dans le ciel… Et, à l’aide de son arc et de ses flèches, Hou-yin décrocha neuf Soleils pour qu’il n’en reste plus qu’un

    Quelques temps plus tard, alors que Hou-yin traversait un ruisseau en revenant de la chasse, il aperçut une belle jeune fille sur la rive : c’était Chang’e. Celle-ci lui offrit de l’eau pour qu’il se désaltère ainsi qu’une belle fleur en témoignage du respect qu’elle avait pour lui, car elle avait appris ses exploits. Les deux jeunes gens tombèrent amoureux l’un de l’autre, se marièrent et devinrent inséparables.

    Hou-yin se dit un jour que son exploit devait lui donner le droit de vivre éternellement avec Chang’e… Il laissa Chang’e et partit vers l’ouest à la recherche de la déesse Xiwangmu, reine mère d’Occident et maîtresse du Jardin de longue vie, pour lui demander de son élixir d’immortalité afin de le partager avec Chang’e, après son retour, lorsqu’ils seraient âgés…

    Un jour où Hou-yin était parti chasser, leur voisin et disciple de Hou-yin Feng-meng menaça Chang’e de son arc pour se procurer l’élixir… Chang’e n’aurait alors pas eu d’autre issue que d’ingurgiter rapidement l’élixir pour éviter que l’élève jaloux ne s’en empare et s’envola sur la lune. À son retour, Hou-yin fut envahi d’une immense tristesse d’être ainsi séparé de Chang’e. Un soir, il aperçut dans la Lune une forme qui rappelait la silhouette de Cheng’e. Pour lui rendre hommage, il disposa sur une table dans le jardin des fruits et des gâteaux dont Cheng’e était friande. Les voisins firent de même.

    Selon d’autre légendes, il y aurait d’autres personnages sur la Lune :  Wu-gang, sorcier puni par les dieux, qui, pour éviter que la Lune ne s’obscurcisse, doit tailler éternellement un cannelier qui repousse sans cesse, ainsi que Mingji, le lièvre de jade qui a des dons d’apothicaire et offrit sa chair au Bouddha, et un crapaud.

     

    Pour Zhōngqiū jié, les gens aiment manger des gâteaux de lune (Yuèbǐng 月饼) dans le jardin en regardant la lune. C’est une fête familiale. Les Yuèbǐng sont des gâteaux ronds. La surface est décorée d’idéogrammes de bon augure. Ils sont fourrés avec une pâte à base de haricots rouges ou de graines de lotus ou d’arachides ou de noix ou de sésame. Parfois ils contiennent un ou deux œufs de cane salés qui rappellent la Lune. Dans la boulangerie où j’en ai achetés, il y en avait de toutes les sortes. J’en ai acheté quelques-uns pour les offrir à notre marchande de plats chinois sur le marché de notre ville. Personnellement, je trouve ces gâteaux un peu lourds !

     

    La fête de mi-automne en Chine

    La fête de mi-automne en Chine

    Hangzhou est la ville où a vécu le poète Su Shi (surnommé Su Dong Po). Gouverneur de Hangzhou, il a afait construire la plus longue des digues. Avec son père et son frère, ils formaient un trio littéraire "les trois Su".

    Je remercie Dandan, notre prof de chinois qui nous a fait apprendre un poème de Su Shi, "Ming yué ji shi you" (j'interroge la lune) très connu en Chine. Un soir de mi-automne, en 1076, Su Shi, après avoir noyé son chagrin dans le vin, écrivit un poème pour son frère absent. Les vers ont été apposés sur la mélodie "Shui diao ge tou" et chantés par des artistes célèbres : Deng Lijun et Wang Fei. 

     

    Notre guide nous a fait écouter la chanson dans le car mais je préfère insérer des vidéos trouvées sur le net, celle du car étant couverte par le bruit du moteur.

    une version avec de jolies peintures :

    la même chanson avec la star Wang Fei :

    les 5 derniers vers du poème : se lit de haut en bas et de gauche à droite :

    La fête de mi-automne en Chine

     

    rén yǒu bē huān lí hé

    yuè yǒu yīn qíng yuán qué

    cǐ shì gǔ nān quān

    dàn yuǎn rén cháng jiǔ

    qián lǐ gǒng chán juān

    Su Shi

    "On s'unit dans la joie, on se quitte dans la peine

    ainsi elle croît et décroît

    la perfection n'est pas de ce monde

    j'espère qu'on vivra longtemps

    et que, même séparés de 1000 lieues, on pourra admirer sa beauté"

    le début du poème c'est :

    "Lune claire, depuis quand existes-tu ?

    tenant mon verre de vin, j'interroge le ciel,

    on ne sait pas au Palais céleste

    cette nuit en quelle année on est.

    Je voudrais chevaucher le vent pour y aller

    mais aux pavillons de jade ou sur les hauteurs

    je crains de ne pouvoir supporter froid et solitude.

    Alors je me mets à danser avec mon ombre claire

    Serait-ce pareil au ciel ou sur la terre ?

    En tournant derrière la pagode vermillon

    et au ras des fenêtres sculptées

    la lune éclaire l'insomnie.

    En vouloir aux hommes serait sans raison

    Pourquoi quand on se sépare es-tu toujours ronde ?"


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  • Il est interdit de se marier avec une personne du même tǔlóu, pour éviter les problèmes dus à la consanguinité. Dans les villages, il y a des marieuses qui connaissent les prétendants des autres villages. Cette pratique existe encore actuellement. Aujourd’hui, quand un garçon décide de se marier tout seul, la marieuse va voir l’autre famille avec les cadeaux. Elle négocie la dot. Les fiancés choisissent ensuite la date du mariage (les horoscopes des futurs mariés doivent être compatibles, s’ils ne sont pas compatibles, le mariage est annulé). La terre ne fait pas partie de la dot : ce sont des bijoux, de l’argent. Il y a 30 ans, c’était un vélo ou un téléviseur. Les parents du garçon donnent l’argent aux parents de la fille pour acheter les objets du futur ménage. La marieuse est payée par les parents du garçon. Si la famille de la fille est satisfaite, elle donne une enveloppe rouge (avec un caractère doré) à la marieuse. Le garçon apporte les cadeaux au domicile de la fille et prend la fille à la place. Tout le monde pleure. Autrefois il y avait un banquet dans chaque famille mais pas un banquet commun. Maintenant ils font le banquet de mariage ensemble. Les invités apportent des enveloppes rouges qui contiennent de l’argent. Les familles aiment mieux avoir une fille car marier une fille coûte moins cher aux parents. Le garçon doit acheter une maison avant le mariage. 

    notre gentille guide, Cindy, m'a donné celle-ci :

    Le mariage chez les Hakka

     

    et j'ai acheté plusieurs enveloppes comme celle-ci à Shanghaï : c'est le signe du double-bonheur Shuāngxǐ . Il est composé de deux fois le signe xǐ qui signifie  joyeux.

    lla légende trouvée sur wikipédia :

    Pendant le règne de la dynastie Tang (618 – 690 et 705 – 907), un jeune garçon était en chemin vers la capitale pour se présenter à un examen impérial dont le meilleur candidat deviendrait ministre à la cour royale. Sur le chemin, il tomba subitement malade. Alors qu'il passait par un village de montagne, il rencontra un herboriste qui l'emmena chez lui. Grâce à ce docteur et sa jeune fille, le jeune garçon récupéra rapidement. Alors quitter la maison de l'herboriste devint difficile pour lui parce qu'il était tombé amoureux de la fille de l'herboriste. Avant son départ, la fille écrivit la partie droite d'un couplet pour le garçon et il promit qu'il allait l'épouser dès qu'il aurait terminé l'examen.

    Heureusement, le jeune garçon réussit l'examen et obtint la meilleure note. L'empereur montra de l'admiration pour la connaissance du garçon. Lors de son entrevue avec lui, l'empereur lui demanda de compléter la partie droite d'un couplet. Soudain, le jeune garçon se souvint de ce que son jeune amour avait écrit. Réalisant que c'était la réponse parfaite au couplet de l'empereur, il répondit avec ces mots. L'empereur était plus que satisfait de cette réponse et bientôt le nomma ministre au sein du tribunal. Il autorisa également le garçon à visiter sa ville natale avant d'entrer au bureau. Le jeune garçon alla directement à la maison de la jeune fille. Il tint sa promesse et ils se marièrent. Le jour de leur mariage, tous deux écrivirent la même moitié droite du couplet qui leur avait porté bonheur. C'est ainsi que le caractère double bonheur est né.

    Le mariage chez les Hakka

     


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  • Nous sommes restés deux nuits à Hukeng. Le soir, nous avons fait un petit tour dans le village avant le repas.

     juste en face l'hôtel, un tulou habité ; il y en avait 2 ou 3 autres de l'autre côté.

    Hukeng

     

    Hukeng

    le car nous attend :

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    j'ai voulu photographier cette petite fille, sa maman était contente mais la petite a pleuré. Pourtant je lui avais dit  Nǐ shì piàoliang, tu es jolie 你是漂亮

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

     

    callistemon :

    Hukeng

     

    papayes :

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

     

    le ramassage scolaire.... elles étaient une bonne douzaine pour cette petite camionnette !

    Hukeng

     

    le Bouddha du futur (Maitreya) ;

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    chez le dentiste :

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

    Hukeng

     


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  • Cet article s'adresse spécialement à Marie à qui j'ai acheté une quinzaine de ces "pousses" pour les cheveux. Cette mode est apparue il y a quelques mois en Chine et fait fureur : enfants, ados, personnes âgées, filles, garçons, tout le monde peut en porter ! Pour Tom, qui fait collection de drapeaux, je lui ai acheté un drapeau chinois à planter dans les cheveux.

    Il y a des fleurs, des feuilles de soja, de lotus, des champignons, des cerises, des pommes, des papillons.... Je les ai payés 10 yuans (1,50 €) les 5 ou 5 yuans les 4 selon les endroits.

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

     

    j'ai acheté pour Marie une petite couronne comme celle-ci :

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

     

    même les people (ici Jay CHou, chanteur pop, photo du net)

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    et les chiens :

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    ça ressemble aux Pikmin :

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

     

    une photo du net :

     

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

     

    il m'en reste trois :

    Dernière mode en Chine : les sprout heads

    Si vous voulez en acheter, vous en trouverez sur le net !

     


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  • Village de Nán xī  南溪: (sud – ruisseau) : La vallée de Nanxi contient de nombreux tǔlóu , on l’appelle « tulou grande muraille »

     

    Village de Nán xī南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     Un homme passe près de nous, il  porte un seau à l’odeur pestilentielle, traverse la rivière pour aller en épandre le contenu dans son champ.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Les tulou Yan xiang lou 衍香. Il y a peu de touristes. Le tǔlóu n’est ouvert que depuis 3 ans.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Les toits ont de jolies tuiles vernissées.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Dans une pièce, deux portraits de lettrés (leurs vêtements sont ornés d’oiseaux, symbole des lettrés. Les symboles des militaires sont des animaux qui marchent.)

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Autel avec de chaque côté le signe du double bonheur, souvent utilisé en feng shui, il représente l’amour conjugal :  Xǐ.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    Tout près de là, un incendie a détruit un tǔlóu il y a 50 ans avec beaucoup de végétation...

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    feuilles de taro :

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

     

    kakis sur l'arbre :

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    séchés :

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    un joli pont qui ressemble aux ponts couverts de la Pluie et du vent du Guizhou.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.

    Village de Nán xī   南溪 : Yan xiang lou 衍香楼.


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