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Par bluesy le 26 Février 2017 à 23:27
L’association Médecins de Chinguetti-Pakbeng travaille dans deux pays : Mauritanie et Laos.
Les docteurs Claudine Chican et Chantal Chabry nous nous accueillis au dispensaire de Pakbeng.
L’objectif est « soigner sans se substituer » : « apporter une assistance médicale, en complément des structures médicales existantes, grâce à l’aide de médecins bénévoles ». L’aide consiste aussi en une formation de médecins lao.
Dans le centre, il y a un cabinet dentaire, un cabinet de consultation de médecine générale et une réserve de pharmacie.
L’équipe médicale se compose de dentistes, d’ophtalmologistes, de médecins, de gynécologues et de sages-femmes.
Les médecins sont bénévoles et viennent en mission pour deux semaines, sur leur temps de vacances ou de retraite. Ils paient leur voyage et sont nourris sur place. L’hôtel Pakbeng Lodge pourvoit à la la restauration et à l’hébergement des médecins.
Les gens viennent au dispensaire ou les médecins se déplacent dans les villages khamou, hmong, hakka, accompagnés d’un interprète.
Ils œuvrent surtout en direction des femmes et des enfants. Il y a 2000 accouchements par an et les femmes accouchent souvent toutes seules à la maison. L’équipe médicale leur fournit un kit d’accouchement.
Pour se soigner, les villageois utilisent d’abord les plantes puis en cas d’échec, ils vont voir le chaman puis le pharmacien et enfin le médecin. L’hôpital de Oudamxai se trouve à 3 heures de trajet en minivan. Il y a aussi l’hôpital de Louang-Prabang.
Des opérations de fentes palatines sont aussi réalisées car les enfants atteints de cette malformation due aux carences, sont rejetés par le village.
À l’école, les enseignants apprennent aux enfants à se laver les dents.
Pour aider l’association, on peut faire un don sur le site ou par courrier.
un autre site qui explique bien les actions de cette association. clic ici !
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Par bluesy le 14 Février 2017 à 19:20
Nous laissons la place à l’autre groupe qui va préparer trois plats : la salade de papaye (tam makHoum), du curry de porc rouge (KeangPhet) et du tapioca au lait de noix de coco et banane (Nam Vanh)
Les recettes :
Salade de papaye : 1 papaye verte râpée, 1 piment rouge, 1 cuillère à café d’extrait de crevettes fermentées (kapi), ½ citron vert, 1 cuillère à soupe de cacahuètes, 3 tomates cerise, 1 gousse d’ail, 2 petites aubergines rondes, 2 haricots longs d’Asie, 1 cuillère à café de Nioc Man, 1 cuillère à café de sucre.
On râpe, on pile, on écrase bien les ingrédients.
Curry de porc rouge : 100 g de viande de porc coupée en cubes, 1 cuillère à café de pâte de curry rouge Thaïlandais (attention, c’est fort !), 2 poivrons verts, 2 petites aubergines rondes, 2 haricots longs d’Asie, 125 ml de lait de coco, 2 feuilles de Combaya (citron vert d’Asie, les feuilles sont très parfumées), 1 ciboule, 1 gousse d’ail, 5 feuilles de basilic, 1 louche de bouillon de viande
On fait brunir les échalotes et les ciboules dans de l’huile, on ajoute la pâte de curry, le porc, le bouillon une petite louche d’eau sucrée. On déglace avec un peu d’eau, on ajoute le lait de coco et on fait bouillir légèrement. On ajoute les aubergines, les haricots et les poivrons et on fait cuire pendant 2 min. On ajoute les feuilles de citronnier sans la tige centrale et on remue à feu doux.
J'ai oublié de prendre en photo ce plat. Nous l'avons mangé avec du riz gluant (riz des montagnes), on en fait des boulettes qu'on trempe dans la sauce. Le riz se prépare directement dans les petits paniers, à la vapeur.
Le tapioca au lait de coco et banane : 2 bananes, 3 cuillères à soupe de tapioca (perles du Japon), ¼ cuillère à café de sel, 125 ml de lait de noix de coco. J’ai également mis un peu de sucre.
On fait cuire le tapioca dans de l’eau bouillante ( 35 cl), on fait revenir les bananes coupées en petits morceaux dans le sel, on ajoute le tapioca pour arriver à ébullition en remuant. On ajoute le lait de coco et un peu de sucre et on remué jusqu à ce que cela semble cuit.
j'ai refait cette recette à la maison, Marie a bien aimé. Tom n'a pas voulu goûter.
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Par bluesy le 13 Février 2017 à 23:58
C'est Guy qui cuisine, et moi aussi, et tout le groupe.
En effet, ce matin-là, après la visite du marché, nous nous sommes rendus dans la salle de l’hôtel Pakbeng Lodge, pieds nus,mais habillé d’un tablier et d’un bonnet blanc.
Sous la houlette du chef Son Seï, nous avons confectionné une salade de poulet et des rouleaux de printemps.
Les recettes :
La salade de poulet (Laap Kai). Pour 2 personnes, il faut 100 g de poulet haché au couteau, 2 pousses de citronnelle, 2 échalotes, 2 gousses d’ail, ½ bouquet de coriandre, 50 g de fleur de bananier, 6 ciboules, ½ citron vert, 1 louche de bouillon de volaille, 1 bouquet de menthe, 1 piment rouge, 1 cuillère à café de Nioc Man, 1 cuillère à café de sucre.
Faire revenir dans de l’huile échalotes, ail, puis citronnelle (brunir sans brûler). Retirer l’huile de la poêle, ajouter le poulet, bien mélanger, ajouter le bouilln, le Nioc man. Éteindre le gaz, ajouuter le sucre, puis la fleur de bananier râpée, la coriandre, le jus de citron et la menthe.
Les rouleaux de printemps (Nem deep). Pour 2 personnes
Faire la sauce : une cuillère à soupe de sucre pour une louche d’eau, ajouter 2 cuillères à café de Nioc Man, 3 cuillères à café de cacahuètes écrasées, un quart de citron vert et si on veut, une demi-cuillère à café de piment frais
Pour 4 rouleaux : 4 feuilles de papier de riz, 1 omelette de 2 œufs, 50 g de fleur de bananier, 1 laitue, du cresson, pousses de soja, menthe, 100 g de vermicelle de riz, 6 ciboules , ½ bouquet de coriandre
Faire tremper les feuilles de papier de riz dans l’eau (on les fait tourner rapidement pour qu’elles soient bien mouillées), mettre dedans un peu de vermicelle de riz, de fleur de bananier et tous les autres ingrédients. Fermer la feuille de riz.
Nous avons dégusté nos plats le midi ainsi que ceux préparés par l'autre groupe (recettes demain)
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Par bluesy le 12 Février 2017 à 21:28
Samedi 21 janvier.
Nous sommes donc à Pakbeng, petite ville de 26 000 habitants au confluent du Mékong et de la rivière Beng (pak = embouchure, on retrouve ce préfixe dans plusieurs noms : Pak Ou, Pakkhan, Paksé…)
Ce matin, c’est grasse matinée, nous nous levons à 7 heures. Il fait beau. C’est une chance car Vic nous dit que l’an dernier, il a neigé en janvier. Il y eut beaucoup de dégâts, d’animaux morts et il faisait froid dans les maisons (il n’y a pas de chauffage du tout).
Aujourd’hui, le groupe est scindé en deux groupes de 10 personnes. Le matin, nous allons au marché puis nous ferons la cuisine pour le groupe.
C’est surtout l’ethnie Khamu qui habite dans ce village. Les ethnies sont regroupées en trois grands groupes : les Lao Theung (Lao des versants des montagnes), Lao Sung (Lao des montagnes), Lao Loum (Lao des plaines). Les Khamu appartiennent au groupe des Lao Theung (Lao des versants des montagnes). Ils sont animistes.
Le village de Pakbeng est électrifié et la route est goudronnée depuis 2008.
Nous nous rendons au marché en tuk-tuk.
Le marché est très coloré. Il y a surtout des légumes dont Vic nous fait l’inventaire.
Des œufs de 100 ans teints en rose pour qu’on puisse les distinguer des autres (ils macèrent pendant quelques semaines dans un mélange de chaux, de paddy, le blanc devient marron translucide et le jaune devient vert foncé)
Du vermicelle de manioc
De la couenne de buffle noir
Des tendons de buffle
Du sucre de canne enveloppé dans des petits paquets
de gros oignons :
Crapauds et poissons chats
tamarin :
aubergines :
gingembre :
fleurs de bananiers que l'on râpe pour les salades :
De la langue de dragon vendue par une femme khamu (la fleur )
le fruit très amer utilisé en tisane pour guérir le paludisme et coupé en morceaux pour accompagner le poulet). Je ne connais pas le nom exact. Sur la photo, avec des feuilles de bergamote
la femme khamu et ses magnifiques colliers :
Du manioc
des fruits du dragon (pittaya)
des longanes
l'inévitable coq
des poissons séchés ;
De la moutarde
Du gingembre et du galanga, aubergines
une femme qui râpe de la ciytonnelle
Du taro (il faut faire trois cuissons)
Du bois poivré et des fleurs de bananier :
Des fruits d’ Hibiscus sabdariffa dont on fabrique une boisson, le carcadet. En décoction, faire bouillir pendant 5 min une petite poigne de fleurs et de sucre pour obtenir un sirop qu’on verse dans le l’eau fraîche. Ou faire infuser dans de l’eau très chaude et ajouter des feuilles de menthe. Réduirait l’hypertension.
Une femme coupe un cœur de rotin
un papa fier de son enfant
une petite fille mange du riz gluant (on en fait des boulettes qu'on mange avec les doigts)
à droite, un poteau électrique. On peut couper le courant à l'aide d'un interrupteur sur le poteau.
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Par bluesy le 11 Février 2017 à 16:53
Le village des Hmong noirs (Houay Lam Phene) se trouve sur les rives du Mékong, entre Huay Xai et Pakbeng
Ce village, très pauvre, est habité par les Hmong noirs, ethnie originaire de Chine (les Miao du Yunnan, du Guizhou). Une petite fille portait une jupe plissée à 1000 plis, comme dans le Guizhou.
Les maisons traditionnelles sont en bambous tressés et reposent sur le sol. Les feuilles de palmier du toit sont changées tous les trois ans et les murs sont changés tous les 4 ans. Le sol des maisons est en terre battue. Plusieurs générations vivent ensemble dans la même maison. Les maisons n’ont pas toutes l’électricité.
Ils pratiquent la culture sur brûlis. Ils chassent les cerfs, les chevreuils, les sangliers, les civettes, les singes. Ils fabriquent leur fusil en cachette.
Le chef du village est élu tous les 2 ans. Ils sont animistes et enterrent les morts dans un lieu interdit aux visiteurs. Le chaman procède aux cérémonies.
Ils se marient entre Hmong du Laos ou du Vietnam, mais jamais dans la même lignée. Les garçons vont chercher une femme dans un autre village. Ils peuvent être polygames.
Les demes et les fillettes nous ont proposé des petits bracelets brodés.
Mais pourquoi rient-ils ?
nous sommes entrés dans une maison et les premiers se sont cognés à la porte. Après, on l'a fait exprès pour faire rire les enfants
séchage du riz :
kapokier épineux :
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