• Nous quittons Pamukkale pour nous rendre au bord de la mer Égée. La journée sera consacrée à la visite de Priène, Milet et Didymes. Nous logerons à Kusadavi, en bord de mer. Nous nous arrêtons pour boire un jus d’orange pressée « c’est de l’or le matin, de l’argent à midi, du bronze le soir » nous dit Refik). Il y apeu de monde sur le site, un lézard nous accueille :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Rasée par les Perses au V è siècle avant JC, Priène fut reconstruite au siècle suivant selon les principes d’Hippodamos de Milet. Puis elle fut occupée par les Romains en 128 av JC. La cité connut un déclin rapide à cause des alluvions du Méandre. Maintenant, les ruines sont à 15 km de la mer.

    vue sur la vallée du Méandre :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Construit selon un plan hippodamien, la ville avait 6 rues principales de 6 m de large orientées est-ouest et 15 rues seconadaires de 3 m de large qui se coupaient à angle droit en formant 80 pâtés de maisons (insulae). Dans chaque insula, il y avait 8 maisons.

    Un quartier réservé aux dieux égyptiens (Sérapis qui représente le soleil et Isis)     

    Théâtre : construit au IV è siècle av JC, il faut ensuite remanié par les Romains.  Le théâtre pouvait accueillir 6000 personnes. Il y avait sans doute 30000 personnes dans la ville. Au centre du proscenium (scène et avant-scène) aux colonnes doriques , se trouvait un petit autel  sur lequel on sacrifiait un animal en l’honneur de Dionysos.

    Au premier, 5 sièges à pattes de lion étaient réservés aux notables :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    le mur de scène :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

     

    C’était un lieu de spectacles mais aussi de débats politiques, une clepsydre servait à mesurer le temps de parole des orateurs par écoulement de l’eau :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Eglise épiscopale byzantine : on a uilisé les colonnes doriques anciennes. Au milieu, se trouve l'autel :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Temple d’Athéna : commandé par Alexandre le Grand, il  a été construit par le même architecte que pour le temple d’Athéna à Athènes. Dans la cella il y avait peut-être une statue d’Athéna (7 m) peut-être la copie de la statue d’Athéna à Athènes.

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

     

    5 colonnes ioniques

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    La rue principale amenait jusqu’au port et traversait l’agora. Près de là, se trouvait le marché de la viande et du poisson.

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

     

    Sièges des notables

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Table de jeu remplie d’eau pour mesurer le temps ; jetons sur le côté :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Bouleutorion : de plan carré, ce bâtiment était le lieu de rassemblement du boulè, conseil de sénateurs ; autel servait pour les sacrifices et également pour mesurer le temps de parole. L’édifice pouvait accueillir 640 citoyens et était couvert d’un toit.

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

     

    Prythanée : c’était un lieu de réunions publiques, un feu perpétuel symbolisait l’indépendance et la liberté de la ville

    Priène, cité hellénistique (Turquie)

    système d'agrafage des pierres :

    Priène, cité hellénistique (Turquie)


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  • JOlies fleurs vues dans un champ de coton en Turquie

    Fleurs de coton

    Fleurs de coton

    Fleurs de coton


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  • Cette journée-là, nous avons visité trois sites où il n'y avait pas beaucoup de touristes : Priène, Milet et Didymes. Je commence par le dernier.

    Didymes n’était pas une cité comme Priène ou Milet (je vous montrerai les photos de ces deux cités plus tard) mais un sanctuaire oraculaire, dépoque hellénistique : des milliers de personnes venaient se faire prédire l’avenir (argent, problèmes sentimentaux, voyages, guerres…). Les consultations étaient payantes. Les consultations privées étaient 11 fois plus chères que les payantes.

    L’oracle était déjà célèbre au VI è siècle avant JC. Le temple se trouvait  près d’une source et d’un bois de lauriers. Il était dédié à Apollon .  Avant l’édifice actuel, il y eut deux temples. Le deuxième temple, détruit par les Perses, fut reconstruit  vers 300 av JC, après la visite d’Alexandre le Grand (la source s’était remise à couler) et le rattachement du sanctuaire à la cité de Milet. Le temple (hypèthre = sans toiture) n’a jamais été achevé. Le culte perdura jusqu’au IV è siècle et le temple fut transformé en église byzantine. Les prêtres étaient au début les Branchides, descendants de Branchos, berger auquel serait apparu Apollon. Par la suite, les prêtres furent choisis parmi les familles riches de Milet.

    Les pèlerins  arrivaient par la mer puis rejoignaient Didymes par la voie sacrée pavée de marbre et décorée de statues de lions, sphinx et de sarcophages de la famille des Branchides.  Ils  se purifiaient d’abord avec l’eau sacrée du puits puis sacrifiaient une chèvre sur un autel circulaire. Les prêtres lisaient dans les entrailles pour savoir si Apollon était prêt à répondre. Les consultants rejoignaient alors le pronaos (à 12 colonnes) pour poser leur question. Ils n’étaient pas autorisés à entrer dans le cœur du sanctuaire. Les prêtres rejoignaient l’adyton (cour intérieure). Au fond, la statue d’Apollon trônait dans le naiskos construit sur la source sacrée. La prêtresse (la Pythie) qui s’était lavée dans l’eau du puits, en buvait puis mâchait des feuilles de laurier avant d’entrer en transe pour communiquer avec Apollon. Les prêtres transmettaient la prophétie du haut de la salle des deux colonnes (le chesmographeion). Ils donnaient la réponse en vers hexamètres. Si la réponse ne satisfaisait pas le consultant, elle était reposée plusieurs fois.

     

    Auprès du temple se trouvait un stade où se déroulaient des compétitions athlétiques et des concours oratoires, dramatiques et musicaux.

    J'espère avoir compris la disposition des différents endroits. Un plan du net sur lequel j'ai placé ces endroits.

    Didymes (Turquie)

     

    à l'entrée du site, des têtes de Méduse (l'une des trois Gorgones). Une autre tête de Méduse se trouve dans la citerne basilique à Istanbul. voir ICI 

    Didymes (Turquie)

    Didymes (Turquie)

     

    à l'entrée du temple, le stylobate (soubassement) mesure 109 m sur 51 m. Il y a 120 colonnes de 20 m de hauteur.

    Didymes (Turquie)

     

    deux colonnes ioniques avec architrave

    Didymes (Turquie)

    Didymes (Turquie)

     

    frise de griffons, en bas décoration d'écailles de poisson

    Didymes (Turquie)

    Didymes (Turquie)

    Didymes (Turquie)

    Didymes (Turquie)

     

    l'adyton : les prêtres descendaient dans cette cour par les marches ou par les étroits couloirs situés de chaque côté des marches. La photo est prise du côté du naiskos.

     

    l'aDidymes (Turquie)


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  • Tout près des vasques calcaires de Pamukkale : le site d'Hiérapolis. Une merveille !

    La cité fut fondée par Eumène II, roi de Pergame (II è av JC). HIéra était le nom de la femme de Télèphe, fondateur légendaire de Pergame.  La ville fut ravagée plusieurs fois par des séismes, en particulier en 16 et 60 ap JC. L’empereur romain Domitien la fit reconstruire et la ville connut son apogée sous Trajan et Hadrien et 100 000 personnes sous Septime Sévère.

    Les malades affluaient pour soigner leurs maux.

    Nous avons pénétré dans le site par l’entrée nord et nous avons terminé par la visite des vasques, au sud..

    La nécropole : 6000 personnes environ sont enterrées dans 1200 tombes d’époque romaine et chrétienne (tumulus, tombeaux à deux pans et frontons…). 

    Hiérapolis (Turquie)

     

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

     

    Hiérapolis (Turquie)

     Certains tombeaux étaient réservés à plusieurs membres d’une même famille et comportent plusieurs lits mortuaires. Les tombeaux pouvaient être réutilisés.

    Les tumulus rappellent le passé phrygien.  Cheminée d’aération.

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Tombes des gladiateurs (amphore pour l’huile offerte au vainqueur, trident pour le combat, bouclier).

    Hiérapolis (Turquie)

    Les thermes du nord datent de l’époque hellénistique (on ne dit pas grecque) et ont été détruites pour faire une basilique utilisée à partir du VI è siècle.

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

     

    La porte de Domitien : 81 ap JC

    A côté, la tombe de la jeune fille aux camomilles crucifiée comme Saint Philippe par Domitien.

    Hiérapolis (Turquie)

    Porte byzantine :

    Hiérapolis (Turquie)

    L’agora mesure 280 m sur 170 m. Elle est bordée par une rue à colonnade (le cardo) recouverte par 2 mètres de calcaire..

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Le théâtre date de l’époque romaine. .  Il pouvait accueillir 15000 personnes. Les frises du mur de scène racontent la naissance d’Apollon et Artémis, les processions de Dionysos, des satyres et ménades, Apollon et Marsyas, le combat entre les dieux et les génats,  Perséphone et Hadès, le couronnement de Setime Sévère. A l’ouest les latrines.

     

    Colonnes : Héra, Aphrodite, Demeter et Perséphone. 

    Hiérapolis (Turquie)

    de^puis le théâtre, on voit les vasques calcaires et, tout au fond, notre hôtel

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

     

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)

    Hiérapolis (Turquie)


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  • J'espérais voir les vasques de Pamukkale comme sur cette photo du net.

    Pamukkale

    Hélas, peu étaient remplies d'eau. mais c'était beau quand même ! Et puis, tout à côté, se trouve les ruines de la cité antique d'Hierapolis. Une merveille !

    On appelle le site « château de coton ». L’eau provenant de sources chaudes entre 30 et 60° dépose le carbonate de calcium. La roche (travertin) noircissent quand il n’y a plus d’eau. Les hôtels situés plus bas captent l’eau pour alimenter leurs bassins. Autrefois, le site n’était pas protégé. Par la suite, les hôtels ont été rasés. Il n’y a qu’un seul magasin. On peut se tremper les pieds dans les vasques mais on ne peut le faire que dans les vasques du haut. On peut aussi se baigner dans un bassin d’eau thermale, baptisée par Marc-Antoine « la piscine Cléopâtre ». L’eau est censée guérir certaines maladies et rajeunir.

    Pamukkale

    Pamukkale

    Pamukkale

    Pamukkale

    Pamukkale

     

     

    Du site, on domine la vallée du Menderes (anciennement Méandre), fleuve sinueux, divinisé par les Grecs (fils du Titan Océan et de Thetys).

    Pamukkale


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