• Cela faisait longtemps que j'étais allée à la maison de retraite pour faire la lecture. Il y a de plus en plus de résidents qui viennent écouter, soit les nouvelles, soit un conte, soit une évocation de vieux métiers. 
    J'ai lu trois contes du Berry : la bête à sept têtes (d'abord dupée par deux enfants, Fillon et Fillette puis tuée par Jean) et le conte de Jean le Sot. Ils ont bien aimé la dernière : Jean le Sot est vraiment très sot. Dans la plupart des contes, les filles sont plus futées que les gars. C'est bien vrai, non ?

    Ces contes traditionnels du Berry sont parus chez Milan, et retranscrits par Bertrand Solet. (illustrations de Maïté Laboudigue, qui en guise de dédicace m'a dessiné et colorié un joli coquelicot "un coquelicot comme des graines qui s'envolent au vent à l'instar des mots qui font les contes et nous emmènent dans son imaginaire"

    J'aime bien le conte de Fillon, Fillette car il y a des refrains qui reviennent et qui sont faciles à mémoriser :
    "Avez-vous vu Fillon, Fillette
    Et leur chienne Courtibette ?"

    "Trotte, trotte, fais de ton mieux
    T'en mangeras un, j'en mangerai deux." (c'est ce que dit la bête à sept têtes, à sa monture la grande truie.

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  • Je cherchais ce livre de Maurice Baring depuis longtemps ! je l'ai enfin trouvé sur e-bay (le livre m'a été envoyé d'Angleterre). Ce livre a été écrit en 1909 mais cette édition date de 1931 et a été offert par l'acheteur en 1939 à Sally.

    Quand j'étais en 4 ème, nous lisions ce livre et cette histoire me plaisait beaucoup (on lisait aussi "The wind in the willows"). Ce livre-ci est illustré dee charmants dessins.

    Le livre commence par "There was once upon a lake, and on the banks of it grew many flowers". Sur les bords du lac, vivait un lézard qui voulait apprendre à être paresseux ; il fut envoyé à l'école tenue par un loir qui lui apprit à dormir l'hiver, se prélasser au soleil et ne rien faire du tout. Voici cette classe !

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    Sur les bords du lac, vivaient des fleurs : fleurs d'été et fleurs de printemps qui ne pouvaient pas se supporter, d'ailleurs elles ne rencontraient jamais ! Les fleurs d'été disaient que les fleurs de printemps ressemblaient à des enfants mal élevés et les fleurs de printemps disaient que les fleurs d'été étaient mal fagotées.  Le lézard à la queue cassée voulait que les fleurs d'été et les fleurs de printemps deviennent amies. Il demanda conseil au Lord maire qui lui dit que c'était impossible, au Rossignol qui ne s'intéressait qu'à son chant, à la Taupe qui ne s'intéressait qu'aux livres où on racontait des querelles de taupes, et enfin au papillon qui conseilla de donner un bal, la dernière nuit de printemps. Le bal fut un succès, il y avait une chorale de grives dirigée par un merle. Les violettes arrivèrent avec leur mère, la Violette de parme, les pensées restèrent timidement dans leur coin, la Rose arriva dans son carrosse tiré par des lis tigrés, ce qui fit rire les fleurs de printemps qui la trouvaient prétentieuse. Mais la plus jolie était la princesse Myosotis qui vivait dans son palais de Nénuphar, c'était la première des fleurs d'été (dans cette région elle ne fleurit qu'en juin alors qu'elle fleurit en mai dans d'autres régions). Tout le monde l'admira mais elle ne prêta attention qu'au prince Muguet . Ils tombèrent amoureux et décidèrent de ne jamais se quitter. Pourtant le muguet devait se faner cette nuit-là, c'était la dernière nuit du printemps. On ne revit plus aucun myosotis ni muguet sur les bords du lac mais on dit que des bébés muguets et des bébés myosotis fleurissent dans le palais du Nénuphar. Le lézard dit que le muguet se fana et que la princesse myosotis accrocha un coeur brisé. mais c'était un lézard sentimental.

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  • Voici le dernier livre de la série des enquêtes de Victor Legris. L'action se passe en 1894. Beaucoup de rebondissements dans cette histoire sur fond d'avortements (un procès eut réellement lieu en 1891, l'affaire Thomas) mais s'il y a beaucoup de suspects, on ne perd pas le fil de l'histoire. Bien sûr, les filles qui sont jugées sont pauvres et leurs violeurs pas inquiétés car puissants.

    Cette année-là, Tombouctou est occupée. Le gouvernement envoie aussi les troupes à Madagascar.

     Les attentats anarchistes continuent : Vaillant (voir mon article précédent) est guillotiné ; des bombes explosent en plusieurs endroits à Paris, Caserio poignarde le Président de la République Sadi Carnot (Casimir-Perier lui succèdera), ce qui engendre une vague de pillages contre les magasins italiens.

    Paris compte 2 millions et demi d'habitants dont 200 000 chômeurs. Les candidats au balayage des rues sont nombreux. Allumeurs de becs de gaz et colleurs d'affiches aussi. D'autres essaient de trouver du travail aux Halles ou sur les quais pour décharger des bateaux. Les tempêtes de neige sont de véritables aubaines pour ceux qui cherchent des petits boulots. Et bien souvent, les gens vont mendier dans les rues.

    Cette année 1894 voit le début de l'affaire Dreyfus, je ne vous la raconte pas, vous connaissez l'histoire du bordereau, le rôle des généraux Gonse, Boisdeffre, Mercier et du commandant Du Paty de Clam. Le journal de Drumont, "La libre parole" se déchaîne contre les Juifs.

    Le Dr Roux met au point un sérum contre le croup, forme de diphtérie, qui atteint surtout les jeunes enfants.

    Le premier Paris-Rouen est couvert à la vitesse de 21 km/h par une De Dion Bouton. La bicyclette gagne du terrain, les dames vont enfin porter la culotte !

    Le roman suivant devrait paraître en 2008 et s'appeler "Rendez-vous passage d'enfer".

     


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  • "Le léopard des Batignolles" est le cinquième tome des enquêtes de Victor Legris, après "le secret des Enfants-Rouges"

    Une nouvelle histoire sur fond de vengeance d'un homme dont la famille a été massacrée par les Versaillais pendant la Commune. De mystérieux messages où l'on parle de léopard, du mois de mai et du "temps des cerises". La chanson a été écrite par Jean-Baptiste Clément. Un nouveau quartier, celui des Batignolles. Pour lire les paroles de la chanson (en fin de chanson un couplet qu'on connaît peu, ajouté pendant la guerre de 70) et l'écouter cliquez ici. Cliquez sur le rectangle mp3 (version Vanni-Marcoux ou version Montand)

    Et l'histoire des personnages évolue : deux mariages sont en vue. Bref, un livre qui se lit facilement et qui permet de se remémorer quelques pages d'histoire.

    Que se passe-t-il en 1893 ? l'été a été caniculaire. Le 9 septembre, le droit de vote est accordé aux femmes néo-zélandaises (pour nous, ce n'est pas encore pour tout de suite !) 

    C'est aussi une année où il y a encore des attentats. Vaillant lance une bombe à clous au milieu de l'Assemblée. L'assemblée vote les lois dites "scélérates", qui limitent la liberté de la presse, de réunion et d'associations.

    Début du génocide des arméniens qui se poursuivra jusqu'en 1915.

    Les Italiens viennent travailler en France et sont très mal accueillis. A Aigues-mortes, une rixe oppose Italiens et Français et se termine par un massacre. La campagne de Maurice Barrès a pour thème "A bas les étrangers".

    Le procès de Panama se termine. Les victimes en sont les petits épargnants.

    Le tsar Alexandre III s'allie avec la France. Les petits sachets d'entremets franco-russes apparaissent dans les épiceries.

    Jenner vaccine contre la variole. On amène une génisse dans la cour de l'immeuble, chacun relève sa manche et est vacciné.

    Munch peint "le cri", Zola publie "le docteur Pascal" et Mao voit le jour dans la province du Hunan.

     Le 20 décembre, un corps lumineux traverse le ciel des Etats-Unis.


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  • Vous avez sans doute lu "Le Grand Meaulnes" ! Pour moi, cela fait bien longtemps. J'ai retrouvé le livre qui m'avait été offert et dédicacé par mes instituteurs en 1965 (je les avais aidés pour la préparation des Prix en apprenant aux élèves le sirtaki). Ce livre est dans la collection Rouge et Or, illustré.

    Dernièrement, nous avons visité le musée Alain-Fournier à La Chapelle d'Angillon. Alain-Fournier est un semi-pseudonyme puis'il s'appelait Henri Alban Fournier (il admirait beaucoup le philosophe Alain). Il a fait un an et demi d'études en deuxième année de marine au lycée de Brest pour admission au Borda mais comme il était claustrophobe, il a vite abandonné. Il devient journaliste, écrit "Le Grand Meaulnes" en 1913 et est tué tout au début de la guerre en septembre 1914.

    Ce que j'aimais dans le Grand Meaulnes c'était plus le début que la fin, les instants passés par les élèves dans cette école de campagne, la classe, ("Ne sabotez donc pas comme ça, les gamins !") la cour de récréation. Je ne sais pas pourquoi j'aimais cette phrase toute simple de M. Seurel "Allons ! ce sera Mouchebœuf" pour désigner celui qui irait, avec François, chercher les grands-parents Charpentier à la gare. Puis la fête étrange, l'embuscade, la bagarre avec cet étrange bohémien.

    Voici le château de la Chapelle d'Angillon où est installé le musée Alain-Founier.

     

    Vous pouvez cliquer ici pour avoir le résumé du Grand Meaulnes

     

     


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