• Ckok Gargyar, l’actuelle Koh Ker, est une ancienne capitale de l’empire khmer de 928 à 941, sous le règne de Jayavarman IV, dit l’Usurpateur. Elle est située à 100 km au nord-est d’Angkor. En 921, l’oncle du roi Harshavarman I puis du roi Içanavarman II, restés à Angkor , prend le pouvoir et installe sa capitale à Cko Gargyar . Après la mort de Jayavarman IV, ses successeurs reviennent à Angkor.

    Le site de Koh Ker comprend une soixantaine de temples dont le plus important est Prasat Thom. Nous avons également visité Prasat Balang, Prasat neang Khman et Prasat Pram. La capitale faisait 16 km de côté. Les temples sont ruinés pour la plupart et étouffés par les arbres et la végétation.

    Après avoir quitté Beng Mealea, nous avons roulé pendant deux heures sur une piste en latérite et sommes parvenus sur le site de Koh Ker, où il y avait peu de monde, à part les vaches et leurs drôles de cloches carrées.

     

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Prasat Thom  est un temple-montagne de 35 m de haut.  Il est constitué de 7 étages qui représentent les 7 mondes : de bas en haut ; les naga, les garuda, les rashasha, les kabanda (démons sans tête, la tête est dans le ventre), les musiciens et enfin les maharadjas.   Au-dessus, le linga de Shiva qui protège la royauté. J’ai photographié un petit autel avec un éléphant blanc mais je ne sais plus ce qu’il représente : j’ai noté « tombe royale de Jayavarman IV, il y avait du riz éclaté dans la tombe. Il est maintenant interdit d’escalader ce temple.

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    système de ventilation

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    un fromager : impossible de le pmhotographier en entier !

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    les douves

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Prasat  Balang : le linga royal

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    est inséré dans un grand snanadroni (pierre carrée, avec sur le côté une saignée pour évacuer l’eau sacrée utilisée lors des rites). Au bas du linga, il y avait des bâtonnets d’encens et des offrandes d’oreilles et de queues de cochon.

    Prasat néang Khman ou temple de la belle fille noire : le temple est en latérite. La couleur noire est due à l’oxygénation du fer. La latérite est friable dans le sol et durcit à l’air une fois qu’elle est en bloc.

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Prasat Pram : il est constitué de 3 tours de briques enserrées dans des racines de ficus. Les murs sont montés en briques crues, on les fait sécher et ensuite on chauffe.

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    L'ancienne capitale de Koh Ker (Cambodge)

    Il y avait un bruit bizarre sur ce site (bruit que nous avons entendu sur d’autres sites) : une sorte de stridulation électrique : les cigales !

    Je crois que le site n’est pas entièrement déminé.

     


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  • Je vous ai déjà parlé du barattage de la mer de lait et je serai amenée à vous montrer les magnifiques bas-reliefs d'Angkor Vat qui racontent cette légende.Voici donc l'histoire :

    Au début des temps, les deva (dieux) et les asura (démons) étaient tous mortels. Vishnou leur proposer d’unir leurs forces pour extraire l’élixir d’immortalité (l’amrita) de la mer de lait.  Ils jetèrent des herbes magiques , le mont Mandara fut soulevé des flots grâce à la tortue Kûrma (deuxième réincarnation de Vishnou). Les deiux et les démons enroulèrent le naga Vâsuki autour de l’axe du monde. Les uns prirent la tête, les autres la queue et tirèrent chacun de leur côté pour faire tourner le mont sur lui-même et baratter la mer. Au bout de mille ans, de magnifiques trésors sortirent de la mer :

    Kâlakûta ou Hâla-Hala, un poison violent que Shiva but pour qu’il ne se répande pas et détruise le monde. Mais quelques gouttes tombèrent et furent léchées par les scorpions et les serpents et devinrent leur venin..

    La vache d’abondance, Surabhi

    Vâruni, la déesse du vin, fille de Varuna

    L’arbre du paradis, Pârijâta

    La déesse lune, Chandra, qui orna le front de Shiva

    Le cheval blanc, Uchaishravas, dont les 7 bouches représentent les 7 couleurs de l’arc-en-ciel

    L’éléphant blanc, Airâvata, qui devint la monture d’Indra

    Shrî (Lakshmi), déesse de la beauté et de la fortune, assise sur un lotus

    Kaustubha, la conscience sans défaut, joyau qui orera ensuite la poitrine de Krishna, avatar de Vishnou

    Les Apsaras, nymphes célestes, danseuses et musiciennes fort jolies.

    Et le médecin des Dieux, Dhanvantari,  tenant dans ses mains une coupe remplie de l’amrita, nectar d’immortalité

    Les démons s’en saisirent les premiers. Voyant cela, Vishnou se métamorphosa en Mohini, la plus belle femme du monde. Subjugués, les démons relâchèrent leur attention et Vishnou remit l’élixir aux dieux qui devinrent immortels. Les démons furent précipités aux enfers.  Mais le démon Rahu avait eu le temps de le goûter et depuis, il avale parfois la lune et le soleil, créant les éclipses. Quatre gouttes d’amrita tombèrent sur la terre qui devinrent des lieux de pèlerinage : Nasik (le fleuve Godavari), Ujjain (la rivière Shripa), Hardwar (le Gange) et Allâhâbad.

    Un fragment de tympan conservé au musée Guimet qui prvient de Prasat Phnom Da (province de Takeo), style d'Angkor Vat, première moitié du XII è siècle, en grès

    -  au centre, en bas : Vishnu sous la forme de la tortue (kurma) et au milieu sous son aspect anthropomorphe à quatre bras, enserrant le mont Mandara. Au registre supérieur : Brahma au milieu, le Soleil et la lune . Au registre inférieur : à gauche, les deva, à droite, les asura, en bas au centre, à gauche de la tortue: Sri (la déesse de la Fortune) et à droite de la tortueUccaihsravas (le cheval d’Indra)

    Le barattage de la mer de lait

    à l'entrée du musée Guimet : deux Devas soutenant un naga , cette statue provient de la "chaussée des géants", Angkor Thom, début XIII è (règne de Jayavarman VII), style Preah Khan

    Le barattage de la mer de lait

    Le barattage de la mer de lait

     


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  • Le nom veut dire « la guirlande de l’étang »ng Mealea se trouve à 32 km à l’est de Siem Reap. Le temple a été construit par Suryavarman II (1112- 1152). Surya veut dire « soleil ». Le temple peut avoir servi de modèle à Angkor Vat. Le temple est dédié à Vishnou, conservateur du monde et aux mânes des ancêtres du roi. C’est un temple hindou avec quelques motifs bouddhiques. On y trouve des scènes du Râmâyânâ (Sita dans le feu mettant à l’épreuve son innocence) et le barattage de la mer de lait. Le temple fait 900 m sur 1200 m et comporte 3 enceintes.

    Mais ce qui fait l’originalité, le mystère et le charme de ce temple, c’est qu’il est envahi par la végétation, énormes fromagers et ficus aux racines tentaculaires. Pour le visiter, il faut passer sur des planches en bois, monter sur des pierres instables. On se sent tout petit devant ce combat du végétal contre le minéral. Un peu dans la peau des découvreurs de temples ou d’Indiana Jones. On a peur de voir surgir un tigre…. Le temple a servi de décor au film de Jean-Jacques Annaud « Deux frères » et l’équipe de cinéma a eu la bonne idée de laisser les passerelles placées au-dessus des fossés si bien qu’on peut visiter le temple en toute tranquillité. Le site a été déminé et est ouvert au public depuis 2003 (depuis 2003 ; ont été trouvés 800 UXO et 500 mines anti-personnel.

    pour voir les détails, un clic sur la photo !

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    les racines de ficus

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    une apsara

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

     

    barattage de la mer de lait : la tortue est la deuxième incarnation de Vishnou

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Sita reste au-dessus des flammes

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle

    un naga à 5 têtes

    Beng Mealea, un temple mystérieux envahi par la jungle


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  • Je reviens sur notre balade sur le Tonlé Sap

    Le lac comprend trois parties : au sud : la forêt marécageuse ; au milieu le petit lac, au nord le grand lac.

    Le lac mesure 100 km de long.

    On y pêche 300 000 tonnes de poisson par an : petits poissons au nord ; gros poissons au sud. Il y a aussi un million de serpents aquatiques, des crocodiles sianamois , des pythons, des tortues, des centaines d’oiseaux, d’aigrettes, de cormorans.

    Chnong Khneas :  au début de la balade, nous longeons le village flottant de Chong Khneas. C’est un village vietnamien flottant  Une petite fille monte sur le bateau pour proposer des cannettes de coca puis elle redescend pour aller sur un autre bateau. Un autre enfant a un serpent enroulé autour du cou.

    ici l'eau n'est pas profonde !

    Les villages du Tonlé Sap

    Les villages du Tonlé Sap

    Les villages du Tonlé Sap

    Les villages du Tonlé Sap

    Les villages du Tonlé Sap

    Les villages du Tonlé Sap

    Les villages du Tonlé Sap

     

     

    Kompong Pluk : village cambodgien sur pilotis. Il y a 5 enfants par famille, 5600 personnes dont 4000 enfants habitent dans le village. Il y a une école primaire, un monastère, un lycée. Le village vit de la pêche à la crevette qu’ils attrapent à l’aide de nasses attachées par paquets de 100 à 500. Ils font deux récoltes par jour. Il y a cinq ans, il y a eu un incendie à cause de l’incendie de la forêt (pour capturer les animaux, les braconniers brûlent pour les faire fuir). La vie doit être très difficile dans ces villages

    Les villages du Tonlé Sap

     

    il faut faire attention où poser ses pieds

     Les villages du Tonlé Sap

    les crevettes sèchent...

    Les villages du Tonlé Sap

    ... et cuisent ; ça sent fort

    Les villages du Tonlé Sap

    l'école du dimanche... un cours d'anglais. Nous donnons quelques cahiers et stylos

    Les villages du Tonlé Sap

    le monastère

    Les villages du Tonlé Sap

    Les villages du Tonlé Sap

     


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  • Roluos se trouve à 15 km à l’est de Siem Reap. C’est un site pré-angkorien. Avant de visiter les sites d’Angkor, nous avons acheté un pass pour une semaine (un seul endroit pour acheter) et ensuite, nous prenons le car pour aller de site en site. J’en profite pour acheter le livre de Claude Jacques « Angkor, cité khmère », il vaut 8 dollars au lieu de 30 euros en France. Sur les sites, des enfants vendent ce livre pour 5 dollars parfois et des cartes postales. On peut se demander si c’est bien de leur acheter mais ils vont à l’école par roulement, le matin ou l’après-midi. Sur le premier site (Preah Koh), je montre mon badge, j’entre, j’achète des cartes postales à Dar et comme je n’avais plus l’intention d’acheter de cartes je range le porte-monnaie dans mon sac. Deuxième site (Bakong), ne voulant pas me charger, je ne prends que mon carnet (rangé dans une pochette de cou avec mon stylo) et mon APN. Je sors la dernière du car, je n’écoute pas les recommandations de Haï, le car s’en va nous attendre à la sortie du site. Impossible pour moi d’entrer : je n’ai pas mon badge. Tout le groupe est déjà entré. Christiane, notre accompagnatrice, reste avec moi. Nous parlementons, supplions, impossible de corrompre le gardien. Il téléphone au chauffeur du car. Deux cars arrivent, pas le nôtre. Enfin, le nôtre arrive, je récupère mon badge. J’arrive au bas de la grande tour et n’aperçois pas Guy. Je n’ose pas monter. En fait, il était allé dans le car (qui était retourné nous attendre à la sortie) pour récupérer mon badge qu’il n’avait pas trouvé évidemment… Troisième site (Lolei) j’ai mon badge mais on ne nous  le demande pas car il est tard et les gardiens sont partis.

    Preah Kô (= « taureau sacré) est le premier temple construit en 880 par Indravarman I dans sa capitale d’Hariharâlaya (Hari = Vishnu, Hara = Shiva). De cette capitale, il ne reste que les trois temples : Preah-Kô, Bakong, Lolei. Le temple de Prah Kô est dédié à Shiva pour honorer les ancêtres du roi Indravarman  I.

    Les pierres étaient transportées par eau (considérée comme le Gange sacré) sur des radeaux de bambou et par route.

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

    Il y a deux rangées de tours-sanctuaires de brique montées sur une terrasse de grès : devant la première rangée, côté est, il y a trois statues du taureau Nandin, agenouillé, la monture de Shiva. On lui parle à l’oreille pour qu’il transmette la demande à Shiva.

     

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

     

    Sur la plate-forme, des statues de lions gardent les escaliers, ils représentent la force et le pouvoir.

     

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

     

    La tour du centre abritait Parameçvara, « le Seigneur suprême » (c’est le nom de Shiva et aussi le nom posthume de Jayavarman II , fondateur de l’Empire. La tour nord (à droite) abritait Rudreçvara, grand-père maternel d’Indravarman I. La tour de l’ouest (à gauche) abritait Prithivîndreçvara, divinité protectrice de son père, le roi Prithivîndravarman.

    Les trois tours de la rangée côté ouest sont plus petites et abritaient des divinités féminines, correspondant à des reines de chacun des trois rois.

     

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

     

    Les linteaux des portes sont bien conservés. Dans les niches à l’angle des tours côté est, se tiennent des statues de dvârâpâla (gardiens) et dans celles des tours côté ouest, se trouvent des devatâ.

    Tour de droite : dans les niches : des statues de gardiens, les dvârâpâla (ici : le gentil)

     

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

     

     

    Tour de droite : face nord : éléphant se faisant manger par un démon makara

     

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

    linteau de la orte de la tour sud-est

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

     

     

    Bakong : il a été construit sous le règne d’Indravarman I , en 881.

     C’est le premier temple-montagne important. Construit en grès, il est dédié à Shiva. La pyramide centrale a été reconstituée entre 1936 et 1943 par anastylose par Maurice Glaize. Elle représente le Mont Meru, axe du monde. Elle est constituée de 5 étages qui symbolisent les royaumes des nagas, garudas, yaksha (génies de la nature) ... La tour du haut a été érigée plus tard que le reste du temple, peut-être sous le règne de Yaçovarman II. Sur la pyramide, on voit des garuda, nagas lions, yaksa, éléphants…

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

    Lolei : (=temple éloigné). Il a été construit sous le règne de Yaçovarman I en 893. Le temple formait une île au milieu d’un baray (actuellement asséché) destiné à l’alimentation en eau de la capitale Hariharalaya et qui pouvait garder jusqu’à 6 millions de mètres cube par an. Les encadrements des portes sont sculptés dans un seul bloc de grès. Les 4 tours sont dédiées à la mémoire des ancêtres du roi Yaçovarman I.

    J'ai pris peu de photos, il était tard.

     

    Groupe de Roluos, site pré-angkorien , fin IXè siècle

     

     


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