• Regardons maintenant les mausolées côté droit :

    Le premier, à droite, est le mausolée de l’émir Hussein, fils d’un Turc nommé Kara Kutkul. Il  est aussi appelé Tug-i-Tekin, mère de l’émir. C’est Tamerlan qui a fait construire ce mausolée en 1376.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    Le suivant, toujours à droite, est le mausolée de Chirin Bika Aka, deuxième sœur de Tamerlan. Construit en 1385. La coupole a 16 côtés. De chaque côté du portail, ne sont pas écrits les sourates du Coran mais ces paroles de Socrate : « Les gens s’attristent en toutes circonstances ».

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    À côté, toujours à droite, le mausolée octogonal (XV è). Aucun squelette n’y a été trouvé.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    un mausolée d'un inconnu :

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    Nous arrivons sur une sorte de petite place ou les photographes professionnels opèrent. C’est le moment de la photo de groupe. C’est aussi le moment de photographier et de se faire photographier avec les dames ouzbèkes.

     

    à droite, la mosquée et le mausolée de Koussam-ibn-Abbas, le saint dont nous avons parlé hier (celui qui a été décapité)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

    Sur la petite place, à gauche, deux mausolées en restauration : le premier est celui dit de Oustad Alim Nesefi (architecte) et le suivant est celui de Ouloug Sultan Begum (1385). Ensuite, vient le mausolé de  l’émir Bouroundouk, général de Tamerlan.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

     

    en se retournant, au fond le mausolée octogonal et le mausolée Chirin Bika Aka :

     

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

     

    mausolée Oustad Alim Nasafi, détail :

     

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)

     

    mausolée Ouleg Sultan Begum, détail

     

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (2)


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  • J'ai passé beaucoup de temps à construire cet article et à retrouver l'emplacement des mausolées. J'espère ne pas m'être trompée !!!

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    Nous pénétrons dans la nécropole Shah-i-Zinda (= »le roi vivant ») par la porte sud. La nécropole, orientée sud-nord, est située à l’emplacement des remparts de l’ancienne Afrosiab. La route qui passe au pied de la nécropole se trouve à l’emplacement des douves. La légende raconte que Koussam-ibn-Abbas, cousin de Mahomet, venu prêcher en Sogdiane, fut décapité en 676, pendant sa prière, par les Zoroastriens. Il ramassa sa tête et descendit dans un puits conduisant au Paradis d’où il ressortira vivant à la fin des temps. En 712, l’emplacement devint un lieu de pèlerinage et on érigea in mausolée au XI è siècle. Les gens se firent enterrer aux côtés du saint. Quand Gengis Khan conquit Samarcande en 1220, il détruisit les tombeaux sauf celui de Koussam mais le tombeau s’effondra quand même et fut reconstruit en 1335. Les femmes Timourides et les proches de Tamerlan furent enterrés dans cette nécropole (les hommes ont été enterrés dans le Gour Emir).

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

     

    à droite du portail d'entrée : la madrasa Davlet Kouchbeg, transformée en boutique de souvenirs

     

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    Le pishtak (portail) d’entrée précède un petit passage (chortak) où l’on peut lire : « Cet ensemble majestueux a été construit par Abd-al-Aziz-Khan, fils d’Ouloug Begh, fils de Shahkrukh, fils de l’émir Timur en l’an 838 de l’Hégire » (1434). En réalité, c’est Oulough Beg qui fit ériger ce pishtak, au nom de son fils, trop jeune.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    À gauche du portail, se trouve une mosquée et son iwam, et à droite, la madrasa Davlet Khoubegi (1813) a été transformée en boutique de souvenirs.

    le pishtak vu de l'intérieur et l'iwam de la mosquée

     

     La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    Puis il faut emprunter un escalier de 40 marches. Les pèlerins comptent les marchent et s’ils trouvent le même nombre en redescendant, c’est signe qu’ils iront au Paradis. Sinon, ils doivent remonter en récitant une sourate du Coran, à chaque marche (ou remonter 40 fois  les marches à genoux). Les derviches méditaient une journée par marche sans manger. 40 est un nombre sacré (durée du deuil, nombre de nattes d’une coiffure)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    Les mausolées ont été restaurés en 2004.

    un jujubier :

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    à gauche de l’escalier, se trouve le mausolée à deux coupoles de Kazy Zadeh Roumi, précepteur de Oulough Beg. 1420-1425. Le mausolée est attribué au petit-fils d’Ouloug Beg mais on n’y a retrouvé que des ossements de femme (peut-être Uldja-Inaga, la nourrice des enfants de Tamerlan)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

     

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    Après avoir franchi le second pishtak, nous voyons une allée étroite bordée de hauts mausolées dans tous les tons de bleus, couleur du deuil.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    Le premier à gauche, est le mausolée d’Emir Zadé (1386), il abriterait la dépouille d’un fils inconnu de Tamerlan ou d’un émir inconnu.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    Le suivant, toujours à gauche, est le mausolée de Shah-i-Mulk aka, le plus ancien de la nécropole (1372). Il fut construit sur l’ordre de Tourkan, sœur de Tamerlan, pour sa fille. Tamerlan fit graver cette phrase : « Une précieuse perle a été perdue ici ». Tourkan y est aussi enterrée. Les céramiques sont d’origine.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

     

    dans les "larmes", le soleil entouré des planètes.

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

     

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

    La nécropole Chab-i-Zinda à Samarcande (1)

     

    la suite, demain

     


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  • En face, à l’est, la madrasa Cher dor (« qui porte des lions ») date de 1619-1635. Elle fait miroir avec la madrasa Oulough Beg (koch). Le pishtak est orné de lions et de daims, ainsi que de disques solaires à visages humains.

    Dans la madrasa Cher Dor, il y a 50 pièces où ont étudié 100 élèves jusqu’en 1920.

     

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Sher Dor


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  • Le Gour Emir est le mausolée de Tamerlan, lieu de sépulture de Tamerlan et de sa descendance. En Ouzbékistan, Tamerlan est connu sous le nom d’Amir Timour (le seigneur d’airain) car le nom de Tamerlan (Timur Lang) , péjoratif, signifie Timour le boiteux, le boiteux d’airain.

    Depuis l’indépendance, les statues de Tamerlan ont remplacé un peu partout celles de Marx et de Lénine.

    Tamerlan est né en 1336 à Chakhrissabz, près de Samarcande et il fit en 1366 de Samarcande la capitale de son empire. Conquérant sanguinaire, Tamelan fut aussi un grand bâtisseur et fit construire de nombreux monuments splendides. Le Palais Bleu (34 ha) comptait 1000 pièces. Il a disparu en 1920 et a été remplacé par la Place Rouge, ou Place Lénine.

     

    l'empire de Tamerlan :

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    En 1401, Tamerlan fit construire un premier mausolée pour son petit-fils préféré, Muhammad Sultan (fils de son fils aîné et de la petite-fille d’Uzbek Khan, chef de la Horde d’Or), destiné à lui succéder. Tamerlan, lui, voulait être enterré simplement, comme Genghis Khan, « juste une pierre et mon nom dessus ». Le mausolée a servi de modèle au tombeau d’Humayun (fils de Babur et donc descendant de Tamerlan) à Dehli et au Taj-Mahal (construit par Shah Jahan, arrière-petit-fils d’Humayun et donc descendant de Tamerlan). À l’origine, il y avait une intérieure entourée de 4 iwan, une madrasa, une khanaka, une mosquée à coupole, 4 minarets (il en reste 2). Il ne reste que le portail et une partie de l’iwan. Muhammad Sultan fut tué en 1403 et Tamerlan fit construire un autre mausolée où il fit enterrer son petit-fils. La dépouille de Tamerlan y fut ensuite déposée ainsi que celles d’autres descendants (dont Ulugh Beg). Le monument a été restauré récemment : 5 kg d’or ont été utilisés.

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

     

     

     Ce n'est pas notre conception de la restauration des monuments. Les Ouzbeks ont recollé des majoliques et mosaïques sur les façades. Cela donne peut-être un aspect trop neuf, mais c'est beau :

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

     

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    La coupole bleue du monument mesure 15 m, elle est composée de 64 nervures, l'âge du prophète à sa mort.

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    On entre dans le mausolée :

    Le blog de néphrite (jade foncé) qui recouvre le tombeau de Tamerlan a été apportée de Mongolie par Ulugh Beg. Les pierres tombales sont en fait des cénotaphes indiquant l’emplacement des véritables tombes qui se trouvent dans la crypte qu’on ne visite pas.

    La sépulture de Mir-Saïd-Bereke, tuteur spirituel d’Amir Timour, est indiquée par une perche où pend une queue de cheval, signe qu’un saint homme est enterré là.

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Les femmes Timourides sont enterrées ailleurs.

    Les murs du mausolée sont recouverts de plaques d’onyx surmontées d’une corniche de muqarnas en marbre. Les voûtes et la coupole sont recouvertes de plaques de papier mâché peintes en bleu et or.

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

    Dans la cour, se trouvent une grosse pierre, le Kok Tach et une cuve en pierre. Le Kok Tach passait autrefois pour être le trône de Tamerlan. La légende dit que la cuve servait aux ablutions de Tamerlan. Une autre légende raconte que quand les soldats partaient à la bataille, ils y versaient du jus de grenade et qu’ils devaient le boire au retour, ce qui permettait de comptabiliser les pertes lors de la bataille.

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

     

    Le tombeau de Tamerlan est associé à une légende de malédiction, suite à une inscription sur le tombeau « Toute personne qui troublera mon repos dans cette vie ou dans l’autre, serait soumise aux souffrances et périrait ». En 1740, le conquérant iranien Nadir-chah emporta la dalle de jade pour en faire un marchepied devant son trône. Son royaume subit une telle succession de malheurs qu’il dut le reporter à Samarcande. En juin 1941, la crypte fut ouverte par des archéologues russes qui emportèrent le squelette en Russie (Tamerlan mesurait 1,72 m et avait 70 à sa mort). Ce jour-là, la Russie entra en guerre. En 1942, le tombeau fut reposé à Samarcande et les Russes gagnèrent la bataille de Stalingrad.

     

    La lettre de Tamerlan à Charles VI (au musée d’Ulugh Beg). Le 30 juin 1402, Tamerlan écrivit à Charles VI, roi de France, pour l’engager à envoyer des marchands en Orient.

    Le mausolée de Tamerlan, à samarcande

     

    le mausolée avant restauration : photo du blog d'Annette Rossi (photo de 2005) : un clic ICI :

    Le mausolée de Tamerlan, à Samarcande

     


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  • Au milieu, au nord, la madrasa de Tilia kari, recouverte de feuilles d’or, c’est ce que signifie son nom, date de 1647-1659. C’est sur cette place du Régistan que les femmes brûlèrent leur voile en 1920.

    La mosquée de la madrasa Tilagori ne fonctionne plus mais elle a été utilisée pour les funérailles du président Karimov.

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori

    La place du Régistan à Samarcande et la madrasa Tilia kori


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