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Par bluesy le 11 Mai 2018 à 11:08
Dimanche 4 février
Udaipur a été fondée en 1567 par Udai Singh II après la destruction par Akbar, le troisième Moghol, de la capitale du Mewar, Chittorgahr. La ville nouvelle prit le nom d’Udai Singh. « pur » signifie que la ville a été fondée par un Hindou, (Bijapur, Jodhpur, Jaipur…) alors que les villes fondées par les musulmans se terminent par « bad » (Hyderabad, Ahmedabad). À la mort d’Udai Singh, son fils Pratap continua la construction. À Udaipur, les seigneurs sont appelés Maharanas (maha = grand, rana = roi). La dynastie se dit descendante de Surya, le dieu Soleil.
Pour ne pas tomber aux mains des ennemis, environ 22 000 femmes et les enfants ont, par trois fois, fait johar (immolation collective).
Par la suite, un contrat a été signé entre Amar Singh et Jahangir, disant qu’aucun maharana ne serait contraint à donner une fille en mariage aux Moghols.
Le Maharana actuel est Arvind Singh Mewar (74 ans), collectionneur de cristaux et de voitures anciennes, directeur du groupe d’hôtels HRH. Mais les traditionnalistes considèrent que le vrai Maharana est Mahendra Singh Mewar, son frère aîné, déshérité par son père.
La ville est entourée par les monts Aravalli et comporte trois lacs, le plus grand étant le lac Pichola. La ville compte sept palais mais seul le City Palace se visite, les autres sont transformés en hôtels. La famille du maharana est une des plus riches d’Inde. Un commerçant a payé 500 millions de dollars pour le mariage de son enfant.
La ville est riche et propre. On l’appelle la cité de l’aurore.
En arrivant, le soir, nous passons devant la statue du cheval Chetak, que la tradition attribue au Maharana Pratap. Selon la légende, il aurait transporté le Maharana en sécurité, lors de la bataille de Haldighati (1576, bataille contre le Grand Moghol Akbar) et serait mort de ses blessures.
un temple dédié à Vishnu et Lakmi
vente de médicaments, en vrac
spectacle, le soir, à l'hôtel Mewargarg
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Par bluesy le 10 Mai 2018 à 21:23
Les Hindous croient qu’ils ont quatre mères : la mère biologique, la Terre, le Gange (les Indiens disent « la » Gange) et la vache appelée Gau mata.
En Inde, il y a 860 millions d’animaux dont la moitié en bovins.
La vache fournit le lait et ses dérivés : le lassi (lait fermenté), le beurre. La bouse de vache sert de combustible, de pisé pour les murs des maisons et d’engrais. Sur ebay, Amazon (28 euros la livre) et Alibaba, les USA achètent des tonnes de bouse (pour les toilettes écologiques) et les Indiens achètent aussi les galettes de bouse en ligne. La médecine utilise l’urine des vaches pour soigner le cancer .
Les vaches mangent tout ce qui se trouve sur le sol, que ce soit de l’herbe mais aussi du plastique, des barquettes d’aluminium.
Quand la bête est morte, on utilise le cuir. Les os entrent dans la composition de la porcelaine légère (« bone China ») puis on la jette dans la nature. La viande est mangée par les vautours.
Dans le Gujarat, le meurtre d’une vache est puni de prison à perpétuité.
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Par bluesy le 30 Avril 2018 à 18:53
Le deuxième temple de Ranakpur est dédié à Parshvanâtha, le 23 ème Tirthankara. Selon une légende jaïn, le prince Parshva sauva un serpent qui allait être tué par le démon Kamatha. Celui-ci voulut se venger et envoya sur le prince en méditation, un orage meurtrier. Le serpent, qui s’était réincarné en seigneur des serpents, déploya ses mille têtes au-dessus de lui. Parshvanath est un personnage dont l’existence historique est attestée (VII è siècle avant notre ère).
Sur les murs, il y a quatre rangées de bas-reliefs, de bas en haut : la végétation, les monstres, les humains, et les dieux.
Les femmes sont très gracieuses. Que font-elles ? des postures de yoga ? des danses ? Les guerriers ont l'air peu commodes
une bouche : la langue de Kali ?
On dirait que celle-ci enlève une épine de son pied,
et celle-ci aussi.
celle-ci jongle ?
Fascinée par toutes ces sculptures, je n’ai pas vu le temps passer et il était trop tard pour que je puisse entrer dans le temple.
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Par bluesy le 26 Avril 2018 à 22:29
À Ranakpur, se trouve un groupe de temples, majoritairement jaïns. Nous payons 100 roupies pour avoir le droit de prendre des photos (mais le camescope est interdit). Pour entrer dans le temple, il faut veiller à n’avoir aucun objet en cuir (ceinture, porte-monnaie, sac…), pas de téléphone, de cigarettes, de nourriture, il faut enlever ses chaussures et avoir les bras et jambes couverts. Les femmes qui ont leurs règles ne peuvent pas entrer, mais ce n’est pas vérifié ! Le temple est ouvert aux non-jaïns l’après-midi.
Nous commençons la visite par celle du temple le plus grand et le plus beau, Adinatha, dédié à Adinath, le premier Tirthankara et fondateur du jaïnisme. Venir dans ce temple fait partie des 5 pélerinages majeurs du jaïnisme. Des audioguides en français nous sont fournis. On appelle aussi ce temple Chaumukha (=4 faces) car une statue d’Adinatha a quatre faces tournées vers les quatre points cardinaux. En 1433, Dharnasah, un riche marchand, a fait construire ce temple de marbre blanc. Il est composé de 29 salles, 80 dômes et 1444 colonnes, toutes différentes. Le temple a la forme d’une croix avec quatre entrées.
Nous pénétrons dans le temple par l’entrée ouest. J'ai tenté de replacer les éléments sur le plan mais je ne suis pas certaine que cela soit exact !
Au plafond, se trouve un kichaka, figure une seule tête avec cinq corps. Cela peut représenter les cinq éléments qui composent le monde et notre corps : l’eau, la terre, le feu, l’air et l’âme. Ou bien les cinq principes du jaïnisme : Ahimsa (non-viloence), Satya (Vérité), Achorya ( ne pas voler), Brahmacharya (chasteté), Aparigraha (non-possession). J’ai trouvé ces deux explications.
Avant le portail d'entrée, le petit vestibule est décorée de scènes
des musiciennes :
une chasseresse :
un accouchement :
d'autres sculptures moins sages :
L’intérieur du temple est magnifique, avec tous ces piliers, ces coupoles, ces sculptures, une grande diversité en même temps qu’une belle symétrie. L’ensemble est très aéré, la lumière qui tombe des ouvertures des plafonds donne des teintes magnifiques à l’ensemble. Tout est calme, il ne faut pas faire de bruit. De temps en temps, on entend des mantras ou le bruit des clochettes.
J’ai lu que l’une de ces colonnes est penchée (ou inachevée), ceci pour rappeler que la perfection ne peut pas être atteinte. Je ne me souviens pas si je l’ai vue.
Au milieu du temple, sous la plus grande coupole, se trouve le sanctuaire qui contient la statue d’Adinath, à quatre côtés qui représentent dans les quatre directions. Nous ne pouvons pas nous approcher. J’ai pris la photo au zoom, sans flash.
les coupoles sont magnifiques :
Côté sud-ouest, se trouve une statue d’éléphant. Derrière le cornac est assise Marudevi, la mère du premier Tirthankara, Adinath. Avant d’accoucher, la reine avait fait 16 rêves (éléphant, lion, taureau…)
Sur un pilier, se trouve la représentation de Darnasha, le marchand qui a fait construire le temple
et de l’autre côté, sur un autre pilier, se trouve Depa, son architecte.
Un peu plus loin, on voit une inscription où l’on parle d’Akbar, le troisième Grand Moghol.
de beaux piliers :
côté sud, le sanctuaire :
Cette stèle, fixée au mur sud, représente le 23 ème tirthankara, Parshvanâtha, protégé par le sepent à 1008 têtes. Selon une légende jaïn, le prince Parshva sauva un serpent qui allait être tué par le démon Kamatha. Celui-ci voulut se venger et envoya sur le prince en méditation, un orage meurtrier. Le serpent, qui s’était réincarné en seigneur des serpents, déploya ses mille têtes au-dessus de lui. Parshvanath est un personnage dont l’existence historique est attestée (VII è siècle avant notre ère).
Dans la cour, pousse un arbre planté, dit-on, au moment de la construction du temple. Devant les empreintes de pied d'Adinath :
Représentation emblématique du Mt Shatrunjaya où 863 temples jaïns se regroupent près de Palitana. C’est le lieu où le premier Tirthankara a fait son sermon.
Stèle représentant Jambudvipa, le centre de l’univers où résident les humains. Au centre, le Mont Meru.
un yaksha :
un tirthankara
et encore :
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Par bluesy le 19 Avril 2018 à 21:44
Près des temples jaïns de Ranakpur (que je vous montrerai demain), nous avons rencontré une tribu de singes.
Les semnopithèques (ce mot veut dire « grave, digne, majestueux ») appelés aussi entelles ou langars sont des singes de la famille des colobinae. En Inde, on appelle aussi cet animal langur sacré ou entelle d’Hanuman. Hanuman aide Râma parti à la recherche de sa femme Sitâ enlevée par le roi des démons Râvana. (ce mythe est raconté dans le « Ramayana »). Ces singes sont vénérés en Inde. À noter que le mot « semnopithèque » contient 4 lettres consécutives de l’alphabet : mnop, c’est assez rare.
Nous en avons vu à Ranakpur et à Chittorgarh mais aussi dans les rues des villes et villages.
devant le temple jaïn de Ranakpur :
En famille :
on s'épouille :
on discute :
je ne sais pas si c'est bien de leur donner à manger, en tout cas, je ne m'y risquerai pas ...
Attention quand même !
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