• Reprenons la visite d'hier

    Il est 14 h. Repus, nous nous dirigeons vers le site de Dougga( l'antique Thugga). J’ai apprécié le fait que nous sommes restés près de 3 h sur ce site ainsi que sur les autres. Ce n’est sans doute pas assez mais c’est quand même mieux que de visiter à toute vitesse.

    Le site est envahi par les coquelicots rouges et les chrysanthèmes couronnés jaunes. C’est magnifique.

    Alliée de Rome contre les Carthaginois, Thugga fut épargnée par les troupes romaines au moment de la prise de Carthage. Les monuments romains sont grandioses et bien conservés.

    Nous commençons par le théâtre. Il date du II è siècle (règne de Marc-Aurèle) et fait 63 m de long et 15 m de haut. Il est adossé à la colline (c’est plus solide et moins cher). Il pouvait contenir 3500 spectateurs. La ville comptait alors 5000 personnes. Les jeux étaient gratuits, offerts par les notables et il y avait des voyageurs de passage (la route qui passait à Dougga était importante). La scène était fermée par un système de rideau qui se levait au début du spectacle. Les notables prenaient place devant, à l’orchestre. Les deux autres catégories étaient séparées par des balustrades. On voit les trous sur la photo prise du haut.  Les Romains étendaient un vélum pour protéger les spectateurs. Un mur cachait le souffleur.

    DouggaDougga (11)

    Nous partons ensuite pour le temple de la Piété-Auguste, le forum, le marché, le Capitole dont les murs sont montés en opus africanus. Le temple offert à la ville par deux riches familles est dédié à Antonin le Pieux (166-167). Les colonnes sont monolithes sauf celle de gauche. Au fond de la niche : statues de 3 dieux (Minerve, Jupiter et Junon). Tout près , se trouve la place de la Rose des Vents (ainsi nommée à cause du dallage sur le sol). Comme à Bulla regia, une statue d’empereur n’a pas de tête : tout simplement parce qu’on changeait la tête à chaque nouvel empereur.

    Dougga (10)Dougga (4)Dougga (5)Dougga (7)Dougga (8)

    Dougga (6)

    Nous passons sous l’arc de Sévère Alexandre et Ali nous conseille de prendre la photo, là, entre les oliviers. D'ailleurs, vous verrons à peu près la même photo sur son site : link

    arc de Sévère Alexandre (2)

    Le emple de Caelestis, dédié à Junon céleste est entouré d’oliviers.

    Dougga (9)

    Le mausolée dédié à un prince numide est plus ancien, il date du début du II è siècle av J C. Il est surmonté d’un pyramidon orné d’un lion, et sur ses faces on voit 4 femmes, 4 cavaliers et des quadriges.

    Dougga (12)

    Dougga (13)

    Dougga (14)

    Les mosaïques de la maison « omnia tibi Felicia» sont au musée du Bardo.

     

    cyclopes-forgeant-les-foudres-de-Jupiter--Dougga-.JPG

     

    Certains s’amusent à s’asseoir dans les latrines collectives des thermes des Cyclopes. La mosaïque « Cyclopes forgeant les foudres de Jupiter » se trouve au musée du Bardo.

    Ulysse-et-les-sirenes--Dougga-.JPG

    latrines

    ici, l'odéon

    Dougga (2)


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  • Rn attendant de vous montrer les monuments de Dougga, voici quelques photos de fleurs prises ce jour-là.

    Vous pouvez aussi revoir les photos des coquelicots, chrysanthèmes couronnés (jaunes) et nombril de Venus vues sur ce site : un clic ici  quelques fleurs de Tunisie

    l'arc de Sévère Alexandre. Eva, je suppose que tu as la même photo ?

    arc de Sévère Alexandre (2)

    Oui, Guy était bien dans les latrines (collectives)

    latrineslatrines (2)

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    les oliviers

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    temple de Caelestis (2)

    temple de Caelestis (4)


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  • Guy rigole... mais que fait-il ? où est-il ?

    P1170659


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  • A l’entrée du site, des femmes travaillent durement la terre, surveillées par un homme qui les houspille parce qu’elles veulent engager la conversation avec nous.

    Dans les sites romains, il faut faire attention où on met les pieds, il y a des trous un peu partout. Un jour, je ne sais plus si c’est dans ce site ou un autre, Ali, notre guide, se pencha au-dessus d’un trou assez profond et dit « C’est ici qu’un guide est tombé il y a quelques mois ». Plus personne ne parlait. Je regardai mes pieds, me demandant si je n’allais pas tomber aussi dans un trou. Ali ajouta « Et il y est encore » et il ne dit plus rien pendant un moment. « Je vais essayer de descendre pour voir si je peux le remonter »… Et tout-à-coup, il extirpa du trou … un guide, le guide Evasion Tunisie (Hachette) qui nous avait été offert par Arts et vie. « Je vais l’envoyer à la dame, je sais qui c’est ». Ouf !

    L’originalité de cette ville romaine c’est que les maisons sont construites sur deux niveaux, le rez-de-chaussée étant habité pendant les mois frais et le sous-sol pendant les jours torrides. Ils avaient déjà inventé la clim grâce à un système de citernes  qui permettaient de faire circuler l'eau et, grâce à l'évaporation, de dispenser une fraîcheur agréable. Du rez-de-chaussée, il ne reste pratiquement rien mais les salles du sous-sol ont gardé de magnifiques mosaïques. Celles-ci sont souvent couvertes de poussière mais une giclée d’eau révèle tout l’éclat des couleurs. La plupart des mosaïques ont été transférées au musée du Bardo. Celles qui restent garderont-elles toutes leurs tesselles ? les visiteurs marchent parfois dessus et surtout, les variations de température risquent de les faire éclater.

    Nous visitons d’abord la maison du Trésor puis la maison de la Chasse, la maison de la Pêche, la maison de Vénus marine (appelée aussi maison d’Amphitrite.

    Les pièces sont disposées autour d’un puits de lumière. Des tubes cylindriques servent pour l’aération et le coffrage.

    Nous nous dirigeons ensuite vers le théâtre romain. Nous demandons à Ali de chanter pour tester l’acoustique de l’édifice. Il ne veut pas mais déclame une histoire, une histoire pour instits… La maîtresse demande à l’élève de conjuguer le verbe « marcher » « Je marche…. Tu ….marches…. l’élève hésite de plus en plus : il …. Il … marche. « Va plus vite » dit la maîtresse, énervée… « Nous courons, vous courez, ils courent » dit l’élève à toute vitesse.

    Acoustique parfaite dans ce théâtre.

    La visite se termine par les thermes. Et ensuite, passage au restaurant : brick à l’œuf, marcassin avec du riz, fraises. Un régal !

    Bulla Regia (10)

    Bulla Regia (11)

     

     

    Bulla Regia (8)

    la maison de la chasse

    Bulla Regia (7)

    la maison de la Venus marine

     

    Bulla RegiaBulla Regia (2)

    Bulla Regia (3)

    Bulla Regia (5)

    tuyaux d'aération ou de coffrage

    Bulla Regia (9)

    une statue à tête amovible...

    Bulla Regia (4)

    le théâtre

    Bulla Regia (15)

    mosaïque d'ours au théâtre

    Bulla Regia (14)

    publicité pour les organisateurs de théaâtre

    Bulla Regia (13)

     

    Bulla Regia (12)


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  • Nous continuons notre route vers Tabarka en passant par Bizerte, le cap Blanc (pointe septentrionale de l’Afrique du nord), Sedjenane.

    Nous arrivons à Sedjenane où l’ancienne gare est squattée par les cigognes et cigogneaux dans le nid. Puis nous faisons un arrêt sur le bord de la route pour acheter des poteries aux femmes berbères vêtues d’habits aux couleurs vives. Ces poteries sont faites à base de colombins, elles sèchent pendant plusieurs jours, les femmes lissent la terre avec une coquille d’œuf qu’elles enfilent sur le doigt. Les poteries sont ensuite mises à cuire. Le rouge c’est la couleur de la terre, le noir est teinté à la feuille de lentisque. Il y avait là des pots, des assiettes, des petites figurines naïves, chats, chouettes. J’aime beaucoup cette petite bonne femme et ce plat que j'ai achetés … Le plat porte des traces de fumée, a une petite fente, c'est émouvant de penser que je garde le fruit du travail de ces femmes et non pas d'une machine.

    Entre Sedjenane et Tabarka, nous voyons des chênes-liège à parte de vue (100 000 ha). Ils sont cultivés pour le liège sur un sol siliceux à une altitude de 600 m. 

    Dans les champs, les bergers gardent les moutons, sur le bord de la route, des gens vendent du miel, du smen (beurre clarifié (cuit), des pignons de pin d’Alep. Les pignons de pin entrent dans la confection de l’assida, plat préparé à l’occasion du mouled (anniversaire de la naissance de Mohamed) et de la naissance des enfants. Maintenant le pin d’Alep est écrasé et cuit, on ajoute de la crème et pour décorer on met des noisettes, des amandes broyées, des pignons de pin.

    Nous faisons une petite promenade au bord de la route, la végétation est dense : chênes liège, chênes zen, chênes kermès, arbousiers, cistes…

    Voilà encore une bonne journée de visites (partis de Tunis à 7 h 30, nous arrivons à l’hôtel de Tabarka à 19h (250 km)

    Les berbères habitent  dans tout le Maghreb et en Mauritanie. L’appelation « berbère » date du 14 è siècle. Les Egyptiens les appelaient « libous », les Grecs « Lybiens », les Romains « Africanus » et « Maures ».

    Mais le vrai nom est Amazigh (homme libre). C’étaient des cavaliers numides dans l’armée carthaginoise et des cavaliers auxiliaires dans l’armée romaine, puis cavaliers maures dans l’armée musulmane.

    La conquête arabe a longtemps été freinée par les Berbères. Les Berbères étaient bilingues (le berbère et la langue de l’occupant). On ne connaît pas vraiment l’origine des Berbères. Ils représentent 1% de la population tunisienne. Ils se sont retirés dans des régions difficiles : Matmata, Chenini, Tataouine.

     

    le port de Bizerte

    Bizerte

    les cigognes de Sedjenane

    cigognescigognes (5)

    le cap Blanc

    Cap blanc

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    Potières Berbères à Sedjenane

    Sedjenane poteries (2)

    P1210094.JPG

    les aiguilles de Tabarka

    Tabarka


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